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Robert
Barberis-Gervais |
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L'opinion exprimée dans le cadre de
cette chronique, est celle de son auteur
et ne reflète pas nécessairement
l'opinion, ni n'engage le SORELTRACY
MAGAZINE.
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dimanche 02 mars 2014
L'attitude hargneuse
d'Anne-Marie Dussault
par Robert Barberis-Gervais
Le mot "hargne" se définit de la
façon suivante. "Mauvaise humeur
se traduisant par des propos
acerbes, un comportement
agressif". Le Petit Robert dit
"une femme hargneuse" pour
désigner une femme acariâtre,
grincheuse, querelleuse.
Deux plaintes que j’ai formulées
contre Anne-Marie Dussault m’ont
obligé à écouter plusieurs fois
des entrevues qu’elle a faites
de deux ministres péquistes
Bernard Drainville et Pierre
Duchesne. J'ai constaté combien
elle était hargneuse. Ces
plaintes et leur rejet par
Pierre Tourangeau sont
accessibles sur le blogue de
l’ombudsman de Radio-Canada (
voir sur
ombudsman@radio-canada.ca : «
Entrevue : questionner et
argumenter n’est pas prendre
position » (Après tout c’est
vendredi), lundi 4 novembre 2013
et « Fougueux, insistants,
provocants : les interviewers ne
sont pas des robots » (24/60),
mardi 25 février 2014. La
première plainte porte sur une
entrevue avec Bernard Drainville
sur la Charte de la laïcité. La
seconde sur une entrevue avec
Pierre Duchesne sur une
conversation entre Elaine Zakaïb
avec Michel Arsenault entendue à
la commission Charbonneau.
Pierre Duchesne et Bernard
Drainville sont deux ministres
du gouvernement Marois qui ont
une caractéristique commune : ce
sont deux anciens journalistes
de Radio-Canada. Or, il semble
que ce fait soit en partie une
explication de l’attitude
pathologique d’Anne-Marie
Dussault à leur endroit.
En effet, lors des deux
entrevues citées, Anne-Marie
Dussault a été odieuse et a
montré une hargne, une
partialité et un parti pris qui
contreviennent aux « Normes et
pratiques journalistiques de
Radio-Canada » que je cite. En
prenant connaissance de ces
normes, vous aurez du mal à
croire que ce sont vraiment les
principes qui inspirent la
télévision d’Etat.
Nos valeurs
Exactitude
Nous recherchons la vérité sur
toute question d’intérêt public.
Nous déployons les efforts
nécessaires pour recueillir les
faits, les comprendre et les
expliquer clairement à notre
auditoire. Les techniques de
production que nous utilisons
servent à présenter nos contenus
d’une manière claire et
accessible.
Équité
Au cours de la collecte
d’information et dans nos
reportages, nous traitons les
personnes et les organismes avec
ouverture et respect. Nous
sommes conscients de leurs
droits. Nous les traitons sans
parti pris.
Équilibre
Nous contribuons aux débats sur
les enjeux qui touchent le
public canadien en présentant
une diversité d’opinions. Nos
contenus d’information, dans
tous nos médias, offrent un
large éventail de sujets et de
points de vue. Lorsque nous
abordons des sujets
controversés, nous nous assurons
que les points de vue divergents
sont reflétés avec respect. Nous
tenons compte de leur pertinence
dans le cadre du débat et de
l’ampleur du courant qu’ils
représentent. Nous nous assurons
également de présenter ces
points de vue dans un délai
raisonnable.
Impartialité
Notre jugement professionnel se
fonde sur des faits et sur
l’expertise. Nous ne défendons
pas un point de vue particulier
dans les questions qui font
l’objet d’un débat public.
Intégrité
La confiance du public est notre
capital le plus précieux. Nous
évitons de nous placer en
situation de conflit d’intérêts
réel ou potentiel. Cela est
essentiel au maintien de notre
crédibilité. (fin de la
citation)
Rappelez-vous ce que vous avez
ressenti en écoutant ces deux
entrevues. Vous avez été choqué
par le manque d’équilibre et
d’impartialité de l’animatrice
qui donnait l’impression d’avoir
un compte à régler avec ses
anciens collègues au détriment
de la mission d’information de
Radio-Canada.
