LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : vendredi 06 septembre 2013 15:09

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NÉCROLOGIE

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Robert
Barberis-Gervais

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vendredi 06 septembre 2013

A propos de l’essai « Désobéissez » de Victor-Lévy-Beaulieu

par Robert Barberis-Gervais

« Désobéissez » le dernier livre de Victor-Lévy Beaulieu, c’est l’équivalent de :

King Kong qui fait irruption dans un magasin de bijoux Birks et qui détruit tout sur son passage.

Le caporal Denis Lortie à l’Assemblée nationale à 9 heures du matin qui, armé d’une mitraillette, tire sur tout ce qui bouge, tue trois personnes, en blesse 13 autres et regrette que « la racaille parlementaire » c’est- à-dire les députés péquistes et ministres du gouvernement Lévesque, « ce coureur de jupons » (voir « Désobéissez », page 176) ne siègent pas ce matin-là du 8 mai 1984. Sur "la racaille parlementaire" : dans « l’Aut’Journal », VLB, « les étudiants, la farce du dindon péquiste » (21 août 2013)

La virée ultraviolente des jeunes bums dans le film de Stanley Kubrick, « Orange mécanique ».

Le schizophrène drogué Pink, une star du rock, qui dans le film « Pink Floyd : The Wall », fait une crise de folie et détruit tout dans son appartement.

Richard Henry Bain, le soir du 4 septembre, si son arme ne s'était pas enrayée,  qui serait entré au Métropolis et aurait tué une cinquantaine de personnes, la première ministre et des membres de sa famille, des militants péquistes et des députés, cette « racaille parlementaire bourgeoise ».

L’attentat du 11 septembre 2001 perpétré par des terroristes islamistes contre les deux Tours du World Trade Center à New York.

« Ghost dog : la Voie du Samuraï », un film où Ghost Dog, le tueur à gages noir, l’éleveur de pigeons, entre dans le repaire des mafieux racistes et, muni de son silencieux qu’il manie comme une épée de samouraï, fait le ménage en les tuant un à un avec des gestes d’une grande élégance.

Victor-Lévy Beaulieu reprend pour la vingt-cinqième fois des parties de son autobiographie et aime beaucoup les citations puisque plus de la moitié de son livre de 180 pages sont des citations entre autres de Pierre Propotkine, Henry David Thoreau, Ghandi et Franz Broswinner.

En regardant le film "Molière à bicyclette" (13 août 2013) en DVD, je me suis rappelé que des passages du « Misanthrope » lui vont comme un gant.

Alceste parle.

« J’entre en une humeur noire, en un chagrin profond,

Quand je vois vivre entre eux, les hommes comme ils font ;

Je ne trouve, partout, que lâche flatterie,

Qu’injustice, intérêt, trahison, fourberie ; 

Je n’y puis plus tenir, j’enrage, et mon dessein

Est de rompre en visière à tout le genre humain. » (Acte 1)

En lisant « Désobéissez » devant les élans destructeurs et nihilistes de l’auteur, comprenne qui pourra, la parabole du bon grain et de l’ivraie s’imposa.

Matthieu 13,24-30. Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : ’Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ? ’ Il leur dit : ’C’est un ennemi qui a fait cela. ’ Les serviteurs lui disent : ’Alors, veux-tu que nous allions l’enlever ? ’ Il répond : ’Non, de peur qu’en enlevant l’ivraie, vous n’arrachiez le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier. ’ »

Robert Barberis-Gervais,
Vieux-Longueuil,
vendredi 06 septembre 2013
barberis@videotron.ca

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