Sorel-Tracy,
16 septembre 2010,
Quand je suis
arrivé à Sorel, il y a de
cela un peu plus d’un an,
nous avons, ma conjointe et
moi, fait la découverte, un
peu par accident, du projet
Écomonde dont on entend
parler dans l’actualité ici
et là, de temps à autres.
Nous avons tellement aimé le
projet que nous nous sommes
empressés d’aller lui donner
notre appui à partir du site
Web
www.ecomonde.ca d’où il
est possible de voter en y
inscrivant nos coordonnées.
Je l’ai fait avec
l’enthousiasme débordant
d’une personne qui découvre
les merveilles, même
inexistantes, de sa région
d’adoption!
Quelques
jours plus tard, M. Péloquin
lui-même me lâchait un coup
de fil. Ce fut fort
intéressant de parler avec
lui, de le connaître un peu,
de connaître l’Écomonde.
J’aurais bien voulu
contribuer de façon
significative afin de
supporter le projet, mais
mes moyens ne me le
permettaient pas, commençant
la jeune famille, l’achat de
la maison, … Lors de cette
discussion M. Péloquin
évoquait la structure de
financement du projet
Écomonde dont une large part
doit venir du fédéral, du
fameux fond sur les
infrastructures régionales.
Je ne suis pas aux faits de
tout le détail du dossier et
encore moins du
fonctionnement d’un montage
financier que requiert un
tel projet.
Chose que je
sais, c’est qu’en général,
plus le projet est gros,
plus il devient politique.
Nous n’avons qu’à penser au
nouveau Colisée de Québec.
Le maire Labeaume souhaite
financer l’amphithéâtre en
partie, à même un de ces
« fameux » fonds sur les
infrastructures du fédéral.
Hors, la région de Québec
est névralgique pour les
Conservateurs, eux qui
souhaitent non seulement
maintenir leur députation
dans ce secteur, mais y
faire des gains lors des
prochaines élections
fédérales.
Là où je veux
en venir, c’est que sachant
que le projet de $400M du
nouveau Colisée n’est pas de
la même ampleur que celui de
l’Écomonde à $50M. Sachant
aussi que la compétition
pour les fonds du fédéral en
infrastructure est très
agressive à travers le pays
pour des projets tels que
celui du nouveau Colisée.
Sachant que Québec
représente un bastion
politique pour le
gouvernement au pouvoir.
Peut-on se demander si nous
à Sorel-Tracy sommes
vraiment dans le coup pour
obtenir ces fameux
financements, sachant qu’ici
avec notre projet de $50M
nous sommes probablement en
compétition avec une
panoplie d’autres projets du
même envergure à travers le
Canada, sachant que nous ne
représentons actuellement
aucun intérêt pour le Parti
Conservateur…?
Ça revient un
peu à la vieille question :
perd-t-on à ne pas voter du
côté du pouvoir…? Si on
regarde l’historique
électoral du Bas-Richelieu,
on se rend compte que les
circonscriptions sont des
châteaux forts de la
résistance politique, sauf
quand le PQ prend le
pouvoir, ce qui n’est pas si
fréquent. Ça ne voudra
jamais dire que les
électeurs doivent
compromettre leurs
convictions et leurs idéaux
politiques pour obtenir les
$$$. Sauf, qu’il y a un
questionnement à y avoir. Le
problème n’est peut-être pas
du côté des électeurs, mais
du côté des Partis qui
n’arrivent pas à se faire
élire ici dans le
Bas-Richelieu.
La question
que je lance est la
suivante : est-ce que les
citoyens peuvent faire
quelque chose pour se
redonner un poids politique?
Même auprès des grands
syndicats nationaux qui eux
représentent une force
politique et dont nous
sommes un bastion, sont-ils
intéressés à déployer des
effort pour aider la région
à se relancer? Comprenez que
je ne dis pas que rien n’est
fait. Sauf qu’en comparant
ce qui se passe ici à
d’autres endroits, comme à
Québec, on se demande si on
fait partie du radar
politique et si non il
faudrait trouver une façon
d’y apparaître parce que ça
risque d’être une partie la
solution pour la réussite de
nos ambitions.
Nicklaus
Davey