vendredi 30 décembre 2011
Emballante, la
vie!
Dites, elle
est quand même drôle, celle-là,
quand on y pense : l’homo
soi-disant sapiens amorce son
séjour sur Terre dans une boîte
(son berceau), rêve de se
déplacer dans une caisse de
l’année (son « char »), s’envoie
parfois en l’air dans une boîte
de nuit branchée, confie
aveuglément ses précieux sous à
une Caisse pop, aspire à bosser
dans une boîte stimulante (son
job), pour aboutir, en toute fin
de parcours, dans une boîte
toujours (son cercueil)!
Enfant, il a su trouver son
p’tit bonheur dans une boîte de
céréales (la « bébelle » au
fond). Puis, pressé de jouer au
grand, il est passé à la caisse
de bière, en quête de nouveaux
étourdissements. S’il a eu de la
chance… ou une bonne vie, il
aura pu éviter les procès : ce
n’est jamais une bonne idée que
de se retrouver dans le box des
accusés. Et ce n’est guère plus
réjouissant de se voir appeler à
la barre des témoins, où il est
si facile de se faire mettre en
boîte par un expert du Barreau.
Qui osera dire qu’il n’y a point
là de quoi trouver l’existence
emballante, au propre comme au
figuré? Bon, j’en ai assez dit :
j’me ferme la boîte! En effet,
de crainte de souffrir du mal
des caissons par suite d’une
trop brusque remontée à la
surface des choses, je n’ose
poursuivre cette plongée dans
les sombres abysses d’un
syndrome d’enfermement qui
semble inscrit dans nos gènes.
Espérant que vous avez vécu une
bonne séance de déballage de
cadeaux à Noël, je nous souhaite
une année 2012 sans trop de
mauvaises surprises (il s’agira
en quelque sorte d’éviter d’«
ouvrir la boîte de Pandore »)!
Puissiez-vous restés emballés un
p’tit moment par vos étrennes,
même si n’en fait pas partie la
fameuse mégaboîte à images
aplatie (télé plasma 3D) dont
vous rêviez tant…
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