lundi 17 mars 2014
Grâce à
Pierre-Karl Péladeau, l'espoir
renaît
par Robert
Barberis-Gervais
Dans sa chronique
du 13 mars, Pierre Foglia qui
est cité par Victor-Lévy
Beaulieu dans sa déclaration en
appui à PKP a bien exprimé ce
que nous avons ressenti :
« Il n’a fait qu’un tour, mon
cœur de souverainiste. Voilà
celui qui peut vaincre ce qui
reste de peur. Celui qui par ses
premiers mots comme politicien –
mon adhésion au PQ est une
adhésion à mes valeurs les plus
profondes, les plus intimes,
c’est-à-dire faire du Québec un
pays – venait d’associer
indépendance à réussite ».
Sauf Françoise David dont
l’adhésion à la souveraineté
n’est pas prioritaire et n’est
au fond qu’un attrape-nigaud
destiné à enlever des votes au
Parti québécois, tous les
indépendantistes ont accueilli
avec enthousiasme la nouvelle de
l’engagement de Pierre-Karl
Péladeau pour le pays du Québec.
A preuve la déclaration des dix
leaders souverainistes dont
Gilles Duceppe, Jacques
Parizeau, Bernard Landry, Lise
Payette, Louise Harel, Gérald
Larose et compagnie en faveur de
PKP. Grâce à PKP, l’espoir
renaît.
Depuis le choc politique
salutaire de ce dimanche 9 mars
à St-Jérôme, on a assisté à une
campagne sans précédent dans les
médias dont on dirait qu’elle
avait pour but d’étouffer notre
enthousiasme.
Examinons-en les contours. On a
d’abord essayé d’opposer
Pierre-Karl Péladeau à la chef
du Parti québécois. PKP ne
saurait être le second puisqu’il
a été le premier partout.
Néophyte en politique, il aurait
l’ambition de remplacer Pauline
Marois à la tête du Parti
québécois, celle qui venait de
tout faire pour qu’il s’engage.
Devant cette hypothèse incongrue
et fortement prématurée, PKP a
répliqué par un grand respect
devant celle qu’il a appelée
plusieurs fois avec déférence
"madame la première ministre".
On voit que Pierre-Karl a de la
classe et qu’il veut faire ses
classes.
M. Péladeau est revenu sur le
geste qu’a posé Pauline Marois à
son endroit en le repoussant
gentiment lors d’une conférence
de presse parce qu’elle voulait
répondre à une question. « Elle
est une femme protectrice »,
s’est-il amusé à dire avec le
sourire. Et il a ajouté : «
C’est la chef, elle a un
leadership exceptionnel ». La
question portait sur des
contrats en informatique obtenus
par une filiale de Québecor. La
première ministre, a répondu à
la question que ces contrats
sont donnés par les ministères
selon des appels d’offres qui
doivent respecter des critères
objectifs. Les ministres
n’interviennent pas. C’était à
Pauline Marois de répondre et
elle a très bien répondu. Le
journaliste malicieux pouvait
quand même se flatter d’avoir
obtenu une scène qui a été
choisie dans les clins d’oeil de
Radio-Canada et que François
Legault a mimé avec son épouse.
Un des rares moments où le chef
de la CAQ s’est montré
sympathique... grâce à sa femme.
Puis, des gens qui sont très à
l’aise devant les orientations
politiques de Radio-Canada pour
l’unité nationale et le
multiculturalisme qui se sont
manifestées par une campagne
anti-Charte de la laïcité, des
gens qui trouvent normal
l’action politique fédéraliste
et pro-libérale de l’empire
Gesca et particulièrement de «
La Presse » se sont mis à jeter
les haut-cris devant la
possibilité que PKP devenu
ministre utilise des médias
comme TVA, le Journal de
Montréal et le Journal de Québec
pour promouvoir l’indépendance
du Québec. J’avoue que cette
idée qui provoque des
protestations hypocrites chez
les tenants du statu quo est
séduisante. En effet, pourquoi
n’y aurait-il pas un contrepoids
à la propagande fédéraliste
ambiante. Est-ce que la
démocratie n’y gagnerait pas
puisqu’un certain équilibre de
l’information serait rétabli !
Pourquoi nous indépendantistes
ne les imiterions-nous pas !
