mardi 24 juillet 2012
Chien errant -
maître errant
par
Jean-Pierre Bergeron
Voici la photo
d’un jeune chien qui erre depuis
plus de deux semaines dans mon
quartier
(rues Laurier, Filiatrault,
Cormier, etc). Sans médaille
avec seulement une chaîne autour
de cou, je le nourris
occasionnellement et il
s’abreuve à même la barboteuse
que j’ai installé pour mon
propre chien et ce, afin de
compenser pour les journées de
fortes chaleurs, car
désormais…je n’ai plus accès à
la rivière Richelieu, située à
quelques minutes de marche de
mon domicile. Le parc m’y
conduisant m’étant désormais
interdit.
Je comprends mal ce nouveau
règlement d’interdiction de
chien, en laisse (courte) et
accompagné, dans nos parcs
locaux. Durant de nombreuses
années j’y ai amené mon chien
pour la raison précédemment
exprimée, et aucune remarque ne
me fut adressée. Au contraire,
les gens présents semblaient
apprécier les joyeux ébats
nautiques (laisse longue) de ma
brave bête et souvent me
demandaient de la caresser. Il
en est de même pour la période
hivernale, où, s’enfouir le
museau dans une neige sans
calcium et s’y rouler
joyeusement, lui procurait un
exercice supplémentaire. Quand
sera-t-il l’hiver prochain ?
J’aimerais qu’on m’explique sur
quels éléments vérifiables nos
éluEs ont décidé de m’imposer un
tel règlement : types de
plaintes vs le nombre de
fréquentations canines (avec
accompagnement ou non); actions
prises dans l’immédiat par les
propriétaires concernés
(coopération); bref, de la
viande autour de l’os comme on
dit. Si les propriétaires de
chien ne sont pas tous des
modèles je le conçois très bien,
les plaignants peuvent parfois
être aussi des plaignards.
Je me souviens que la récente
campagne de sensibilisation
contre le bruit, de certains
véhicules modifiés, avait
fait…grand bruit. Après
plusieurs mois de
sensibilisation et finalement
quelques contreventions bien
sûr, je peux confirmer le succès
(dans mon quartier) de cette
campagne. Ils peuvent bien sûr,
toujours conduire leur voiture.
Cette-fois rien, aucune campagne
de sensibilisation, on a semblé
trancher net. Il me semble que
s’il est possible de donner sur
le champ une contrevention
accompagnant le règlement qui me
concerne, il est tout aussi
possible d’interpeller et de
sensibiliser le propriétaire
d’un chien, sur ses obligations
et la socialisation de son
animal dans certains espaces
publics, en vous rappelant qu’un
nombre significatifs de terrains
de camping par exemple, et ce,
partout au Québec, acceptent la
présence de chiens avec les
obligations et la
responsabilisation de leur
propriétaire, il va de soit.
Un terrain de camping, quel lieu
idéal à la socialisation d’un
chien, côtoyant ses semblables
et entouré de gens de tout âges.
Tant qu’à la socialisation des
chiens entre-eux par l’entremise
d’un parc à chien, cette
solution m’apparaît un exercice
qui ne profiterait qu’à une
minorité de propriétaires de
chiens qui ont déjà un point en
commun…l’amour de leur bête. Les
vrais fautifs, n’ayant eux, pas
envie de vraiment socialiser. De
plus, il y a des chiens qui
évidemment et malgré tous les
efforts, ne pourront jamais se
sentir. Tout comme certains
humains alors…De plus, en ce qui
me concerne, ne possédant pas de
voiture et la Richelieu n’étant
qu’à quelques minutes de marche
de mon domicile…je vous laisse
deviner le choix que je ferais.
Certains propriétaires
d’immeubles à logement peuvent,
interdire certains animaux de
compagnie, les chiens entre
autre, dans les logements. Ou si
oui, avec de sérieuses
obligations inscrites au bail.
Je le conçois très bien, leur
rôle et leurs objectifs étant
tout autre qu’une municipalité.
En ce sens, je considère une
ville n’est pas la propriété des
ses éluEs mais de sa population,
qui en paie le fonctionnement
directement ou indirectement.
Les services qu’elle s’attend à
recevoir sont aussi de nature
informative, consultative
(plaignants vs plaignards),
éducative et consensuelle. Elle
doit être un milieu constant de
rassemblement et de
socialisation. Il faut s’en
rappeler, sinon on s’égare.
Je demande donc, à nos éluEs
municipaux de revoir le
règlement concernant
l’interdiction (sans conditions)
des chiens dans certains espaces
publics, en particulier les
parcs municipaux et ce, le plus
rapidement possible pour
qu’enfin, dès le printemps
prochain, des maîtres
responsables puissent encore se
sentir responsables et non
coupables d’une possible
infraction ou errer sur un
territoire qui pourtant leur
appartient.
Ps : 1. Si une pétition est
disponible concernant mes
propos, j’en suis signataire. 2.
À l’heure où j’écris ces lignes,
l’escouade canine est venue
reprendre le chien errant. Elle
le recherchait. J’ai donc bien
fait de l’inciter à demeurer en
compagnie de ma brave Eskie en
souhaitant qu’il retrouve ou
trouve un domicile fixe et…de
nombreux espaces à renifler.
Jean-Pierre Bergeron. 20 juillet
2012. 14h00
(et ma brave Eskie qui accueille
si familialement ses visiteurs)
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