« Désobéissez » le dernier livre
de Victor-Lévy Beaulieu, c’est
l’équivalent de :
King Kong qui fait irruption
dans un magasin de bijoux Birks
et qui détruit tout sur son
passage.
Le caporal Denis Lortie à
l’Assemblée nationale à 9 heures
du matin qui, armé d’une
mitraillette, tire sur tout ce
qui bouge, tue trois personnes,
en blesse 13 autres et regrette
que « la racaille parlementaire
» c’est- à-dire les députés
péquistes et ministres du
gouvernement Lévesque, « ce
coureur de jupons » (voir «
Désobéissez », page 176) ne
siègent pas ce matin-là du 8 mai
1984. Sur "la racaille
parlementaire" : dans « l’Aut’Journal
», VLB, « les étudiants, la
farce du dindon péquiste » (21
août 2013)
La virée ultraviolente des
jeunes bums dans le film de
Stanley Kubrick, « Orange
mécanique ».
Le schizophrène drogué Pink, une
star du rock, qui dans le film «
Pink Floyd : The Wall », fait
une crise de folie et détruit
tout dans son appartement.
Richard Henry Bain, le soir du 4
septembre, si son arme ne
s'était pas enrayée, qui serait
entré au Métropolis et aurait
tué une cinquantaine de
personnes, la première ministre
et des membres de sa famille,
des militants péquistes et des
députés, cette « racaille
parlementaire bourgeoise ».
L’attentat du 11 septembre 2001
perpétré par des terroristes
islamistes contre les deux Tours
du World Trade Center à New
York.
« Ghost dog : la Voie du Samuraï
», un film où Ghost Dog, le
tueur à gages noir, l’éleveur de
pigeons, entre dans le repaire
des mafieux racistes et, muni de
son silencieux qu’il manie comme
une épée de samouraï, fait le
ménage en les tuant un à un avec
des gestes d’une grande
élégance.
Victor-Lévy Beaulieu reprend
pour la vingt-cinqième fois des
parties de son autobiographie et
aime beaucoup les citations
puisque plus de la moitié de son
livre de 180 pages sont des
citations entre autres de Pierre
Propotkine, Henry David Thoreau,
Ghandi et Franz Broswinner.
En regardant le film "Molière à
bicyclette" (13 août 2013) en
DVD, je me suis rappelé que des
passages du « Misanthrope » lui
vont comme un gant.
Alceste parle.
« J’entre en une humeur noire,
en un chagrin profond,
Quand je vois vivre entre eux,
les hommes comme ils font ;
Je ne trouve, partout, que lâche
flatterie,
Qu’injustice, intérêt, trahison,
fourberie ;
Je n’y puis plus tenir,
j’enrage, et mon dessein
Est de rompre en visière à tout
le genre humain. » (Acte 1)
En lisant « Désobéissez » devant
les élans destructeurs et
nihilistes de l’auteur,
comprenne qui pourra, la
parabole du bon grain et de
l’ivraie s’imposa.
Matthieu 13,24-30. Jésus proposa
cette parabole à la foule : « Le
Royaume des cieux est comparable
à un homme qui a semé du bon
grain dans son champ. Or,
pendant que les gens dormaient,
son ennemi survint ; il sema de
l’ivraie au milieu du blé et
s’en alla. Quand la tige poussa
et produisit l’épi, alors
l’ivraie apparut aussi. Les
serviteurs du maître vinrent lui
dire : ’Seigneur, n’est-ce pas
du bon grain que tu as semé dans
ton champ ? D’où vient donc
qu’il y a de l’ivraie ? ’ Il
leur dit : ’C’est un ennemi qui
a fait cela. ’ Les serviteurs
lui disent : ’Alors, veux-tu que
nous allions l’enlever ? ’ Il
répond : ’Non, de peur qu’en
enlevant l’ivraie, vous
n’arrachiez le blé en même
temps. Laissez-les pousser
ensemble jusqu’à la moisson ;
et, au temps de la moisson, je
dirai aux moissonneurs : Enlevez
d’abord l’ivraie, liez-la en
bottes pour la brûler ; quant au
blé, rentrez-le dans mon
grenier. ’ »
Robert Barberis-Gervais,