mercredi 02 mars 2011
Le droit de
parole comporte l’obligation de
ne pas dire n’importe quoi
Réponse à
l’opinion du lecteur de Yvon
Bibeau 16 février 2011
- Patrick
Gauthier
Les
parlementeries sont un spectacle
d’humour, dans lequel des
comédiens et humoristes se
permettent de caricaturer la
difficile vie parlementaire. Or
afin de faire rire, il leur est
permis de dire n’importe quoi.
Bien que leurs propos se
rapportent souvent à des débats
de notre société, le simple fait
que ce soit du spectacle leur
permet de négliger sur la
véracité des propos. Le but
d’une pareille présentation est
de faire rire, cependant jamais
on ne permettrait à un élu de
laisser dire n’importe quoi s’il
n’y avait pas de fondement. Lors
de la dernière assemblée du
conseil de ville, le TEST est
justement allé trop loin, sans
être rappelé à l’ordre induisant
ainsi l’ensemble de la
population en erreur. Ce n’est
pas de regarder les gens de haut
que de demander de la rigueur,
c’est une obligation qui devrait
venir avec le droit
d’intervention.
Les intervenants
du public, lors des assemblés du
conseil de ville, ne sont pas
des experts, mais pourtant
certains prétendent pouvoir
guérir la situation de notre
ville et de notre région. Le
malheur est que trop de membres
du conseil boivent ainsi des
propos inexacts comme un petit
lait chaud sans tenter de
préciser ou rectifier les
propos. Quand une élue tente de
ramener des précisions, elle
devient alors la cible de choix.
Comment se fait-il que personne
n’ait eu la capacité de discuter
avec le TEST des chiffres
loufoques que l’enfouissement
nous ferait économiser? Comment
pouvons-nous ainsi tolérer la
désinformation envoyée à la
population. Nos élus sont-ils si
loin de maitriser leurs dossiers
qu’il ne verrait que du feu dans
les propos des citoyens?
Lorsque je me
présente à une assemblée du
conseil ou que je la regarde à
la télévision, je pense que je
suis en droit de me sentir
correctement informé. Je ne
pense pas que ce soit de
regarder quelqu’un de haut que
de lui expliquer la réalité des
faits.
Plutôt que de
tomber dans l’insulte et le
mépris, il me semble qu’un
conseiller calme et d’expérience
comme vous l’êtes M. Bibeau
devrait justement ramener les
choses dans un contexte réaliste
et ne pas tolérer les balivernes
des maîtres-parleur en faisant
plutôt des subtils, mais
intelligents rappels de la
réalité.
Malheureusement
des exemples de désinformation,
il y en a beaucoup trop. Je ne
pense pas que notre conseil de
ville soit composé de pleutres,
mais certains auraient peut-être
avantage à parler et dire les
vraies choses quand il est
temps :
-
Qui
a défendu Mme Bastiani quand
certains l’ont accusé d’être à
l’origine des demandes de hausse
salariale?
-
Qui
a voulu soutenir la décision de
la ville de fermer
temporairement la maison des
jeunes de Tracy devant les
employés qui demandaient des
précisions?
-
Qui
était solidaire à Mme Bastiani
quand elle a dû rappeler à des
intervenants qu’elle n’était
même pas une élue lors de la
réfection du Marché?
Le maire, à titre
de premier magistrat de la
ville, est le garant de la
liberté de parole des citoyens
et le protecteur de leur droit à
se faire entendre, même
lorsqu’une personne a peu à
dire, qu’elle le dit fort mal et
qu’on a l’impression qu’elle
fait perdre son temps aux
autres. Cependant, il a aussi
l’obligation de s’assurer que
les propos des intervenants sont
exacts où il doit alors les
rappeler à l’ordre et corriger
les faits. C’est aussi le rôle
de l’ensemble des membres du
conseil en l’absence de la
capacité du maire à faire
respecter le gros bon sens.
Monsieur Bibeau,
vous me semblez bien bon pour
chanter et moraliser, mais il
serait aussi temps que vous
agissiez. L’absence de réponse
de votre part me laisse
malheureusement croire que vous
supportez les fariboles des fins
renards qui vous font passer
pour un corbeau qui pourrait
perdre son fromage!
Pour commentaire
et question ce texte est un
extrait du
http://2cotes.wordpress.com
|