Aller au-delà
du NON : lettre au comité du NON
Chers membres du
comité du NON, dans le cadre du
référendum sur l’emprunt de
1,4 M$ pour la rénovation du
marché Richelieu, vous avez un
immense défi. Celui-ci n’est pas
d’obtenir une majorité de “NON”
le 28 octobre 2012. Votre
véritable défi est de présenter
une meilleure solution
relativement à ce que
deviendrait le marché Richelieu,
s’il était rénové et utilisé
comme les tenants du OUI
l’envisagent.
Admettons
l’énoncé suivant : “La
rénovation du marché Richelieu y
incluant celle de la salle
Georges-Codling, n'est que la
première phase d'un projet de
revitalisation du Vieux-Sorel.
L'idée, c'est de bâtir sur nos
acquis en créant un pôle
culturel et récréotouristique au
confluent du Richelieu et du
St-Laurent au service d'une
vision : "Sorel-Tracy,
villes d'arts et d'eau".
Le principal
défi des NONistes est donc de
fournir une réponse à la
question : “Au lendemain
d’un NON, on fait quoi? Et ce
QUOI doit être supérieur à
l’énoncé précédent. Pour
l’instant, la réponse ne
peut provenir que des trois
conseillers municipaux qui
supportent le NON.
Pour André
Potvin, la solution réside dans
le “patchage” du
bâtiment. Si on adopte cette
logique, l’issue sera à terme,
de démolir le marché Richelieu
tout en laissant l’argent de la
subvention sur la table.
N’oublions pas Alain Maher,
NONiste non avoué qui ménage la
chèvre et le chou.
Yvon Bibeau
est le seul qui a esquissé une
vision d’avenir comme
alternative au projet actuel de
rénovation du marché Richelieu.
Ce qui n’est pas surprenant, il
est le seul membre du conseil
municipal qui se questionne
régulièrement et de façon
concrète et articulée sur
l’avenir de notre ville.
Malheureusement, sa solution qui
repose sur l’utilisation des
amphithéâtres scolaires, souffre
de deux lacunes majeures.
Premièrement, les sites proposés
ne sont pas aussi attractifs que
le potentiel associé à
l’environnement du marché
Richelieu. Deuxièmement, les
responsables de nos institutions
scolaires, Fabienne Desroches du
CEGEP et Alain Laberge de la CS
de Sorel-Tracy ont clairement
laissé savoir, sans réellement
présenter d’arguments
percutants, que leurs locaux
n’étaient pas disponibles sur
une base régulière (notons que
madame Desroches siège au
conseil d’administration
d’Azimut Diffusion, lequel est
membre du comité du OUI).
Gilles
Lemieux, le président du comité
du NON n’a pas proposé pour
l’instant, de réponse à la
question précédemment posée. Il
a laissé savoir par le biais des
médias que les NONistes se
concentraient sur les aspects
technico-économiques du projet.
Nous pouvons donc déduire que
leur stratégie est d’utiliser le
moindre détail dans le contexte
du principe de précaution.
Autrement dit, dans le doute,
s’abstenir. Si le comité du NON
suit cette avenue, il se
retrouvera rapidement à utiliser
la peur pour faire valoir son
point de vue. Ce qui est
socialement et moralement
discutable.
En ce sens, le
défi est double pour monsieur
Lemieux, lui que la rumeur
publique identifie comme
candidat à la mairie en novembre
2013. D’une part, il doit
minimalement livrer la
marchandise, c.-à-d. obtenir un
NON significativement
majoritaire le 28 octobre.
D’autre part, il doit surtout
proposer un “après 28 octobre”
c.-à-d. une vision du
développement culturel pour
notre ville, supérieure à
l’actuel projet du marché
Richelieu.
Tel est
l’enjeu du comité du NON et de
ses ténors. S’ils ne proposent
pas aux citoyens de Sorel-Tracy
une solution supérieure à celle
qui est actuellement sur la
table, ils auront échoué même si
le NON l’emporte. Conséquemment,
c’est la ville de Sorel-Tracy
qui sera la grande perdante.
Jocelyn
Daneau
Sorel-Tracy |