lundi 31 août 2015
Pierre-Karl
Péladeau vu par un spécialiste
de l'image
par Robert
Barberis-Gervais
A Pénélope-Mongrain,
dimanche le 30 août 2015, le
spécialiste en communication et
en marketing Jean-Jacques
Stréliski a tracé un portrait de
Pierre-Karl Péladeau qui mérite
le détour. Les questions sont
fort révélatrices mais décidons
de mettre l'accent sur les
réponses de Jean-Jacques
Stréliski. C'est sur Ici
Radio-Canada, Pénélope, à 33:00.
Voici des extraits de
l'entrevue.
(P: Pénélope; M: Mongrain; S:
Tréliski)
Introduction
P: Ça fait 13 semaines qu'on
s'écrit, qu'on lance une
invitation à PKP de venir nous
visiter. Semaine après semaine,
on le retrouve dans l'actualité.
On va examiner son image. On
reçoit le spécialiste en
communication et en marketing
J-J S.
P: Arrivée le poing en l'air
(image de PKP avec Pauline
Marois, le poing en l'air)
S: Ben, c'est l'image!
P: C'est l'image la plus forte,
selon vous?
M: Qui a fait partie de son
entrée en politique et
probablement de la sortie de son
parti.
S: C'est extrêmement fort. On
aime ça en matière d'image, les
choses qu'on ne prévoit pas. Par
exemple, ça, c'était
imprévisible un peu comme tout
ce qui tourne autour de
Pierre-Karl Péladeau.
M: Est-ce qu'il joue là-dessus,
sur l'imprévisible?
S: Je crois que c'est un homme
qui va nous amener d'autres
surprises. Il aime ça. Ça fait
partie de sa vie. C'est une
façon, un de s'affirmer, deux,
d'être dominant: il s'affirme.
C'est un homme qui est assez
transparent. On sait pourquoi il
est là. Il est arrivé en
politique. Il a affirmé d'entrée
de jeu ce qu'il voulait faire.
M: C'est un homme d'image.
S: C'est un homme d'image; un
homme qui connaît les médias. Il
les fréquente.
M: C'est pour ça qu'il ne veut
pas leur parler.
P: Est-ce que c'est pour ça que
le rapport est difficile avec
les journalistes?
S: Ce n'est pas quelqu'un qui
s'expose. Regardez dans les
débats à l'intérieur de la
course à la chefferie. Il s'est
mis un peu à part. Tout cela est
de la construction d'image. Il y
a quelque chose de construit. On
a affaire ici à un expert.
P: Est-ce que «construit» veut
dire qu'on est loin d'une
authenticité?
S: Je ne pense pas. Pas
nécessairement. Ça veut dire
qu'on sait exactement sur quel
terrain de jeu on s'en va. Et le
terrain de jeu des médias, pour
un homme des médias, c'est un
terrain glissant. Il sait fort
bien qu'il y a des gens qui
l'attendent avec une brique et
un fanal.
M: On reproche à Harper de dire:
cinq questions pas plus. Lui, on
ne semble pas lui reprocher
d'avoir cette réserve envers les
médias.
S: Il y a une différence entre
les deux. Pour l'instant, le
capital de sympathie va vers M.
Péladeau plus que vers M. Harper
dont on ressent nettement
l'usure du pouvoir ou l'usure de
la présence: il y a quelque
chose qui dérange quand il veut
fixer des règles. (…)
M: Je vois pas le
social-démocrate en PKP. Il a
fini des conflits de travail de
façon un peu brusque.
S: Ça c'est l'option politique.
C'est autre chose quand vous me
parlez d'image. En matière
d'image, «what you see is what
you get.» Il est là et il le
livre. Et en politique où il y a
beaucoup de cynisme en ce
moment, on n'était plus habitué
à ça. On en a un au Québec qui
est là: il est comme il est. Sur
le plan de l'image, il est
passionnant, merveilleux.
P: Est-ce qu'on peut séparer
l'image et la politique, de la
vision social-démocrate de son
parti, ses rapports avec les
syndicats. Il y a l'image qu'on
projette, il y a ce qu'on cache
aussi.
S: Il n'est pas au pouvoir. Il
est dans l'opposition. Il va y
avoir la rentrée parlementaire.
Les cartes vont devoir se
préciser. Il va falloir faire se
rapprocher Pierre Karl du
prétendant premier ministre et
prétendant premier ministre d'un
futur pays. PKP est un
marathonien. Ce n'est pas un
sprinter. Donc, il est préparé.
Il va aller tranquillement vers
ce qu'il convoite. Et là, il va
devoir se révéler davantage.
Mais se révéler en politique,
c'est s'exposer. Pour l'instant,
il est encore dans la séduction;
il est dans la grande séduction.
On l'a vu avec son mariage.
M:…les drapeaux du Québec sur
l'auto de la mariée. PK qui
arrive avec son casque de vélo
avec Thomas assis en arrière…
S: C'est un show. Est-ce que
c'est un show dépassé, suranné?
C'est le star système à la
Monaco comme en Angleterre. On
est dans princes et princesses
avec les belles robes. Qu'est-ce
que vous voulez, ça existe.
Mais ça fait un certain travail.
Ça travaille. Il est un gagnant.
Les Québécois ont besoin de
gagner. Il est un gagnant. Il
incarne un gagnant. Il est avec
une femme charmante qui se bat.
Propos retranscrits par RBG.
Robert Barberis-Gervais,
Vieux-Longueuil,
lundi 31 août 2015
barberis@videotron.ca
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