mercredi 25 décembre 2013
Le déficit
zéro : un mirage dangereux!
Par Paul
Martin
À première vue,
on considère logique que les
gouvernements se donnent cet
objectif d’équilibrer leurs
dépenses avec leurs revenus. En
effet, nous voulons tous que nos
enfants n’aient pas à payer une
dette que nous aurons
contractée. Cependant, la
volonté de vouloir atteindre le
déficit zéro le plus vite
possible peut entraîner des
conséquences beaucoup plus
fâcheuses que la dette
financière.
Nous l’avons vu à la fin des
années 90 lorsque le
gouvernement péquiste d’alors a
mis à la retraite des dizaines
de milliers d’employés du
secteur de la santé. Un même
gouvernement péquiste est en
train de récidiver mais cette
fois-ci, c’est l’éducation qui
va écoper. En effet, au nom du
déficit zéro on a coupé les
subventions à la péréquation qui
permettaient aux commissions
scolaires de ne pas augmenter
leurs taxes. Pour en rajouter,
on a passé une loi qui vient
obliger les commissions
scolaires à rembourser les
augmentations de taxe.
Comment pouvons-nous penser
sérieusement que cela n’aura pas
d’effet dans l’enseignement et
indirectement sur le décrochage
scolaire?
Pourtant, on n’a plus à
démontrer comment l’éducation
constitue la clé pour le
développement durable d’un
peuple. Avec la révolution
tranquille dans les années 60,
l’accessibilité pour tous à des
études supérieures a permis le
développement économique du
Québec quelques décennies plus
tard. Aujourd’hui, on doit
s’attaquer en priorité au
problème du décrochage scolaire
parce que dorénavant les tâches
du marché du travail deviennent
de plus en plus intellectuelles.
Or, pour cela, on doit avoir un
gouvernement avec de la vision à
long terme et non pas seulement
attaché à se faire réélire à
court terme.
Pour terminer, je nous souhaite
pour l’année 2014, nous
Québécois, de sortir de ce débat
sur la charte de la laïcité pour
nous attacher plus à ce qui
forgera notre avenir collectif.
Paul Martin, Ph. D.
Sorel-Tracy
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