mercredi 08 mai 2013
Le but
d’Ottawa n’était pas bon,
Montréal se fait voler par
Toronto
par Robert
Barberis-Gervais
Dure soirée pour
les partisans des Canadiens
mardi le 7 mai. Après avoir
compté deux vrais buts sur des
magnifiques lancers précis dans
le haut du filet par P.K. Suban
et Alex Galchenyuk, Les
Canadiens essayaient de garder
leur avance de 2 à 0. Puis
l’arbitre s’est trompé en
faisant une mise au jeu du
mauvais côté de Price et
Therrien a envoyé les mauvais
joueurs sur la glace. Zibanejad,
aux portes du filet, sur un
lancer raté à côté des buts, a
redirigé la rondelle dans le
filet avec son patin pour
inscrire les siens au tableau.
Ce n’était pas volontaire, ont
jugé les officiels après
révision vidéo à Toronto.
On l’a vu vingt fois à la
reprise. La rondelle a touché
son bâton avant son patin mais
la rondelle a été projetée dans
le filet par un geste avant du
patin. Le but de Mika Zibanejad,
redirigé avec son patin en
troisième période, était le
grand sujet de conversation dans
le vestiaire des Canadiens après
le match. « Ce n’était pas un
but », a dit Jeff Halpern qui a
ajouté : « Je ne sais pas. Je
peux être dans l’erreur. Je ne
connais pas assez le règlement.
» Les dirigeants de la LNH ont
expliqué le but de Zibanejad
selon l’interprétation du
règlement 49.2. « Une rondelle
qui dévie dans le filet avec le
patin d’un joueur qui ne
redirige pas la rondelle
délibérément (kicking motion)
avec son patin est un bon but. »
Halpern a jugé le but de
Zibanejad comme le tournant dans
cette rencontre. « Oui, on
pourrait parler d’une histoire
différente sans ce but, a
raconté le numéro 24. Nous
avions une avance de deux buts
avant le tir redirigé avec le
patin de Zibanejad.
Dans un autre coin du vestiaire,
Josh Gorges a refusé d’utiliser
le mot vol pour décrire la
défaite des siens. « On ne peut
rien faire, c’est ça le hockey,
a analysé Gorges. Ça ne sert à
rien de dire qu’on vient de se
faire voler par des décisions
des arbitres. La réalité, c’est
que nous perdons maintenant 3 à
1 dans cette série. Nous avons
le dos contre le mur et nous
n’avons pas d’autre choix que de
rebondir. »
Ça ne sert peut-être à rien de
le dire, mais les Canadiens
s’est fait voler : le but
n’était pas bon.
C’est l’opinion de l’expert de
RDS, Stéphane Auger qui est
arbitre depuis l’âge de quinze
ans et qui a longuement avec
minutie analysé la reprise
repassée au ralenti dix fois
plutôt qu’une. Selon l’expert de
RDS, il y a bien eu une "kicking
motion" de la part du joueur
d’Ottawa. Donc le but n’était
pas bon.
Quant au but égalisateur, c’est
un but de bûcheron où tous les
joueurs d’Ottawa poussaient sur
le gardien de buts. Elle est
loin la belle époque où il y
avait un demi-cercle devant les
buts et quiconque y mettait les
patins pour compter un but se
voyait refuser le but.
Maintenant, on bouscule
constamment le gardien de buts.
C’en est ridicule.
On pourrait aussi parler du
mauvais travail des arbitres
qui, en fin de match, alors
qu’Ottawa avait enlevé son
gardien de buts, alors qu’il
restait un peu plus d’une
minute, ont refusé deux
dégagements aux joueurs des
Canadiens. Par exemple, les
juges de lignes ont refusé un
dégagement à Rene Bourque. Sur
la séquence, Erik Karlsson a
arrêté de patiner pour laisser
la rondelle traverser
tranquillement la ligne des
buts. Il en est résulté deux
mises en jeu à côté des filets
de Price et Ottawa a pu attaquer
avec des forces fraîches. Comme
le disait Michel Therrien, le
hockey est fait de ces petits
détails qui comptent.
Oui, dure soirée pour les
partisans des Canadiens. Ottawa
a blessé Lars Eller en le
frappant à la tête et la preuve
que c’était volontaire, c’est
que Eric Gryba a été suspendu
deux matchs. Et voilà que
maintenant les juges de Toronto
accordent un but compté avec le
patin qui n’était pas bon. C’est
une injustice. C’est un vol pur
et simple. C’est Toronto qui a
battu les Canadiens pas Ottawa.
On ne peut pas empêcher
l’injustice mais personne en
nous empêchera de la dénoncer.
Contenant à peine son émotion et
sa colère, Michel Therrien,
après le match, a baragouiné des
réponses en anglais expliquant
péniblement l’erreur de
l’arbitre à propos du côté où
aurait dû avoir lieu une mise au
jeu. On a eu là une preuve
flagrante que l’injustice nuit
au bilinguisme.
Robert Barberis-Gervais,
Vieux-Longueuil,
mercredi 08 mai 2013
barberis@videotron.ca
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