lundi 07 octobre 2013
(Lettre ouverte)
L’intérêt soudain du PQ pour les
commissions scolaires
Par
Jean-Bernard Emond
Après avoir sournoisement
sous-traité aux commissions
scolaires une hausse de taxe,
voilà que le gouvernement Marois
réagit à la grogne populaire en
se montrant offusqué par cette
même hausse. C’est près de 200
M$ qui ont été puisés dans les
poches des
contribuables et le Parti
Québécois promet maintenant de
songer à en rembourser la
moitié, et ce sur deux ans. Mais
les électeurs ne sont pas dupes
: comment croire en cette
nouvelle promesse alors que tant
d’engagements de la dernière
campagne électorale ont été
reniés (abolition taxe santé,
hausse des tarifs
d’hydroélectricité,…).
Mme Marois sait-elle seulement
que dans les mesures que son
gouvernement a annoncé, des
hausses de taxes scolaires sont
également à prévoir pour les 2
prochaines années?
Après avoir répété que les
commissions scolaires étaient
des «gouvernements
responsables», on a récemment
entendu la ministre de
l'Éducation dire qu'elles sont
maintenant peut-être arrivées à
la fin «de leur vie utile». La
première ministre et son
gouvernement qui collectionnent
les reculs en ajouteraient un
autre ? Une chose est certaine :
c'est une excellente idée de
réduire la bureaucratie. Mais ne
comptez pas sur le Parti
québécois qui gouverne par
comités, sommets ou structures
pour le faire. L’intérêt soudain
du PQ pour les commissions
scolaires est une manœuvre
purement électoraliste.
La position de la CAQ
Que l’on se comprenne bien : je
ne défends pas ici les
commissions scolaires, mais je
dénonce l’hypocrisie et
l’improvisation du gouvernement
en place. La position de la CAQ
sur ce sujet est claire : il
faut abolir les élections
scolaires et remplacer les
commissions scolaires actuelles
par un nombre restreint de
centres de services qui vont
concentrer leurs actions sur des
services communs comme le
transport, les paies, etc.
L'abolition des commissions
scolaires telles qu'elles
existent actuellement répond au
besoin de mettre en place des
écoles plus autonomes. Les
budgets devraient aller
directement aux écoles, là où se
prennent les décisions pour
assurer la réussite du plus
grand nombre d'élèves.
Pendant ce temps dans
Richelieu
Tout ce remue-ménage ne doit pas
servir à camoufler une réalité
bien présente : notre belle
région a clairement besoin de
leadership. Beaucoup éprouvent
de la fierté à entendre la
Ministre-déléguée Mme Zakaïb
annoncer partout au Québec des
emplois subventionnés. Si jamais
dans les prochaines semaines
notre députée-absente passe dans
le coin du comté de Richelieu,
il serait bien qu’elle constate
les besoins criants des citoyens
et combien les familles et la
classe moyenne sont étouffées
par les diverses hausses de
tarifs et de taxes. Outre des
annonces déjà budgétées et
maintes fois entendues (prison,
Alstom,…), des projets porteurs
pour les citoyens de la région
seraient les bienvenus. Les
divers intervenants économiques
et organismes de Richelieu
commencent sérieusement à
s’impatienter…
Jean-Bernard Emond
Directeur du comité d’action
local de la CAQ dans Richelieu
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