mardi 12 novembre 2013
Chantal Hébert
parle comme une militante
fédéraliste
par Robert
Barberis-Gervais
Invitée à
« Tout le monde en parle » le 10
novembre 2013, Chantal Hébert a
répondu à toutes sortes de
questions. Cette
franco-ontarienne a tenu des
propos intéressants sur
l’implication de Stephen Harper
dans le scandale des dépenses
exorbitantes de certains
sénateurs conservateurs et sur
le maire de Toronto que TLMEP a
malicieusement montré à côté du
coloré et tonitruant Don Cherry.
Sur la Charte
des valeurs québécoises, elle a
déploré que le gouvernement
Marois ne rende pas publics les
avis juridiques qu’il a reçus ;
elle a déploré que le projet de
loi 60 ait été formulé sans que
des études exhaustives ait été
faites, sans qu’on sache le
nombre de personnes touchées par
l’interdiction des signes
ostensibles pour les employés de
l’Etat ; elle a soutenu que le
gouvernement s’est basé sur des
courriels et des impressions
vagues venant de citoyens
rencontrés dans la rue, ce qui,
évidemment, est une caricature.
La journaliste, qui essaie de
projeter une image
d’objectivité, a exprimé
exactement la position qui a été
prise par les adversaires de la
Charte principalement des
libéraux du Parti libéral du
Québec ou des libéraux qui
interviennent à titres divers
comme, par exemple, le président
de la Commission des droits de
la personne.
Elle avait
commencé en insistant pesamment
sur un sondage qui disait que la
Charte était la dixième priorité
des Québécois. Guy A. aurait dû
lui demander à quel niveau de
priorité pour les Québécois
figuraient des sujets
insignifiants comme la réforme
du Sénat et les frasques des
sénateurs dont Radio-Canada ne
cesse de nous casser les
oreilles depuis des semaines.
Elle a décrit
son embarras devant les
journalistes qui se lancent en
politique. Elle a donné
l’exemple de Pierre Duchesne
avec lequel elle a participé à
des panels sur les carrés rouges
et la crise étudiante, puis deux
semaines plus tard, ce
journaliste devenait candidat du
Parti québécois aux élections du
4 septembre 2012, puis ministre
de l’Education. Elle a laissé
entendre que ce n’était pas
correct et, en sous-entendu,
elle remettait en question la
qualité du travail
journalistique de Pierre
Duchesse… comme les Libéraux qui
ont fait une plainte contre
Pierre Duchesne… le jour même de
l’annonce de sa candidature dans
le comté de Borduas pour le
Parti québécois, alors que
pendant des années, tout le
monde admettait la valeur de ce
journaliste.
Du passage de
Chantal Hébert à TLMEP, de ses
prises de position sur la Charte
des valeurs québécoises et sur
l’engagement politique des
journalistes, surtout de ceux
qui passent au Parti québécois
comme Pierre Duchesne et Bernard
Drainville, je tire la
conclusion indiscutable que
cette franco-ontarienne est une
militante fédéraliste qui fait
une sorte assez particulière
d’analyse politique qui se place
à l’intérieur des institutions
canadiennes et qui présente
négativement toutes les
contestations de ces
institutions surtout celles
venant des indépendantistes.
Je préfère
l’honnêteté des anciens
journalistes Pierre Duchesne et
Bernard Drainville dont
l’engagement s’est fait
ouvertement. A TLMEP, Chantal
Hébert s’est comportée comme une
militante fédéraliste
anti-charte des valeurs et
anti-gouvernement Marois… comme
les libéraux de Philippe
Couillard et comme tous ceux qui
s’acharnent contre la loi 60.
Est-il possible qu’elle croit
que ses analyses politiques sont
objectives ? Ce serait pousser
très loin l’aveuglement car, en
réalité, elle fait de l’analyse
politique fédéraliste biaisée et
partisane qui est tout sauf
objective.
Robert Barberis-Gervais,
Vieux-Longueuil,
mardi 12 novembre 2013
barberis@videotron.ca
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