lundi 26 mai 2014
La ministre de
la Sécurité publique jette le
rapport Ménard à la poubelle
par Robert Barberis-Gervais
Rapportant les déclarations de
la principale ministre concernée
par le rapport Ménard, le 16
mai, « Le Devoir » titre : «
Québec torpille le rapporte
Ménard. » Lisons le début de
l’article :
« La ministre de la Sécurité
publique, Lise Thériault, a dit
qu’elle ne se sentait pas liée
par les conclusions du rapport
Ménard. « Je ne me sens pas
concernée par le rapport Ménard,
mais pas du tout ! » a-t-elle
lancé, mercredi avant-midi, tout
en marchant d’un pas pressé vers
la salle du Conseil législatif
où se tenait un caucus. « Le
rapport parle de lui-même. […]
Il s’agit d’une réponse
politique à une commande
politique [de l’ancien
gouvernement] », a-t-elle fait
valoir au lendemain du
dévoilement sans tambour ni
trompette du document de 450
pages sur le site Web de son
ministère. »
Il est vrai que le rapport
Ménard est venu bien près de
dire que Jean Charest a
instrumentalisé à des fins
politiques le conflit étudiant
qu’il a provoqué et qu’il a
volontairement prolongé. Quant
au comportement des policiers,
rappelons que Serge Ménard est
un spécialiste de ce genre de
questions. C’est pourquoi les
recommandations du rapport sont
si précises et si pertinentes
sur la police. Lise Thériault
qui ne lui va pas à la cheville
sur ce sujet s’est permis des
jugements à l’emporte-pièce peu
réfléchis et irresponsables.
Parlant de police, il faut se
souvenir de l’épisode d’Elaine
Zakaïb à la Commission
Charbonneau. Son nom a été
entendu lors d’une écoute
électronique des leaders de la
FTQ. Elle se plaignait à Michel
Arseneault que ses dossiers
régionaux au Fonds de solidarité
passaient après ceux de Tony
Accurso qui était un gros client
du Fonds. Lise Thériault éructa
qu’Elaine Zakaïb aurait dû
appeler la police. Pourquoi je
vous le demande ? Pour se
plaindre du fonctionnement d’une
entreprise privée, le Fonds de
solidarité de la FTQ qui est un
succès ? Elaine Zakaïb ne
faisait que son travail. C’est
là que j’ai compris que Lise
Thériault était aveuglée par la
partisanerie.
Après les interventions de la
ministre de la police, les
commentateurs, avec leur anti-péquisme
primaire, ont tous dit avec
volupté : « Le rapport Ménard à
la déchiqueteuse ! » Pourtant
Philippe Couillard venait de
dire qu'il fallait que son
gouvernement redécouvre le sens
du mot respect envers les
adversaires. Or, le rejet du
rapport Ménard par la
porte-parole du gouvernement
libéral est le contraire du
respect : c’est du mépris. Ça
vaut la peine de lire le rapport
Ménard ne serait-ce que pour la
chronologie détaillée des
événements et la description des
interventions policières.
Parlant de respect, Lise
Thériault a montré un manque de
total de respect envers le
rapport Ménard. Elle a réagi
comme une libérale partisane.
D’abord, elle n'a pas lu le
rapport de 450 pages : elle a
avoué avoir lu un résumé préparé
par un membre de son personnel
politique. Ensuite, elle a
essayé de ridiculiser en la
déformant une recommandation sur
des restrictions quant à l’usage
du poivre de cayenne et des
balles en plastique dans une
manifestation de masse. Enfin,
elle a proféré un sophisme digne
d’être donné comme exemple dans
un cours de philosophie comme
aurait pu le faire Pierre
Girouard qui donnait un cours de
logique avant de devenir
professeur d'anglais,
syndicaliste et futur candidat
du NPD.
En effet, après s'être montrée
méprisante devant ce qu'elle a
appelé les « états d’âme de
Serge Ménard » qui exprima sa
colère devant sa réaction
bassement partisane, elle
ajouté: « Quand j’entends dire
M. Ménard que c’est son
testament politique, ça fait
juste confirmer qu’il a eu une
commande politique puis que
c’est un rapport politique qui
répondait à la commande du
précédent gouvernement ! »
Elle joue sur le mot "politique"
d'une façon sophistique. Quand
Serge Ménard dit que ce rapport
est son testament politique, il
veut dire qu’il y a mis toute
son expérience d’avocat
criminaliste et d’homme
politique à Québec comme à
Ottawa. Il a été ministre de la
sécurité publique pendant sept
ans. Son rapport montre ses
connaissances sur le
fonctionnement de la police. Le
mot « politique » utilisé à la
suite du mot « testament » ne
permet pas de dire que c’était
une commande politique au sens
partisan du terme.
Parlant de cette partisanerie
libérale qui aveugle, qui fait
manquer de jugement et manquer
de respect pour le travail des
autres qui ont le vilain défaut
de ne pas être des libéraux et
de ne pas avoir été choisi par «
post-it », le citoyen québécois
que je suis à une leçon à vous
faire, madame la ministre. Je
vous invite à prendre conscience
de la noblesse de votre fonction
de ministre de la Sécurité
publique. A ce titre, vous devez
être la ministre de tous les
Québécois. Or, par votre
réaction méprisante devant le
rapport Ménard, vous parlez
comme une libérale partisane et
non pas comme ministre de la
Sécurité publique qui doit
parler au nom de tous les
Québécois. En réagissant ainsi,
vous rabaissez l’État québécois
et vous lui enlevez sa dignité.
Pourriez-vous, s'il vous plaît,
essayer d’être une ministre qui
représente tous les Québécois ?
En écoutant La Petite Vie
dimanche le 24 mai, j’ai trouvé
une ressemblance frappante entre
la façon de parler de Lison et
la façon de parler de la
vice-première ministre. Une fois
la ressemblance indentifiée,
quand vous entendrez Lise
Thériault parler, vous ne
pourrez vous empêcher de rire.
Merci Claude Meunier et Josée
Deschênes.
Dans La Petite Vie, Lison «
Creton » Paré est jouée par
Josée Deschênes.
Elle est l’épouse de Rénald
(Marc Labrèche) ainsi que la
belle-fille de « Popa » et de «
Moman ». S’habillant toujours
avec des couleurs uniformes et
très criardes, elle est
probablement le personnage ayant
le moins d’esprit et le moins de
jugement. Ses phrases fétiches
sont « Bonjour groupe ! » ou
encore « Pourriez-vous répéter
la question S.V.P ? »
Lison possède le privilège
d’être le membre le moins
apprécié de la famille. Mais
pour une raison que l’on ignore,
elle aime beaucoup les Paré.
Elle mange tous les dimanches
avec son mari chez ses
beaux-parents depuis 10 ans dans
le seul but d’avoir la lampe du
salon lors du décès de ceux-ci.
Elle essaie toujours de
s’attirer l’affection de Moman,
(la plupart du temps en lui
disant qu’elle a du beau linge)
mais ça ne lui est pas facile.
Elle est le sosie de la ministre
de la Sécurité publique qui
parle exactement comme elle. On
pourrait croire que la ministre
est un peu moins sotte qu’elle:
c'est hélas! une erreur. Si on
écoute bien ce que dit Mme
Thériault, plutôt que sa façon
de le dire, je ne crois pas
qu'on peut la décrire comme
moins sotte que Creton. Lise
Thériault est dans une classe à
part en ce qui concerne la
sottise !
Robert Barberis-Gervais,
Vieux-Longueuil,
lundi 26 mai 2014
barberis@videotron.ca
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