CE SOIR IL ME VIENT UNE IDÉE LES
PLEURS, TROUVENT
LEURS BONHEURS. Qui
pourrait croire que les pleurs ont leurs bonheurs!
Ils souffrent, s`attendrissent, s’apitoient,
parfois la révolte gronde, l’anéantissement face à la peine se
pointe à l’horizon; mais le piège tout aussitôt se referme, car le
vide aussi fait peur, il n’est pas vertu. Les larmes viennent au secours de celui ou celle qui les verse, pour justement remplir ces vides, que provoque la douleur. Même à travers les ressentiments s’installe une sérénité qui semble venir de nulle part et, qui pourtant prend le contrôle de ces larmes versées, pour en faire jaillir un je ne sais quoi de paix intérieure. A
l’image d’une gerbe de fleurs laissée sur une table, où s’entremêlent
ces doux parfums exotiques, qui calment, qui consolent, soudainement on
prend conscience que tout ne s`arrête pas, mais que tout doit
continuer. Ou
faut-il me persuader, que tout ce qui commence est une amorce de ce
qui s`achève? Où s`arrête
donc le destin? Dans la continuité?
Le destin mais, c’est la vie!. Les cratères de la souffrance se resserrent plus vite lorsque l’on se sent supporter par des amitiés sincères, par une foi bien ancrée. Le coeur toujours veille, frappe à la porte de celui qui souffre, l’aide à affronter l’inattendu, afin qu’il ne sombre pas dans l’amertume. Il
est aussi complice de l’Esprit cet intermédiaire entre notre monde qui
se donne pour mission de nous rappeler toutes ces rivières d`affections données
si généreusement. Les souvenirs
tout comme une forteresse où,
on se sent en sécurité,
redonnent vie, ainsi que l’espoir pour
continuer la route. Quelque
soit l’affliction, elle est là, pour raffermire l’âme, reconstruire
le courage, faire revivre les tendresses du passé de l’être aimé(e). Oui les pleurs ont leurs délices,
leur sagesse; nous ramener sur terre,
là, où doit
s’accomplir toutes choses divines et humaines. Le passé laisse ses traces et,
lorsque ce passé est synonyme d’accomplissement, d’amour, de joies
familiales, ( enfin tout ce qui a embellit une vie)
tout autant, que les inquiétudes passagères des lendemains
incertains. Oui les pleurs, ont
leurs poids de récompenses, savent faire remonter à la surface, la
grandeur de cet éphémère existence, dont est affligé tout être humain
sur la terre. Celui
ou celle qui part, laisse à chacun,
son cœur. Fut-il dur,
fut-il froid, fut-il bonté ou
dévouement, il reste
et restera, le ciment
de l`avenir ou, du
jadis, pour ses
successeurs. Bérengère Nouvelles
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