vendredi 10 janvier 2014
Des faits
objectifs se rapportant à deux
dossiers
Ce qui occupe
et préoccupe le promoteur
immobilier Vincent Chiara
par Robert
Barberis-Gervais
Les lecteurs du
SorelTracy Magazine qui
s'ennuient de la commission
Charbonneau prendront intérêt à
lire ce qui suit.
Nous avions entendu parler du
promoteur immobilier Vincent
Chiara à l’occasion de la vente
d’un immeuble qui devait être
utilisé par le nouveau centre de
santé de McGill. Ainsi sur le
site de Radio-Canada du mardi 29
octobre 2013, Anne Panasuk, une
ancienne professeur de
sociologie au collège de
Sorel-Tracy, a écrit :
« Revenu Québec vient de déposer
une hypothèque légale sur
l’immeuble sis au 1750, avenue
Cedar, voisin de l’Hôpital
général de Montréal. Revenu
Québec veut ainsi s’assurer de
récupérer une somme de plus de
1,5 million de dollars qu’elle
réclame au propriétaire Vincent
Chiara. Rejoint au téléphone,
l’homme d’affaires explique
qu’il conteste le paiement de la
TPS et de la TVQ sur des travaux
qui ont été effectués sur cet
immeuble, toujours vacant.
Transaction critiquée
Le 1750, avenue Cedar,
appartient à Vincent Chiara,
mais le Centre universitaire de
santé McGill (CUSM) a un bail
emphytéotique sur le site. Il
voulait étendre les activités de
l’Hôpital général à cet
immeuble.
Or, en raison du zonage, il
s’est révélé inutilisable pour
le CUSM.
Les vérificateurs nommés par le
ministère de la Santé pour
analyser la gestion financière
du CUSM ont critiqué cette
transaction, car le bail, à
terme, aurait coûté 125 millions
de dollars. Cette somme équivaut
à un coût de 1000 $ le pied
carré - « une valeur dépassant
largement les valeurs du marché
immobilier », selon le rapport
Baron sur la gouvernance et la
gestion du CUSM.
De plus, la transaction a
emprunté un chemin hasardeux,
notent les vérificateurs. Le
CUSM a procédé par l’entremise
d’un organisme à but non
lucratif qui lui était affilié,
mais qui n’était pas soumis aux
règles de transparence des
établissements de santé. Le
porte-parole du CUSM, Richard
Fahey, rappelle que
l’administration de l’hôpital
veut se retirer de ce bail et
tente de négocier ce retrait
avec Vincent Chiara. En décembre
dernier, le ministre de la
Santé, Réjean Hébert, a demandé
à l’Unité permanente
anticorruption (UPAC) d’enquêter
sur les transactions
immobilières effectuées par le
CUSM, notamment celle du 1750,
avenue Cedar. »
On peut lire sur le site web
Météopolitique ceci :
« Selon une enquête de The
Gazette, sous la direction
d’Arthur Porter, le CUSM a
acheté « secrètement » en 2010
un immeuble résidentiel du
promoteur immobilier Vincent
Chiara, au 1750, avenue Cedar.
Le bâtiment de quatre étages
devait être transformé en annexe
du grand hôpital, mais le CUSM
n’a jamais pu obtenir les
autorisations nécessaires au
changement de zonage, et le
centre hospitalier s’est
retrouvé avec un immeuble
inutilisable.
L’établissement n’a pas voulu
dire au quotidien anglophone
combien il avait payé lors de la
complexe transaction immobilière
avec Vincent Chiara. »
Le 21 décembre 2012, Normand
Lester écrit :
« Je suis content que le
ministre Réjean Hébert ait
demandé d’élargir l’enquête sur
le Centre universitaire de santé
McGill (CUSM) pour y inclure les
transactions immobilières
douteuses qui lui ont fait
perdre de gigantesques sommes
d’argent. L’UPAC a déjà mis en
accusation l’ex-PDG de SNC-Lavalin,
Pierre Duhaime en rapport avec
le contrat de construction du
mégahôpital.