Mme Dussault a pris connaissance
de mes deux plaintes. J’ose
espérer sans trop y croire que
l’animatrice au ton traînant et
aux questions fleuves cessera
son agressivité déplorable
envers ses anciens collègues
Drainville et Duchesne,
agressivité et hargne qui sont
nuisibles à la mission
d’information de Radio-Canada.
il y seulement M. Tourangeau et
les rédactrices-en-chef des
émissions où sévit l’animatrice
qui ne semblent pas s’en
apercevoir. Je crois qu’ils sont
en conflit d’intérêt.
L'ombudsman de Radio-Canada
Pierre Tourangeau rejette mes
plaintes qui seraient invalidées
par mon engagement
indépendantiste qui s'exprime
entre autres sur le site
Vigile.net. Il aurait pu ajouter
que Bernard Drainville est mon
député. Mais ça n’a pas rapport.
Quant à y être, Mme Zakaïb a été
étudiante au collège de
Sorel-Tracy où j’ai enseigné 36
ans la littérature : ça ne
prouve pas que mon
interprétation de la
conversation Zakaïb-Arsenault
n’est pas juste. Encore là, ça
n’a pas rapport.
Quant à la conformité ou non
avec les fameuses « Normes et
pratiques journalistiques de
Radio-Canada », le genre
d’entrevue d’Anne-Marie Dussault
avec Pierre Duchesne sur Elaine
Zakaïb ne respecte pas ces
normes, tout comme l’entrevue
avec Bernard Drainville sur la
Charte. C’est pour moi une
évidence. Et je crois que cette
perception est partagée par un
nombre considérable de
téléspectateurs qui financent
par leurs taxes et leurs impôts
cette télévision qui trahit sa
mission de faire une information
qui devrait avoir les qualités
d’exactitude, d’équité,
d’équilibre, d’impartialité et
d’intégrité.
Quant à la crédibilité de
l’animatrice Dussault, qu’elle
continue dans la voie de
l’affrontement déplaisant et
partial et sa crédibilité sera
bientôt nulle.
Il faut situer son attitude
agressive dans le contexte plus
vaste de la mission
d’information de Radio-Canada.
Pierre Duchesne et Bernard
Drainville ne se sont pas
laissés déconcerter par le
manque de professionnalisme de
l’animatrice vedette. Comme il
arrive parfois en France où des
invités quittent carrément le
plateau, Pierre Duchesne aurait
pu dire : « Mme Dussault, si
vous ne changez pas de ton, je
vous quitte immédiatement ».
Elle aurait eu l’air fine. Les
ministres ont dit ce qu’ils
avaient à dire indépendamment du
contexte d’hostilité créé par
l’attitude de l’intervieweuse.
Les ministres ont tenu leur bout
mais est-ce que le message est
passé ? Non, il n’est pas passé.
Ce qui est passé, c’est
l’agressivité de Mme Dussault
qui a fait de l’interférence. Il
n’est pas besoin d’être grand
clerc ni d’être un théoricien de
la théorie de la communication
pour constater que, dans le cas
de ces deux entrevues diffusées
à une heure de grande écoute, on
a atteint le degré zéro de la
communication ce qui est
totalement contraire à la
mission d’information de
Radio-Canada. Je dirais que
c’est presque du sabotage.
Dans le cas du ministre
Drainville, les « performances »
d’Anne-Marie Dussault pour
perturber toute discussion
intelligente et sereine sur la
loi 60 cadrent bien avec la
campagne systématique
anti-Charte de Radio-Canada.
Cela a commencé par Charles
Taylor qui a lancé sa croisade
anti-Charte en parlant de
Poutine. C’est allé jusqu’à Alec
Castonguay qui aux « Coulisses
du pouvoir » a donné le prix
citron à Bernard Drainville
qualifié le plus mauvais
politicien de l’année 2013.
Cette trop brève analyse
pourrait être plus étoffée. Mais
ayant déjà donné en faisant une
thèse de doctorat à l’Université
Laval, je n’en ferai pas une
autre sur le moule anti-Charte
et anti-PQ qui caractérise
l’atmosphère de Radio-Canada
dont la mission politique de
préserver l’unité canadienne
implique une défense du
multiculturalisme et donc une
opposition à la Charte
québécoise de la laïcité. C’est
ce dont nous sommes témoins
depuis des semaines. Ce qui nous
permet de conclure que ce que
fait Radio-Canada, ce n’est pas
de l’information, c’est de la
propagande.
Heureusement qu’il y a TVA et
LCN pour nous donner de
l’information.
Robert Barberis-Gervais,
Vieux-Longueuil,
dimanche 02 mars 2014
barberis@videotron.ca
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