Christian Cournoyer a trop parlé

Le président du parti libéral dans Richelieu, Christian Cournoyer, a perdu une belle occasion de se taire cette semaine si son rêve est toujours de représenter les électeurs du comté de Richelieu à Québec.

Faisant fi de l’opinion de trois Québécois sur quatre à l’effet qu’une commission d’enquête doit rapidement être convoquée sur l’industrie de la construction, monsieur Cournoyer a pris sa plume pour se ranger derrière l’intenable position de son chef dont la démission, au moment où j’écris ces lignes, est déjà réclamée par 190 000 personnes.

La Fédération des municipalités du Québec, l'Ordre des ingénieurs du Québec, l'Ordre des architectes du Québec, l’Association des policiers provinciaux du Québec, la Fraternité des policiers de Montréal, l’Association des procureurs de la couronne du Québec, la CSN, la CSN Construction, l'UMQ, la FTQ, les municipalités de la région et la MRC Pierre-De Saurel, tous veulent cette enquête. Même André Pratte de La Presse la veut! Qui, à part Christian Cournoyer, Jean Charest et le Parti Libéral s'y opposent encore et pour protéger qui?

Si j’étais un conseiller stratégique de monsieur Cournoyer, je lui téléphonerais pour lui dire d’arrêter de défendre l’indéfendable mais comme je suis plutôt celui qui occupe les mêmes fonctions que lui au Parti Québécois je souhaite le féliciter pour cette démonstration éloquente qu’il nous offre : Pour lui, ce sont les intérêts de Jean Charest avant ceux des citoyens.

C’est ainsi que mon vis-à-vis terminera en même temps que Jean Charest sa carrière politique avant même qu’il ne l’ait débutée.

Marcel Fafard
Sorel-Tracy