Au cœur de l’intrigue, encore
une fois l’inénarrable Docteur
Arthur Porter. Une transaction
qu’il a réalisée est
particulièrement troublante.
Celle impliquant de l’édifice
situé à côté de l’Hôpital
Général, au 1750, avenue Cedar.
L’immeuble est inutilisable par
le CUSM à cause du zonage. Il a
été acquis du promoteur
immobilier Vincent Chiara à
l’équivalent de 1000 $ le pied
carré, « une valeur dépassant
largement les valeurs du marché
immobilier », selon les
vérificateurs. »
La Presse du 4 janvier 2014 nous
en apprend plus sur ce qui
occupe et préoccupe Vincent
Chiara. Il faut lire un article
de Bruno Bisson dont voici le
lien : Terrains du CN à
Pointe-Saint-Charles : un
jugement favorable à L’AMT ;
LaPresse.ca
L’Agence métropolitaine de
transport (AMT) n’aura pas à
débourser un sou de plus pour
les terrains et bâtiments des
anciens ateliers ferroviaires du
CN.
Bruno Bisson écrit : « L’Agence
métropolitaine de transport (AMT)
n’aura pas à débourser un sou de
plus pour les terrains et
bâtiments des anciens ateliers
ferroviaires du CN, dans le
sud-ouest de Montréal, où sera
construit un nouveau centre
d’entretien des trains de
banlieue de 270 millions de
dollars. Elle pourrait même se
faire rembourser une partie des
sommes déjà versées.
Dans un jugement daté du 20
octobre, le Tribunal
administratif du Québec (TAQ) a
établi à 5,4 millions le montant
de l’indemnité totale à verser
au propriétaire des terrains
expropriés, la firme Les Cours
Pointe-Saint-Charles, une
filiale du Groupe Mach, un
important promoteur immobilier
de la métropole ».
L’AMT avait déjà versé 6.2
millions à l’entreprise : Mach
devra donc rembourser environ
400,000$ selon le jugement des
juges administratifs Denis
Bisson et Véronique Pelletier.
Cette société immobilière
dirigée par l’homme d’affaires
Vincent Chiara réclame 18.3
millions de dollars pour
l’expropriation de terrains de
131,744 mètres carrés à Pointe
St-Charles dans le sud-ouest de
Montréal. Vincent Chiara ira en
appel de la décision du TAQ.
Après plus de deux années de
procédures préliminaires, les
audiences du TAQ ont débuté au
printemps 2012. Le jugement du
Tribunal administratif du Québec
(TAQ) est daté du 20 octobre
2013.
Les terrains expropriés
représentent un peu plus de 40%
de l’ancienne propriété du CN
que le Groupe Mach a acquise en
2004 pour la somme symbolique de
1$. En échange, le promoteur
immobilier a pris en charge la
responsabilité de décontaminer
ces terrains. En novembre 2008,
le gouvernement du Québec a
décidé d’imposer une réserve sur
ces terrains, au nom de l’AMT,
pour éviter toute spéculation
immobilière sur la partie nord
des terrains du promoteur.
L’avis d’expropriation a été
signifié au propriétaire en juin
2009 et l’AMT a pris
officiellement possession des
lieux en septembre 2010.
Comme on peut le constater,
Vincent Chiara, qui est avocat,
passe le plus gros de son temps
en cour. Le but de ce billet
était de donner deux exemples de
ce qui préoccupe et occupe cet
important promoteur immobilier.
On aura remarqué qu’aucun
jugement de valeur n’est porté
sur les intérêts de Vincent
Chiara. Il s’agit d’information
brute accessible à quiconque
fait une simple recherche.
Ce qui est rapporté, ce sont des
faits objectifs quant à deux
dossiers précis. Il est
d'intérêt public de s'y
intéresser.
Robert Barberis-Gervais,
Vieux-Longueuil,
vendredi 10 janvier 2014
barberis@videotron.ca
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