jeudi 24 janvier 2013
Don Cherry,
maître à penser du Canada
anglais
par Robert
Barberis-Gervais
Le Canada n’a pas
obtenu de médaille au
championnat mondial de hockey
junior. C’est un véritable drame
si on considère que l'équipe
canadienne avait tout ce qu'il
faut pour gagner la médaille
d'or. Les Etats-Unis ont obtenu
la médaille d’or, la Suède la
médaille d’argent et la Russie,
la médaille de bronze.
Certains chroniqueurs sportifs
ont déploré le jeu violent et
anti-sportif des jeunes joueurs
canadiens. Au lieu d'exploiter
le formidable talent de ses
joueurs, l'instructeur Steve
Spott a mis l'accent sur la
rudesse et la brutalité. Deux
joueurs canadiens ont été
suspendus et un troisième a été
expulsé d'un match.
Or, cette brutalité des gestes «
salauds », cette nécessité de
passer pour des durs « à la
canadian » qui conduit à se
comporter en matamores, tout
cela qui est détestable et qui
dénature ce beau sport qu’est le
hockey s’inspire directement du
maître à penser du Canada
anglais, Don Cherry.
En effet, c’est la conception
"virile" du hockey de Don Cherry
qui s’exprime à Hockey Night in
Canada chaque samedi soir sur la
télévision d’Etat anglaise, la
CBC, qui a été appliquée par
Steve Spott, l’entraîneur qui a
été qualifié de « véritable
dinosaure » par un chroniqueur
sportif.
Puisque Don Cherry est un maître
à penser du Canada anglais quant
au style de jeu qui doit
prévaloir au hockey, souhaitons
qu’il fasse école sur un autre
point.
Interrogé sur le séparatisme
québécois et sur la possibilité
de l’indépendance du Québec, Don
Cherry a répondu noblement : «
If they want to go, let them go
! »" que je pourrais traduire :
« S’ils veulent se séparer,
qu’ils le fassent ! » C’est une
réponse qui nous situe aux
antipodes de la loi sur la
clarté du tandem Jean
Chrétien-Stéphane Dion.
C’est pourquoi, bien que je
désapprouve la conception du
hockey rude que répand Don
Cherry, j'approuve sa conception
ouverte de la démocratie.
Puisse-t-il sur ce sujet
influencer ses compatriotes du
Canada anglais.
Robert Barberis-Gervais,
Vieux-Longueuil, 24 janvier 2013
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