lundi 18 février 2013
Les
chroniqueurs comme Denise
Bombardier qui s’acharnent
contre le gouvernement Marois
par Robert
Barberis-Gervais
Sont ici visés
les chroniqueurs et les
chroniqueuses qui, par écrit ou
oralement, depuis l’élection du
4 septembre 2012, s’acharnent
contre le gouvernement Marois.
Commençons par quelques
définitions. Faire preuve
d’acharnement, c’est montrer une
ardeur furieuse et opiniâtre
dans une lutte contre une
personne ou une institution.
S’acharner sur, s’acharner
contre, c’est attaquer,
combattre avec acharnement.
Or, depuis l’élection du 4
septembre, les libéraux, les
caquistes, les solidaires et les
option nationale s’acharnent
contre le gouvernement Marois.
Paraît-il que c’est normal en
régime britannique, puisqu’ils
font partie de l’opposition.
Sauf que leur acharnement est
multiplié par la caisse de
résonance des chroniqueurs de
tout acabit.
De plus, il faut savoir que
partout dans les institutions
québécoises, on trouve ceux et
celles qui ont été nommés par
Jean Charest parce que leur
curriculum vitae était
accompagné d’un post-it qui
indiquait qu’ils étaient des
libéraux. Ce sont des centaines
de nominations faites pendant
neuf ans sur des bases
partisanes ce qui, à cette
échelle, est une forme de
corruption qui fait suite à de
la collusion.
Ainsi, ce sont des libéraux
nommés au BAPE qui ont prétendu
que Daniel Breton était allé les
intimider et il s’est trouvé de
pseudo-journalistes pour
dramatiser, ce que la Commission
parlementaire montrera : c’était
une simple visite de courtoisie
du ministre.
Ainsi, c’est un délégué culturel
libéral anonyme qui a déblatéré
contre Maka Kotto parce qu’il a
fait venir une vingtaine de
délégués culturels au Québec. Il
s’est trouvé un
pseudo-journaliste pour
rapporter les propos du libéral
anonyme sans les avoir vérifiés.
Il a fallu attendre un article
de Nathalie Pétrowski pour
comprendre la signification de
la décision de Maka Kotto et,
conséquemment, sa justification.
A lire certains chroniqueurs, le
gouvernement Marois n’a rien
fait de bien depuis son élection
le 4 septembre. Il a fallu lire
la synthèse des actions du
gouvernement dans les cent
premiers jours faite par
Jean-François Lisée sur son
blogue, synthèse que Vigile a
publiée, pour réaliser l’ampleur
des réformes réalisées ou en
voie de réalisation.
Aucune des actions du
gouvernement ne trouve grâce aux
yeux de Richard Martineau ou de
Denise Bombardier.
Si le gouvernement penche à
gauche, Richard "sangria"
Martineau fera la preuve qu’il
est définitivement de droite.
Par ailleurs, jamais on ne le
verra faire une analyse qui
tient compte de la situation
minoritaire du gouvernement, ou
de la situation budgétaire qui
résulte de l’incurie libérale
pendant neuf ans ou, plus grave
encore, qui résulte du carcan
fédéral qui nous prive de la
moitié de nos impôts dont une
bonne partie sera dilapidée dans
des navires de guerre ou des
jets F-35 qui coûteront une
fortune et qui feront la
politique étrangère des
Etats-Unis.
Mais la plus perfide, c’est
Denise Bombardier qui, malgré
ses performances qu’elle se
vante de faire "au lit"’ comme
elle dit à 71 ans, avec son
Anglais, ce qui normalement
devrait lui faire voir la vie en
rose, répand son pessimisme sur
la société québécoise, entre
deux voyages du jet set. Son
faux dernier roman nous la
faisait voir comme une mondaine
superficielle constamment
soucieuse du regard des autres.
Nous ne parlerons pas de son
dernier livre sur le
vieillissement qui nous
renseigne sur des chirurgies qui
ont essayé de corriger sur son
visage l’outrage des ans, un
livre écrit en collaboration qui
fait la promotion d’une certaine
crème. Est-ce qu’une de ses
nombreuses amies lui dira qu’il
y a de l’indécence à aller dire
à Denis Lévesque qu’elle jouit
toujours et lui expliquera les
vertus de la discrétion. Ici,
j’ouvre une parenthèse. Comme
l’écrivait Philippe Sollers dans
son livre « Fugues » (Gallimard,
2012) :
"La discrétion est nécessaire à
toute expérience fondamentale du
plaisir pour le plaisir, et
l’indiscrétion un poison
socialement distillé pour que
cela ne puisse pas avoir lieu.
