En ces temps où ça vole plus bas que de coutume dans l'actualité, voici le propos plaisant que m'inspirent les...  « envolées souterraines »  des Guité, Lafleur, Gosselin, Brault, Corriveau et consorts...

« Là où il y a de l'homme… »

– Expression à adapter au goût du jour 
par Jean-Paul Lanouette

Texte publié dans Le Devoir du 9 mai 2005 : http://ledevoir.com/2005/05/09/81303.html

        On le sait, locutions, adages, proverbes et autres maximes évoluent, se transforment au fil ou au gré du temps, souvent selon les caprices de l'Histoire avec un grand « H », parfois aussi – et tout simplement – à la suite de coups bas portés par les minables artisans de celle avec un très, très petit « h ». 

        Puisqu'il est question de p'tite histoire, à l'heure où notre beau pays surnage dans l'interminable feuilleton des commandites, saga « téléréelle » mettant en vedette une jolie bande d'acteurs vraiment « professionnels » – cela va du cabotin à l'implacable logique « golfique » au cabochard commodément amnésique, en passant par la « trâlée » d'innocents aux mains pleines –, à l'heure, dis-je, où l'on en entend des vertes et des pas mûres, débitées ad nauseam par des rouges faisandés jusqu'au trognon et aux quatre pattes bien « graissées », il est une expression qui a repris du poil de la bête dans la bouche de nos concitoyens, leur en laissant épais (du poil) sur la langue, et plus encore entre les dents, ce qui ne manque point de leur filer des haut-le-cœur : « Là où il y a de l'homme, il y a de l'hommerie!» 

        Eh bien! « délégué » pour raisons évidentes de political correctness à la place de mon majeur, qui doit brûler d'envie de se dresser bien haut dans le ciel, tout seul comme un grand (question de se faire « d'honneur »), mon petit doigt me glisse à l'oreille qu'il n'est peut-être pas si lointain, le jour où, pour parler des coups fourrés de l'homo censé sapiens, l'on clamera dans les salons et les bars, comme dans les cuisines ou les estaminets : « Là où il y a de l'homme, il y a Gomery!»