Un désinformé désormais réformé
Lettre ouverte au journal La
Presse
Texte proposé aux aires
éditoriales du
Sorel-Tracy Magazine compte tenu, si je m’en fie à ma
« longue » expérience, qu’il ne trouvera sans nul doute jamais
existence dans celles du Montreal’s Journal concerné.
Depuis quelques jours, La Presse (http://www.cyberpresse.ca/reseau/)
se pète les bretelles à pleines pages en référence à l’augmentation
récente de son lectorat.
Hélas ! je dois aujourd’hui, par le biais d’un petit
pavé de mon cru, dessiner quelques ronds dans l’eau (Salut ! Lelouch
et Françoise) de cette mare aux propriétés par ailleurs plutôt
boueuses et stagnantes, voire putrides selon certains spécialistes
des bassins marécageux.
Étant abonné depuis plusieurs mois à ce quotidien de
la métropole (je m’en accuse et m’en excuse publiquement : ce sera
mon Procès de Moscou bien à moi), l’édition de ce matin du 12
septembre constitue, si on m’autorise derechef une allusion, disons,
peu goûteuse, la goutte d’eau qui aura fait renverser… la vase.
Car si d’emblée il ne s’avère point particulièrement
sympathique – jour après jour, telle une victime du supplice
extrême-oriental de la …goutte de ce que vous voudrez – de se voir
considéré comme de la viande à propagande sous les plumes des Alain
Dubuc, des André Pratte et des Lysiane Gagnon, le traficotage de la
section « Boîte aux Lettres » a fini par ailleurs, et en
ultime ressort, par avoir raison de ma fort peu glorieuse
complaisance.
Comme il est fréquent en ces pages où l’on honnit
tout naturellement le projet de Libération du Québec (la
Liberté pour tous les peuples de la Planète y est promue hormis
celle du nôtre en propre), on assiste sans désarmer dans cette
section spécifique réservée aux dits lecteurs à un « choix
éditorial » qui ne doit rien au hasard, moins encore au respect des
opinions effectivement majoritaires (voir incidemment sur le sujet
le mot tout neuf d’un observateur dans les pages du STMag :
http://www.soreltracy.com/liter/2004/aout/25a.html).
Car
bien que la pluralité absolue des z’yeuxeurs de cette feuille
d’endoctrinement (les chiffres ne le démentent jamais au fil des
décennies) soit d’allégeance souverainiste quant à la Question
québécoise (la QQ pour les intimes des ébats du débat), on
privilégie au sein de l’équipe de M. André Desmarais (président du
Conseil d’administration du journal, en outre et par hasard
richissime fils de papa Paul) les idées qui, dans le lot du
courrier, rejoignent spontanément celles des éditorialistes et
chroniqueurs thuriféraires de celui-ci (ou ce qu’il représente).
Ainsi, et en quelque sorte millième illustration du
phénomène, les deux lettres du jour de cette fameuse Boîte –
deux en deux : qu’est-ce qu’on gagne…? – nous offrent le spectacle
d’un rentre-dedans dans les flancs de Bernard Landry, chef de
l’Opposition officielle à l’Assemblée nationale – et accessoirement
timonier des forces indépendantistes québécoises.
M. André Pratte, Mme Lysiane Gagnon, M. Alain Dubuc,
Messieurs Desmarais (et autres semblables de Gesca /
Cyberpresse en région – de Gatineau à Sherbrooke et
Trois-Rivières, par les Jean-Jacques Samson du Soleil de
Québec), je suis au regret de vous signifier vous avoir assez vus.
Et assez lus.
Par voie de conséquence, je résilie mon abonnement
sur-le-champ.
Et retourne de ce pas au Devoir (
http://ledevoir.com/index.html)
– mea maxima culpa – que je n’aurais jamais dû délaisser.
Bien qu’un Olivar Asselin, cela dit, y fasse cruellement défaut…
Bien à vous.
Un désinformé désormais réformé,
Jean-Luc Gouin
LePeregrin@yahoo.ca
12 septembre 2004
Note
: À tout hasard, autre texte bien ciselé de même farine que le
présent brocard :
http://www.vigile.net/ds-actu/docs4a/8-23.html#tlmf