lundi 22 décembre 2014
A propos
des « Moulins à vent « de la MRC…
LES BROCHETS
ET LES MÉNÉS … * OU Des
promoteurs voraces et aguerris
face à des clients naïfs et sans
culotte
Par Henri
Tousignant
Il y a quelques années, les
gouvernements, qui ont pris
l’habitude de transférer
davantage de responsabilités aux
Municipalités, ont cru bon
modifier certaines sections du
Code Municipal pour permettre à
ces dernières d’entreprendre des
activités à caractère commercial
(ce qui était formellement
interdit auparavant et pour
cause). Ceci avec l’espoir avoué
de créer plus d’activités
économiques et partant plus de
richesse dans les régions, à
condition évidemment que ces
dernières sachent se conduire en
bons gestionnaires et que ces
projets soient à 100% garantis
viables et endossés
majoritairement par les payeurs
de taxes.
Les vendeurs de moulins à vent
ont vite flairé la bonne
affaire. Dénicher une MRC prête
a entreprendre à son compte. Le
client n’y connaît rien et ne
risque pas un sou de son argent,
mais celui des autres.
--« On fait les calculs pour
vous, vous signez en bas. Il ne
vous reste qu’a propager la
bonne nouvelle »--. On a
rétorqué : « Y’a pas de vent ».
On nous a répondu : « Les
ingénieurs ont fait les calculs,
et savent mieux que vous ». Ah !
bon !, Pourtant, quelques mois
plus tard, on nous annonçait
qu’on allait étirer les tours de
100 pieds pour la bagatelle
somme de 8 à 10 millions. A
force de commander des études à
différentes firmes pour se faire
dire ce qu’on veut entendre, on
a fini par trouver quelque part
un surplus de vent. amplement,
dit-on. Ou pouvait-il bien se
cacher ? N’eut été une petite
gêne, on aurait pousser jusqu'à
dire « trop de vent ».
Au départ, avec ces tours à 200
pieds, tout devait baigner dans
l’huile. Mais si on ajoute 8
millions ou est la rentabilité ?
On nous a répondu : « Ça va
produire plus ». Ah
oui….s’agissait d’y penser, y
penser oui, mais au début. Du
déjà vu : des firmes
d’ingénierie sous-estiment
sciemment des projets pour les
rendre acceptables au départ et
à l’aide de savants calculs
réussissent à nous faire avaler
une miraculeuse rentabilité.
Partout ailleurs dans l’éolien,
ce sont des entreprises privées,
qui connaissent parfaitement le
domaine, économisent à l’achat,
à la construction, l’entretien
et suivent de très près leurs
intérêts. Une entente est
convenue avec la municipalité
qui les accepte. S’il y a
profit, une ristourne
prédéterminée sera versée. Pas
de profit, pas de ristourne, la
compagnie assume seule, tous les
risques.
Dans son rapport, le commissaire
au Bape, se montre for critique
et impose un certain nombre de
conditions dont celle-ci : -«
Etant donné que ce projet en est
un à caractère communautaire,
son acceptabilité devrait faire
l’objet d’un référendum. » Oui,
un référendum avec des budgets
égaux, ce qu’on nous refuse
depuis le début. Dès le départ,
la MRC tente de nous faire
avaler la couleuvre, en nous
inondant de déclarations, de
données, de demies-vérités, de
statistiques-bidons difficiles à
déchiffrer. Je vous cite, dans
La Voix du 12 décembre : « Les
prochaines étapes, dont
l’acceptation par le
Gouvernement et la Commission de
Protection du territoire
agricole se dérouleront sans
anicroches ». Insulte à
l’intelligence de la population.
Comment pouvez-vous présumer
d’une telle probabilité. --«
Nous serons vigilants,
dites-vous, on ne veut pas
d’augmentation de coûts »--.
Alors que dans le même article,
vous nous faites part d’un
imprévu de 1.9 millions.
Vous dites aller en soumission
bientôt et régler la question du
financement en avril ? Que se
passe t’il si le financement
n’est pas au rendez-vous ?
Quand vous estimez le projet à
68.9 millions ou se trouve le 8
millions pour l’extension des
tours ?
Un projet, à la fois tout à fait
inutile puisque nous sommes en
surplus d’électricité, et un
marché de dupes pour la bonne
raison qu’advenant d’improbables
profits, Hydro-Québec s’est déjà
assuré de nous les bouffer
plusieurs fois par des
augmentations de tarifs déjà en
vigueur. Une fois le contrat de
20 ans terminé croyez vous
qu’elle diminuera ses tarifs ?
Entre temps, s’il y a profits,
ils serviront plutôt à payer
plus de scribes dans les bureaux
de la MRC pour lesquels nos
descendants auront à assumer la
retraite.
Décidément, pour nombre de
bonnes raisons, trop longues à
énumérer ici, mais amplement
explicitées lors des audiences
du Bape, un Plan d’Affaires à
rendre fou le plus intrépide
investisseur, il est grand temps
de mettre un terme à ce
mini-Mirabel.
Les projets à millions de m’ont
jamais empêché de dormir, mais
la bêtise me rend désagréable.
Allons messieurs un peu de
sérieux et de rigueur : « Payez
les comptes et pénalités et
tirez la ‘plug’ ».
Henri Tousignant
Saint-Ours
* Frère Desbiens (Untel) à
propos de la décision d’une
Commission Scolaire Régionale
visant à fermer une école
élémentaire, seule activité
restante dans une petite
municipalité.
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