dimanche 07 octobre 2012
Bourassa a
augmenté les impôts de façon
rétroactive en 1993
Par Robert
Barberis-Gervais
Saviez-vous que
Gérard D. Lévesque alors
ministre des finances sous le
règne de Robert Bourassa a
imposé une taxe de 5%
rétroactive en 1993!
C'est ce que Gérald Filion de
RDI économie écrit sur le site
web de Radio-Canada.
"Si le nouveau gouvernement du
Québec décide d’augmenter les
impôts de façon rétroactive au
1er janvier dernier, il répétera
un geste qu’avaient fait Gérard
D. Lévesque et Robert Bourassa
en 1993. Le gouvernement
libéral, à l’époque, avait
annoncé en mai une surtaxe de 5
% sur les revenus dépassant 32
000 $ par année, rétroactive au
1er janvier 1993. Près de 20 ans
plus tard, l’opposition
officielle, formée par le Parti
libéral, se battra à son tour
contre une décision rétroactive,
mais elle le fera pour dénoncer
une mesure qui touche les 3 %
les plus riches de la société
québécoise.
Politiquement, le Parti
québécois a beau jeu. En
annulant la contribution santé,
qui était une taxe régressive,
il baisse les impôts (de façon
rétroactive ndlr) de plus de 90
% des contribuables. Une grande
majorité de couples paiera donc
400 $ de moins en impôts par
année en commençant par 2012,
l’année en cours. En augmentant
les impôts des plus riches, le
PQ touche 145 000 personnes à
différents niveaux, soit 3,1 %
des contribuables." (fin de la
citation)
Remarquez bien que la taxe
libérale rétroactive au premier
janvier 1993 de 5% décidée en
mai 1993 par Gérard D. Lévesque
s’appliquait aux revenus
dépassant 32,000$ par année, ce
qui n’est pas, même pour 1993,
un haut revenu. C’était un
revenu relativement modeste.
Dans le cas du Parti québécois,
la hausse d’impôts ne touche que
145,000 personnes qui gagnent
135,000 dollars et plus. Une
fois en application, la hausse
d’impôt pour un contribuable qui
gagne 135 000 $ par année
pourrait atteindre environ 200
$. Pour celui ou celle qui gagne
150 000 $, il faudra débourser
une somme d’environ 800 $ de
plus. À 200 000 $, c’est près de
1,800 $ de plus à contribuer au
trésor public.
Cette information sur la
décision de 1993 sous un
gouvernement libéral est
pertinente. Devraient en tenir
compte pour modérer leurs
transports ceux et celles qui
s'opposent à cette hausse
d'impôts pour les mieux nantis
comme Raymond Bachand,
ex-ministre des finances,
Françoise Bertrand de la Chambre
de commerce du Québec et Michel
Leblanc de la Chambre de
Commerce de Montréal. Ce
dernier, en plus, charrie en
traitant la hausse d’impôts
prévue "d’éhontée et injuste".
Si ce n’était pas éhonté et
injuste en 1993 de la part des
libéraux, pourquoi le serait-ce
en 2012 pour les péquistes ?
C'est pourquoi écrire comme je
l'ai lu qu'on ne remplace pas
une injustice (la taxe santé)
par une autre injustice ( la
hausse d'impôts pour les plus
riches), c'est faire de
l'idéologie de droite. Ce n'est
pas défendre les intérêts des
Québécois.
C'est oublier l'engagement pris
pendant la campagne électorale
de compenser la perte de revenus
en abolissant la taxe santé par
des augmentations d'impôts pour
les plus haut revenus.
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