jeudi 26 juillet 2012
Le Marché et
la Salle Georges-Codling
Par Jacques
Larochelle
Je ne vais pas
parler de chiffres. Dans le cas
qui nous concerne, ils ne sont
pas importants. Je les laisse à
ceux qui s’y connaissent.
Malheureusement, je les laisse
aussi à ceux qui veulent montrer
qu’ils savent, mais qui les
bidouillent en leur faisant dire
tout et rien et surtout ce
qu’ils veulent leur faire dire.
Moi ce qui m’intéresse, c’est le
souvenir que me ramène cet
édifice. Je me revois enfant
avec ma mère et ma tante Suzanne
et train de faire le tour et de
les écouter jaser avec les
producteurs. Elles faisaient
leurs achats, vous vous souvenez
sûrement de la phrase magique à
l’achat du maïs : « 13 à la
douzaine? » mi-affirmée, mi-
questionnante.
Cela me fascinait, la proximité
avec tout ce beau monde! Je me
souviens aussi de la fois
lorsqu’un vendredi, quelqu’un
mangeait une saucisse… on ne
mangeait pas de viande le
vendredi et j’avais alors fait
honte à ma mère en demandant : «
pourquoi LUI a la permission de
le faire? ». Puis, peu à peu, le
Marché a été délaissé au profit
des grandes surfaces. Les
marchands, les producteurs et
les bouchers n’y ont plus vu
leur profit. Le Marché a été
fermé. Il y a quelques années,
on a tenté de le ressuscité,
mais le contexte a fait que
l’expérience n’a pas fonctionné.
Il est désert depuis plusieurs
années maintenant.
Il est là. Il ne sert à rien.
Qu’allons-nous en faire? Le
laisser à l’abandon comme on a
fait avec le poste de police et
pompier pour ensuite le démolir?
Il est évident que si nous ne le
rénovons pas, il sera mis à mal
et détruit en quelques années.
En le détruisant, allons-nous y
construire un édifice moderne et
laid comme on l’a fait pour
l’Hôtel Saurel ou pour les
maisons Sincennes et
Saint-Louis?
Il reste maintenant la question
de la Salle Georges-Codling.
L’évidence est que le Ministère
ne versera rien si la salle
n’est pas mise aux normes.
Beaucoup d’entre nous y avons de
beaux souvenirs. Moi, enfant,
c’est le premier endroit où je
voyais le Père Noël… le VRAI!
C’était franchement
extraordinaire. C’est là aussi
que j’ai vu mon frère jouer au
théâtre pour la première fois
(du Molière). Quel bonheur! Ce
sont des souvenirs. Ce sont des
images dans ma tête. Mais la
dernière fois où j’y suis allé,
je me suis bien aperçu qu’elle
avait besoin d’un énorme travail
de rénovation. Le travail de
rénovation doit être fait. C’est
important autant pour ce bien
patrimonial que pour les
activités culturelles dans notre
ville.
Nous méritons que le conseil
vote pour le référendum et que
tous ceux qui ont notre qualité
de vie à coeur aillent voter en
faveur de la rénovation du
Marché et de la Salle Georges-Codling.
Jacques Larochelle,
citoyen
|