Si « ma » tendance se maintient… 

        Même en ce lendemain d'une festive Saint-Jean, comment oublier que lundi qui vient sera jour d'élections… « d'un Atlantique à l'autre »? 

        Comment vous dire? La perspective d'aller jouer du crayon à mine à l'école primaire de mon enfance, cette fois dans un isoloir – souvent placé sous un panier de basket pourtant générateur d'enthousiastes élans en temps « normal » –, cette perspective, donc, ne fait vibrer aucune fibre de la portion « citoyen » de mon être. Sollicité de toutes parts depuis trop longtemps déjà par quatre racoleurs professionnels devenus omniprésents l'espace d'une campagne polluée par le diesel de leurs Winnabago à pancartes, je ne sais trop auquel de ces diables me vouer… par X interposé. 

C'est pas mêlant, j'en ai le tournis à force d'essayer de les suivre dans leur itinéraire et leur discours de chien fou en quête de l'os suprême : mon vote. Non mais, c'est-y beau rien qu'un peu d'les voir aller, ces visiteurs effrénés, et ô combien « intéressés », des principaux lieux jalonnant notre glorieux parcours sur terre : des garderies aux foyers pour vieillards, en passant par les usines et les brasseries. Tout le monde est servi! À qui le tour? 

Tout ça pour dire que, si je ne parviens pas à réprimer cette mienne pulsion, toute « naturelle » en l’occurrence, eh bien! à 20 heures le 28, j'aurai « oublié » d'aller voter! Mais, comme le mot devoir a toujours fait partie du vocabulaire usuel que ma regrettée mère s'est attachée très tôt à me transmettre, il y a fort à parier que j'irai faire un tour… et une croix… sous le panier de basket!  

En passant, n'en déplaise à Jonathan Bleue, du parti du même nom si mal accordé, c'est pas « pour le fun » que je compte m'exécuter, même si, par les temps qui se gourent, toutes les couleurs politiques me filent royalement les bleus… 

Note aux sondeurs de tout poil : ne me rangez point pour autant parmi les indécis, car je sais parfaitement ce que je veux, moi; le problème, c'est de m'y retrouver dans toutes ces belles promesses par lesquelles, à gauche comme à droite, on tente d'enjoliver de bien tièdes intentions aux allures de velléités passagères. 

À lundi! J'ai tellement hâte… que tout ça soit fini. Et dire que ce beau cirque risque de se remettre en branle sous peu en cas de « victoire minoritaire »!