Confirmation au passage : une
femme qui a joui est discrète.
Bien entendu, cela laisse
ouverte la question de savoir si
cela a lieu ou pas, fréquemment
ou non. Je crois que c’est
rare." (p.866)
Denise Bombardier voit le Québec
en noir parce que son ami Jean
Charest a été battu (elle a fait
son éloge dans Le Devoir dans
une Lettre ouverte à monsieur le
premier ministre après avoir
organisé un repas avec Céline
Dion) et parce que ses amis
libéraux sont dans l’opposition.
Alors, elle aussi est dans
l’opposition. L’imposture
consiste chez elle à laisser
croire qu’elle n’est pas
partisane, qu’elle est
objective, qu’elle est au-dessus
des partis. Elle a d’ailleurs
écrit un texte où elle prétend
que la partisannerie conduit à
la mauvaise foi. Or, elle en est
le parfait exemple.
Lisez sa chronique du samedi 7
février 2013 publiée dans le
Journal de Montréal. Certains
prétendent qu’elle n’est pas lue
mais je ne me situe pas ici au
niveau quantitatif mais au
niveau qualitatif. Cela
s’intitule : « Quel avenir ? »
Se disant comme tout le Québec
plongée dans le découragement
(après l’ennui…), la docteure en
sociologie de la Sorbonne
toujours en amour avec son
Anglais critique tout ce qui
bouge au Québec : la Commission
Charbonneau « qui tue notre
moral » ; le sommet sur l’Education
qui sera un flop ; les
municipalités qui bloquent le
développement énergétique du
Québec (ici elle rejoint une de
ses flammes passées, Lucien
Bouchard) ; « le gouvernement
péquiste qui s’enlise en
multipliant les comités pour
réfléchir alors qu’il faudrait
gouverner » ; le Plan nord
existe mais « les minières
devront se soumettre à nos
desiderata ».
Puis le chat sort du sac : ce
qui est épouvantable, c’est «
qu’on a eu la peau des libéraux
» et un vrai premier ministre,
Jean Charest, a été la victime «
du populisme qui triomphe dans
les médias ».
Et le jugement global tombe
inéluctable comme, dans son
autobiographie « l’Anglais »,
ces jugements sur les hommes
qu’elle connaît très bien vu ses
expériences amoureuses
nombreuses, dont elle se vante.
Voici ce jugement global où
s’exprime le comble de la
prétention :
« A vrai dire, les Québécois
s’ennuient (on revient à
l’ennui…) du temps où ils
étaient dirigés par des adultes.
» Avec comme exemple : Jean
Charest. Jean Charest, selon
elle, avait de l’autorité.
C’était un homme mûr qui avait
des contradictions mais qui
prenait des décisions qui «
assuraient les Québécois d’un
minimum de sécurité »...surtout
dans les manifestations
d’étudiants où la police
initiait la violence... Nous
voilà rendu dans la politique
imaginaire.
Denise Bombardier a-t-elle une
pensée politique ? A-t-elle
autre chose que des humeurs et
un certain style de polémiste ?
C’est une libérale fédéraliste
qui admire Jean Charest et qui
veut nous faire croire qu’elle
est au-dessus de la mêlée (là
est l’imposture) d’où elle juge
le gouvernement Marois qui,
selon elle, est « plus près de
la rue que du Parlement » (ça
veut dire quoi ça ?) avec des
ministres incompétents.
Vivant chaque jour avec son
Anglais dépareillé l’expérience
de la maturité, Denise
Bombardier décrète que le
gouvernement Marois n’est pas un
gouvernement d’adultes. A quand
ses commentaires non partisans
sur les trois candidats à la
direction du Parti libéral du
Québec qui vont nous donner un
gouvernement adulte, un
gouvernement libéral. Ce qui
purgera l’essayiste de choc de
sa morosité. Mais elle n’écrira
pas sur ce sujet car cela la
démasquerait.
En attendant le retour des
libéraux au pouvoir, nous
n’avons pas fini de subir dans
ses chroniques l’acharnement
contre le gouvernement Marois
d’une libérale fédéraliste qui a
réussi à se donner l’image d’une
commentatrice non partisane
uniquement motivée par son amour
du Québec, quelle imposture !
Robert Barberis-Gervais,
Vieux-Longueuil, 16 février 2013
|