« Avindez », « avindez »,
il n’en restera jamais rien!
– Volée de bois vert pour Boisclair…
Tandis que je prenais connaissance des « bons
mots » lancés par les faux frères d’armes
de M. Boisclair au lendemain de la déconfiture péquiste, le verbe « avinder »
– que n’atteste aucun dictionnaire connu, hélas! – m’est revenu en
mémoire, que dis-je, a surgi dans mon esprit. Il s’agit là d’un terme
qu’utilisait un vieil ami perdu de vue (Raymond « sugar shack » Pilon)
pour désigner l’action de gens qui s’amusent ou s’acharnent à
« fesser sur un gars à terre ».
Or, on le dirait bien, ce sport de lâches est
devenu le truc à la mode, et pas seulement chez les « purzédurs ».
En effet, il suffit de se taper le dominical TLMEP de l’indigeste
Guy A., ou encore l’une quelconque des trop nombreuses tribunes
téléphoniques qui contribuent à la pollution des ondes, pour s’en
convaincre : manger du chrétien – cet être par définition désarmé, voire
démuni, et, par habitude, à genoux –, manger du chrétien, donc, c’est
vachement « in », surtout en gang, pas vrai les boys?
« Tous sur un! »… et que le pire gagne! Beau programme, belle
mentalité, y’a pas à dire!
Je n’ai jamais été un fan fini de M.
Boisclair, mais qu’il soit su que les individus qui le rouent de
ramponneaux vicieux, alors qu’il se trouve encore au tapis, me filent
des haut-le-cœur, rien de moins! La chasse à courre étant désormais
interdite dans la plupart des pays dits civilisés, on devrait se garder
de sonner la curée quand tombe la bête, fût-elle politique. Simple
question de savoir-vivre, sinon de fair-play.
Un projet rassembleur, je veux bien. Par contre,
la lâcheté collective érigée en modus operandi, très peu pour
moi, merci, même si c’est tendance! Alors, « avinder » le citoyen
Boisclair, no way, Noé! Lucidité et
solidarité obligent…
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Jean-Paul Lanouette