mardi 11 décembre 2012
Lettre ouverte
à Jean-François Lisée sur André
Boisclair et Daniel Breton
par Robert
Barberis-Gervais
Samedi, Pierre Foglia fait un
peu marche arrière sur son appui
au gouvernement Marois. Lui
aussi, il improvise et recule.
Il déplore la démission de
Daniel Breton que Marois aurait
dû refuser. Il cite madame
saccoche et déplore l’affaire
Boisclair : madame pépine a dit
à la radio : « quel formidable
sous-ministre il eût fait ! » Il
écrit : « Ça fait neuf ans que
les libéraux au pouvoir ont
placé leurs pions un peu partout
». Et il conclut : « En tout
cas, ce n’est sûrement pas le
petit pas à gauche qu’attendent
les deux autres partis
souverainistes pour solidifier
des alliances ». Donc, comme
certains anti-péquistes
invétérés, Foglia met d’avance
les difficultés des alliances
sur le dos du Parti québécois au
pouvoir minoritaire.
Sur Daniel Breton, Il écrit dans
« Bilan tristounet » :
« (Breton) un peu délinquant,
notre écolo et après ? Cela
faisait agréablement changement
de ces premiers de classe
interchangeables, de ces
énarques et de Jean-François
Lisée qui est tout cela à la
fois ». Evidemment, Foglia
préfère une lettre écrite par
une madame de 91 ans qui aime le
lire.
Je corrige Foglia. Lisée n’est
pas interchangeable. Il est
unique et irremplaçable.
M. le ministre, voici ce que
vous auriez pu faire si vous
aviez été plus malin que
l’opposition. Je parle en gérant
d’estrade. Vous auriez pu nommer
André Boisclair sous-ministre
adjoint aux relations
extérieures. Même madame
saccoche Monique Jérôme-Forget
vous aurait félicité. Et les
autres aussi. Lysiane Gagnon
aussi. Puis vous attendez une
semaine : Boisclair croule sous
les compliments et on vous dit :
excellente nomination.
Puis vous annoncez que la
meilleure façon d’utiliser les
talents de M. Boisclair (que
tout le monde a admis pendant
une semaine…), c’est de lui
confier la mission de délégué
général du Québec à New York.
Ne songez pas à me nommer
conseiller spécial du
gouvernement. Je suis bien comme
je suis. Je suis à la retraite,
je fais ce que je veux quand je
le veux, j’écris sur Vigile, sur
le Sorel-Tracy Magazine et sur
des sites Facebook dont le mien
et celui independantes.org. et
je peaufine mon livre : "La
Gibelotte et autres essais" déjà
publié sur Vigile en version
perfectible.
Au lieu de cela, vous nommez
Boisclair délégué général à New
York et vous cachez sa
nomination comme sous-ministre.
Le fin limier Denis Lessard,
journaliste libéral, lit la
Gazette officielle et voit la
nomination de Boisclair
sous-ministre, jeu d’enfant.
C’est ce que vous appelez, avec
raison, s’autopeluredebananiser.
Mais il y avait une autre
possibilité que j’ai dite.
N’est-ce pas !
Revenons à Daniel Breton. Dans
un article intitulé : « Pauline
Marois et le facteur humain »
publié le 9 décembre, le perfide
Denis Lessard écrit : « Quand on
pense à Daniel Breton, il est
difficile de ne pas revoir les
500 bouteilles vides de
Caballero, photographiées par un
propriétaire furieux contre son
locataire en fuite. »
Il répète cette calomnie
dénoncée par André Bélisle,
compagnon de combat pendant dix
ans. Dans un article intitulé :
« Daniel Breton, mon ami et
compagnon de luttes victorieuses
des dix dernières années. »
André Bélisle en Tribune libre
de Vigile vendredi 30 novembre
2012 écrit :
« Mais la pire des histoires
sales c’est TVA et QMI qui l’ont
joué en UNE, les dizaines de
bouteilles de vin vides dans les
armoires de son appartement sale
et impayé. D’abord ce que cette
sale histoire ne dit pas, c’est
que depuis que je connais
Daniel, soit depuis plus de 10
ans, IL TOUJOURS REFUSÉ TOUTE
OFFRE DE BIÈRE, D’ALCOOL FORT ET
DE VIN QUE QUICONQUE LUI
FAISAIT. J’ai dû lui en offrir
des dizaines de fois dans des
dîners, des partys chez-nous ou
ailleurs, des 5 à 7 ou des
sorties en tout genre. Mais
DANIEL N’A JAMAIS BU UNE GOUTTE
DEVANT MOI et je sais que c’est
la même chose avec tous ses amis
et proches collaborateurs… Quant
à l’appartement sale, on peut se
poser des questions, que
s’est-il passé après son départ
? Serait-il possible que
quelqu’un d’autre y ait habité ?
Un propriétaire aurait-il laissé
un tel appartement vide pendant
treize mois ? »
Rappelons que le 29 novembre
2012, en première page du
Journal de Montréal, on a vu la
photo de Daniel Breton à côté de
bouteilles de vin vides avec
comme titre : « Un ministre
Bougon ».
Deux propriétaires lésés
parlent. Je cite le
pseudo-journaliste Charles
Lecavalier. « M. Dubé rapporte
que le logement rue Adam était
dans un état lamentable. Des
centaines de bouteilles de vin
vides (avec photo) avaient été
laissées sur place par M.
Breton. D’autres objets
dégoûtants ont aussi été trouvés
sur place. » L’autre
propriétaire réclame un mois de
loyer non payé, 425$. « Il
déplore toutefois "l’état
terrible" dans lequel M. Breton
avait laissé son logement rempli
de choses "dégoûtantes ».
C’est très curieux cet usage du
même mot "dégoûtant" par les
deux propriétaires. Certes, il y
avait les loyers impayés. Mais
ce n’était pas suffisant pour
justifier la comparaison avec
les Bougon. Il fallait en
mettre. Et on en a mis. Il
fallait répandre l’image du
"crotté" qui me rappelle ce
qu’une police m’avait dit lors
de mon arrestation à la
manifestation de juin 68 où
Pierre Bourgault a été arrêté :
"Qu’est-ce que tu fais avec ces
crottés ?"
Après le coup monté de toutes
pièces de la visite de Daniel
Breton aux bureaux du BAPE,
comme la commission
parlementaire le démontrera, le
Journal de Montréal a fait de la
désinformation et du salissage
contre un ministre du
gouvernement Marois que
l’establishment craignait comme
la peste. Que Denis Lessard
répète ces calomnies montre bien
quels intérêts il sert. En tout
cas, il ne fait pas du
journalisme honnête et digne de
ce nom. Il continue un lynchage
politique indigne, honteux et
malhonnête.
M. le ministre, bon voyage à
Washington et à New York. Et
continuez votre beau travail. On
peut critiquer le gouvernement
Marois certes mais quand je
regarde les hyènes et les
sépulcres blanchis libéraux et
que le tonitruant François
Legault assoiffé de pouvoir nous
casse les oreilles, je me
réjouis de vous voir travailler
pour le Québec ce qu’on n’avait
pas vu depuis l’arrivée de Jean
Charest au pouvoir en 2003.
Robert
Barberis-Gervais
barberis@videotron.ca
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