« Poésie - poésie
- poésie »
Délire grave
20 août 2007 - par Le Passant
Me voilà encore, dans ma sombre lumière
Je vais écrire le peu de cœur qu’il me reste, le peu d’espoir et
d’ivresse
Devenu beaucoup trop petit pour le grand monde
Cette fois-ci, Madame, veuillez me laisser mourir en silence
Couché au milieu du chemin qui m’a tué, au centre des espérances
rêveuses, mais peu réelles
Je suis trop destiné à l’échec, je la respire, l’entends et devine ses
apparitions
Vite vite vite, je roule sans fin, fonce dans la vie garçon et ne te
laisse pas aller
Aller à quoi, aller où, je suis sur une pente raide, mon cou en témoigne
Coincé comme l’ivrogne sans vin
Prends le temps de m’apercevoir
Je marche tête baissée comme le perdant des séries
Mes yeux s’inclinent devant l’existence et je sens mes os craqués de
tristesse
Je me contente d’avancer sans dire un mot, avec la rage insidieuse qui
me dévore le nœud vital
Je croupie sous la moindre rafale, pas assez fort pour le 21e siècle
Siècle de deux nations, deux forces et deux faiblesses
Ne vous déranger surtout pas, continuer de marcher je vais regarder vers
le ciel et me laisser aller au soliste de la mort lente
Abandonnez-moi
Je vous prie, oubliez mon existence en vous rappelant vaguement de mes
incohérences
De toute manière, tout l’monde s’en fou, tout l’monde s’en tape
royalement
Dans l’univers de ce monde, je suis la particule hors sentier qui se
fait croire qu’il est comme les milliards d’autres semblables à lui
Un no where souhaitant que sa connaissance lui permette de faire la
gloire de lui-même
Il n’y a plus de gloire à soir
C’était le reste de mes désirs, les derniers
Ils se sont échoués comme la bouteille d’initiation du paquebot
S’éclatant devant ses spectateurs, en laissant tomber son contenu au
vide, au sol
J’irai là où tu iras, je serai celui que tu voudras, jugez-moi
Placez-moi sur votre potence, fendez-moi la tête en quatre et riez
Vous comprendrez combien de temps il faut au troubadour pour se faire
oublier
le.passant@hotmail.com |
|
«« Poésie avec
»
|
|
|