dimanche 21 octobre 2012
Pour les
partisans de Québec Solidaire et
d’Option nationale
Le syndrome de
la montagne ou le syndrome
Foglia
par
Robert
Barberis-Gervais
Pierre Foglia a
écrit un article sur Lance
Armstrong. On connaît la
position de Foglia sur la dope.
Puisque tout le monde en prend,
cela fait des courses de bicycle
honnêtes. C’est comme quand René
Lévesque a été élu député
libéral dans le comté de Laurier
en 1960. Comme l’Union nationale
passait des télégraphes, le
notaire Gauthier dit Ti-Loup,
organisateur de René Lévesque, a
passé lui aussi des télégraphes
pour annuler les télégraphes de
l’Union nationale. Ce fut donc
une élection honnête même si
René Lévesque n’a pas été
consulté sur la tactique de
Ti-Loup Gauthier qui est, par ce
fait d’armes, un des hommes les
plus importants de l’histoire du
Québec puisque sans lui René
Lévesque aurait été battu et
adieu la nationalisation de
l’électricité.
Foglia pose une question.
Comment expliquer l’aveuglement
des admirateurs de Lance
Armstrong ? Il écrit dans sa
chronique de jeudi, 18 octobre
2012 :
"Je m’étonne de l’Amérique qui
s’est fait fourrer par Armstrong
pendant 10 ans exactement comme
je me suis fait fourrer par
Jeanson. Et pour la même raison
: le syndrome de la montagne (…)
auquel on pourrait donner mon
nom puisque je suis le premier à
l’avoir formulé, syndrome de
Foglia (…) il s’agit
d’aveuglement. (…) Le même
syndrome « de la montagne », la
même rhétorique qui se nourrit
essentiellement de proximité et
de sympathie. Et pour Armstrong,
d’adulation. La théorie tient en
une phrase : quand t’es sur la
montagne tu ne la vois pas. Tu
vois bien les montagnes autour,
mais pas celle-là."
Laissons le pipi de Lance
Armstrong avec de l’EPO dedans.
On se souvient du montage de l’Infoman
qui montre Geneviève Jeanson qui
jure à Alain Gravel : "Je n’ai
jamais pris de l’EPO" en même
temps qu’une image montre le
maire de Laval qui dit : "je
n’ai jamais donné d’enveloppe
contenant 10,000$ à Serge
Ménard". Un grand moment de
télévision.
Faisons une application du
syndrome Foglia à la politique.
Pas avant d’avoir dit toutefois
que Pierre Foglia en a donné un
bel exemple quand, avec un
aveuglement remarquable, il a
fait un éloge dithyrambique du
journal La Presse : "quand t’es
sur la montagne tu ne la vois
pas".
Quand je lis certains
commentaires, j’en viens à la
conclusion que ces partisans de
Québec solidaire et d’Option
nationale sont atteints du
syndrome de Foglia. Par un
sentiment de proximité, de
sympathie et d’adulation envers
leurs chefs, les partisans de
ces partis sont montés sur la
montagne, ont vu la lumière et
ils rejettent toute autre option
que la leur.
En refusant de reconnaître
qu’ils favorisent une division
des votes catastrophique par
rapport à la réalisation de
l’indépendance, ce qu’ils disent
pourtant être leur objectif
principal, ils font preuve d’un
aveuglement insurmontable.
Quiconque n’a pas vu la lumière
qu’ils ont vue sur la montagne
n’est rien d’autre qu’un faux
indépendantiste pour les
partisans d’Option nationale ou
qu’un faux progressiste pour les
partisans de Québec solidaire.
Ils se sentent donc en mission
contre les faux indépendantistes
et les faux progressistes du
Parti québécois. Dans mon genre.
Lisez leurs commentaires ou
leurs textes. Vous verrez que
mon diagnostic est juste : ils
sont atteints du syndrome Foglia.
A cause de leur aveuglement,
l’indépendance ne se fera pas.
Gaston Miron aura beau clamer :
tant que l’indépendance n’est
pas faite elle reste à faire, à
cause de la division des votes,
l’indépendance ne se fera pas.
Et le plus scandaleux dans
l’affaire, c’est qu’ils ont le
culot d’accuser le Parti
québécois d’en être responsable.
Mais quand on est allé sur la
montagne, peut-on être
responsable de quoi que ce soit.
Robert
Barberis-Gervais, vieux-longueuil,
19 octobre 2012
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