mardi 16 octobre 2012
La logique du
marché
Par Paul
Martin
Le projet de
rénovation de la salle Georges
Godling a fait couler beaucoup
d’encre mais jusqu’à date, les
arguments en faveur du oui ne
passent pas le test de la
logique : « Il faut sauvegarder
cet édifice historique », « Cela
coûterait très peu par
contribuable », « C’est la plus
grande subvention pour la
culture que la Ville n’a jamais
eue ».
Oui, mais la logique dans tout
ça!
De plus, si le projet était
rentable mais alors pourquoi n’y
aurait-il pas un partenaire
privé? On construit une prison
en mode PPP mais lorsqu’il
s’agit de spectacles il faut que
l’argent provienne seulement de
nos taxes. Ne trouvez-vous pas
que cela ressemble au projet du
nouveau colisée de Québec? Ce
sont des projets qui divisent.
Le rôle d’une ville comme
Sorel-Tracy est de fournir des
services pour le bien commun. Où
est le bien commun dans ce
projet? Plus que cela, à la
Ville de Sorel-Tracy on est fier
d’afficher notre agenda 21.
Rappelons-le, l’agenda 21 vient
nous rappeler que nos projets
doivent s’inscrire dans une
perspective de développement
durable qui comporte
nécessairement un volet
économique. Avec ce projet, on
ferait le contraire en
augmentant notre dette qui est
déjà très importante et le
comble, nous irions à l’encontre
de la politique de la gestion de
la dette de la Ville qui a été
récemment adoptée.
La crise économique que
traversent certains pays
d’Europe est causée
essentiellement par leur immense
dette. Au Canada, la dette des
ménages atteint des sommets
inégalés. À Sorel-Tracy, la
dette a augmenté de 13 M$ entre
2001 et 2009, elle est
présentement de 68 M$ soit
d’environ 2000$/habitant.
Au référendum du 28 octobre, on
se doit de voter NON pour
envoyer le message au Conseil
municipal que nous voulons
désormais vivre selon nos moyens
et d’arrêter d’utiliser la carte
de crédit que nos enfants
devront rembourser.
Paul Martin
|