jeudi 18 novembre 2010
Le syndrome de
la commission d’enquête sur la
construction au Québec
Pourquoi tant vouloir d’une
commission d’enquête sur la
construction au Québec?
Combien de personnes qui
réclament une commission
d’enquête publique sont à même
de dire ce que le résultat de
celle-ci donnerait, coûterait?
Combien de personnes verraient
leur réputation injustement
salie et de façon gratuite, par
des propos livrés avec
l’immunité parlementaire.
Après combien de temps et
d’argent, la soif de présumés
scandales s’estomperait? Combien
de temps devrions-nous
interrompre les enquêtes
policières en cours pour laisser
le temps aux parlementaires, aux
juristes et autres de faire la
lumière sur les allégations de
collusion dans le domaine de la
construction, sur l’éthique
municipale, provinciale, les
fonctionnaires, les élus, les
MRC, les diverses commissions
régionales? Ils n'en finiraient
plus d’alléguer, de démentir, de
présumer, de corroborer, de
rectifier, de ne plus se
souvenir, de penser, de relater
et même sous l’immunité,
d’accuser sans preuve.
Ça rapporterait quoi, un rapport
produit dans combien d’années?
Et qui sera là, à ce moment-là,
pour quérir ce rapport et pour
reconduire une enquête policière
qui devra dorénavant faire la
preuve des allégations et
procéder aux accusations
formelles?
Pour les enquêteurs de police,
le travail demande temps et
rigueur, mais il demande aussi
de formuler, à partir de preuves
infaillibles et solides qui
devront être rendues public, des
accusations envers des individus
soupçonnés d’actes illégaux,
afin qu’ils soient dûment jugés
devant un tribunal. C’est
pourquoi la nuance est énorme
entre une enquête
journalistique, une enquête
publique et une enquête
policière.
C’est facile de mépriser,
d’injurier ou encore de
discréditer les valeurs d’un
homme ou d’une femme politique.
La grande majorité des élus et
des bénévoles a comme seul désir
d’améliorer les choses et tente
de faire de la ville ou de la
province qu’ils dirigent, une
place où il fait bon vivre, où
il faut faire en sorte que les
gens reçoivent les services
auxquels ils ont droits.
Le scandale c’est peut-être que
nous sommes insatiables de
critiques et de mépris et que
certains, pour faire des gains
politiques à court terme, vont
toujours vers la facilité en
lançant des accusations sans
preuve, sans vérification.
Pouvons-nous faire confiance?
Oui, si nous sommes digne de
confiance.
En terminant; laissez l’enquête
Marteau faire son œuvre; ils
sont à même d’inculper élus,
entrepreneurs ou toute autre
personne présumée corrompue ou
malveillante. Nul n’est
au-dessus de la loi.
Que le gouvernement gouverne et
que les oppositions amènent des
pistes de solutions.
La soif du pouvoir n’est pas le
mandat du gouvernement ni celui
d’un parti d’opposition.
Christian Cournoyer
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