À bas le tracteur…
et la vache itou!?
– Trop facile de
regarder dans le champ du voisin plutôt que chez soi, dans sa propre
entrée de garage
Ainsi donc,
inquiets de la minceur extrême de « notre » couche d’ozone, y’a des gens
qui souhaiteraient ardemment que l’on forçât les agriculteurs à troquer
le tracteur contre le véhicule tout-terrain (VTT)! Ne riez pas : c’est
rigoureusement AU-THEN-TI-QUE! Or, étonnamment, nos « hommes des
champs » ne s’opposent point d’emblée à l'idée d’alléger leur
machinerie, s’il le faut. Cette noblesse les honore, mais, tout
de même, quelle indélicatesse crasse de la part de ceux qui osent exiger
pareille réduction du cheptel… mécanique!
Décidément, les
fermiers font preuve d'une classe que bien des « verts » devraient leur
envier. Moi, ceux qui veulent mettre le tracteur au rancart, c'est sans
ménagement que je vous les enverrais paître sur les autoroutes du pays
(lire : « jouer dans le trafic »), toutes envahies – on le voit – par
une armada de Jeep, Yukon, Hummer, Ford
Expedition et autres « m'as-tu-VUS » qui, réunis, sont mille
fois plus énergivores et polluants que le parc canadien de véhicules
agricoles en entier!
Ce n'est donc
pas le moment de ménager la chèvre et le chou! Y'a des « écolos » qui
semblent avoir une betterave à la place du cœur, à moins que ce ne soit
un chou-fleur qui leur tienne lieu de cerveau! Je n'en reviens juste
pas! N'y a-t-il pas déjà assez de purin épandu dans la nature comme ça…
sans qu'on se mette à faire ch… « nos » agriculteurs par-dessus le tout
(oups! j'ai bien failli me laisser aller à écrire : par-dessus le tas)?
Pour demeurer
dans la terminologie agricole, comment peut-on avoir pareil « front
de beu » : vouloir obliger nos bons fermiers à restreindre le nombre
de leurs chevaux… vapeur dans les champs, alors que l'industrie
automobile, elle, n'en finit pas de produire – en toute impunité, voire
avec toutes les bénédictions des autorités compétentes (?) – des
monstres aux « écuries » impressionnantes (souvent plus de 300 chevaux!)
destinés à de « purs » citadins, soucieux principalement de se rire des
nids-de-poule!
De mal en… pis (de
vache)
À ce compte-là,
ne devrait-on point, à Agriculture Canada, s'atteler sans tarder à la
conception d'un « filtre pour vaches », à rendre obligatoire?!?
La chose, à installer sur chaque animal (on se doute bien où… mais
comment?), serait capable sinon de parfumer, du moins de « désactiver »,
en les rendant inertes, les très corrosives flatulences des ruminants
qui, ç'a été démontré scientifiquement, attaquent sans merci une couche
d'ozone déjà fortement amincie, trouée même.
Ah oui! il va de soi
que l'appareil en question, comme tout dispositif antipollution, ferait
l'objet d'inspections régulières de la part de nos « cerbères du bon
air ». Merci d’avance pour le beau programme! Alors, en attendant,
on respire par le nez… ou on s’le bouche? C’est selon, j’imagine.
Jean-Paul Lanouette