Les journalistes des médias
Québecor ont protesté : ils
resteront indépendants. Mais
est-ce que les journalistes de
Radio-Canada sont indépendants ?
Est-ce qu’Anne-Marie Dussault
dont le jupon anti-Charte
dépasse et qui est incapable de
se comporter comme une
professionnelle quand elle
interviewe Bernard Drainville et
Pierre Duchesne fait de
l’information objective ? Est-ce
que les pseudo-experts des «
Coulisses du pouvoir » Alec
Castonguay, Chantal Hébert (qui
est membre de la Fondation
Trudeau) et Michel C. Auger sont
capables de respecter un point
de vue indépendantiste ? Non,
ils sont pour le statu quo.
Et ces journalistes qui posent
des questions à Pauline Marois,
quelle est leur crédibilité ?
Par leurs questions, ces
journalistes sont souvent les
complices du Parti libéral. Et à
la TV, on choisit de montrer les
réponses à ces questions sur les
frontières d’un Québec
indépendant, sur le référendum
sur la souveraineté, et même sur
la monnaie d’un Québec
indépendant. C’est surréaliste.
C’est comme ça depuis 1970 à
chaque élection. Leur dernier
prétexte : ils n’aiment pas PKP.
Mais c’était comme ça avant la
venue de PKP.
C’est difficile à contourner.
C’est inhérent à la méthode de
la conférence de presse à chaque
jour avec l’obligation de
répondre aux questions de
journalistes qui prennent un
malin plaisir à tenter de faire
déraper la campagne de madame
Marois. Et ils disent qu’ils ne
font pas de politique. Ils ne
font que ça et de la politique
fédéraliste. Et ils font
semblant de s’offusquer du
pouvoir de PKQ sur les médias
qu’il possède. On serait tenté
de ne pas se retenir et de leur
dire : bande d’hypocrites.
Péladeau est un homme dangereux,
paraît-il, parce qu’il contrôle
des médias. Les trois radios de
Québec anti-Marois, est-ce que
c’est acceptable en démocratie
normale ? Ces trois radios anti-Marois
expliquent en partie le mystère
de la ville de Québec et
devraient être comptabilisées
dans les dépenses électorales du
Parti libéral.
On prétend que la déclaration
solennelle de Pierre-Karl
Péladeau, le poing levé, en
faveur du pays, a poussé des
électeurs dans les bras du Parti
libéral. C’est ce qu’on appelé
péjorativement l’effet PKP. Ne
faudrait-pas aussi parler de
l’effet mobilisateur du côté des
souverainistes qui, paraît-il,
seraient au moins 40% de la
population soit un francophone
sur deux ! L’effet PKP, c’est un
regain d’enthousiasme chez ceux
et celles qui seraient prêts à
voter OUI demain matin s’il y
avait un référendum sur
l’indépendance du Québec.
Oui, avec l’engagement de PKP,
l’espoir renaît. Malgré les
tentatives de détournement des
médias fédéralistes que nous
voyons et qui nous écoeurent,
ayons confiance que l’ensemble
du peuple québécois apprécie à
sa juste valeur la chance qu’il
a qu’un homme de l’envergure de
Pierre-Karl Péladeau embarque
dans l’arène politique et se
batte pour que le Québec
devienne un pays. Avez-vous vu
combien PKP est à l’aise avec
les gens et combien il est
heureux de les rencontrer et de
leur parler. Il a la classe, ça
se voit et ça fait longtemps
qu’il rêve de s’engager. Et
quand il fait l’éloge de Pauline
Marois et qu’il constate ce
qu’il appelle « son leadership
exceptionnel », on voit bien
qu’il est sincère, que c’est un
joueur d’équipe, un joueur que
dans le monde du hockey on
appelle « un joueur de
concession ».
On ne réussira pas à ternir sa
réputation. La majorité des
Québécois et 69% des
francophones approuvent la
Charte de la laïcité. Cela
malgré la campagne menée par les
intellectuels dits inclusifs
abondamment relayés par
Radio-Canada. Le peuple
québécois voit clair. Faisons
confiance au peuple québécois.
Robert Barberis-Gervais,
Vieux-Longueuil,
lundi 17 mars 2014
barberis@videotron.ca
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