jeudi 03 mars 2016
Au musée, le
conservateur!
La nature a
horreur du vide; ça, nul ne
l’ignore. Mais sait-on qu’elle
déteste tout autant la
surabondance, qui tend à la
désorganiser, et l’excès, qui
finit par l’étouffer?
Ces risques associés au
trop-plein, à l’exagération,
vous ne pensez pas qu’il
faudrait les rappeler aux
conservateurs? Car ceux-ci
s’apprêtent à nous infliger
au-delà de deux mois de campagne
électorale, dont le premier en
plein été. Décidément, Galarneau
a frappé fort sur certains
occiputs!
C’est ainsi que je me prends à
rêver d’une coalition de
l’opposition, une sorte
d’entente tacite. Ça
ressemblerait à ceci : pas
d’interventions de la part des
libéraux, des néo-démocrates,
des verts ni des bloquistes
durant tout le mois d’août.
Silence radio, donc, mais aussi
télé, Facebook et Twitter!
L’idée, c’est de laisser toute
la « piste de danse » aux
conservateurs; c’est sûr, ils
trouveraient le moyen de
s’enfarger eux-mêmes à force de
sparages inélégants ou
maladroits. Et, facteur non
négligeable, cette stratégie
d’un one-man show « harperien »
ne se révélerait ruineuse que
pour les conservateurs; en
effet, ce serait gratos pour les
partis adverses, sans oublier
que le fardeau des dépenses
électorales à rembourser par les
contribuables s’en trouverait
sensiblement allégé. Non mais,
c’est pas beau ça, comme
programme? C’est ce que les
Chinois appellent une win-win
situation!
Comme on dit en anglais : « It
takes two to tango. » Ouais! il
faut être au moins deux pour
danser le tango; tout seul, ça
risque de tanguer ferme sur le
pont du navire. Condamné, faute
de contrepoids, à gîter à
tribord (droite) de façon très
prononcée, le galion
conservateur s’exposerait au
naufrage.
Laissons le bleu s’épivarder
tout seul comme un codinde sur
la scène. Le rouge, l’orange et
le vert pourront toujours nous
présenter leur numéro à compter
de septembre. Ça nous changera
des monologues nasillards et
monocordes, pas vrai?
En passant… Dans le beau et vrai
monde du travail, un «
conservateur », ça se retrouve
normalement à la tête d’un
musée. Eh bien, octobre venu, il
ne tiendra qu’à nous, électeurs
« zé » électrices, d’envoyer à
demeure au musée des horreurs
l’ami Harper, régressiste-conservateur
de son état, qui se promet bien
de nous casser les oreilles… et
les couilles… plus de
soixante-dix jours durant!
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