mercredi 24 juin 2015
Bernard
Drainville affronte Anne-Marie
Dussault sur l'oléoduc Trans-Canada
par Robert
Barberis-Gervais
Sur le site de
Radio-Canada, voici comment on
présente un sujet traité à
l'émission 24/60 du mercredi 17
juin 2015.
«Énergie Est : contradictions au
sein du PQ.
Après la confusion d’hier
entourant la position du Parti
québécois sur l'oléoduc Énergie
Est, Pierre-Karl Péladeau s'est
ouvertement prononcé aujourd’hui
contre le projet de pipeline qui
doit transporter du pétrole de
l'Alberta à travers le Québec.
--Entrevue avec le député
Bernard Drainville, porte-parole
de l'Opposition officielle,
Ressources naturelles»
Disons tout de suite qu'il
serait inutile porter plainte
devant l'ombudsman de
Radio-Canada ou au Conseil de
presse.
Anne-Marie Dussault n'a pas du
tout d'atomes crochus avec le
député de Marie-Victorin Bernard
Drainville. Mon député Bernard
Drainville le sait, fait
semblant de rien et répond aux
questions quand l'animatrice
arrête de parler, cesse d'étirer
la question et lui donne un peu
de temps pour répondre. On sait
qu'elle n'écoutera pas la
réponse, n'en tiendra pas compte
et reviendra de la même façon
sur ce qu'elle veut faire
admettre.
Ma femme était en train de
mettre au feu un jarret d'agneau
qui devait s'avérer succulent
quand je lui ai dit:
«Dépêche-toi, viens voir le
24/60 où Anne-Marie-Dussault va
essayer de faire admettre à
Bernard Drainville qu'il y a
confusion chez les péquistes sur
l'oléduc Trans-Canada et que,
conséquemment, PKP manque de
leadership. Viens voir ça, ça va
être intéressant.»
D'autant plus que nous venions
de lire l'éditorial de
Jean-Claude Pomerleau sur la
page Actualité de Vigile
intitulé:
«Énergie Est
PQ : la confusion qui consacre
notre impuissance
Ce qui vaut pour la
Colombie-Britannique vaut aussi
pour le Québec»
J-C Pomerleau soutient que le PQ
doit s'opposer vigoureusement à
l'oléoduc. Cet article a été
publié le 17 juin avant
l'entrevue du 24/60. De même la
Presse canadienne disait, le 17
juin, que PKP n'avait pas la
même position que deux de ses
députés Martine Ouellet et
Sylvain Gaudreault.
Je vous le dis tout de suite. Le
but d'Anne-Marie Dussault n'est
pas de faire de l'information
contrairement à ce que
claironnent «les Normes et
pratiques journalistiques de
Radio-Canada» qui permettent à
l'ombudsman de porter des
jugements sur l'information qui
doit avoir les qualités
suivantes: exactitude, équité,
équilibre, impartialité,
intégrité. Dussault est une
vedette de Radio-Canada et est
au-dessus de ces «Normes et
pratiques journalistiques». On
l'a vu quand elle abordait la
Charte des valeurs: elle
s'opposait à la Charte comme la
norme multiculturaliste de
Radio-Canada l'imposait.
Comme prévu, l'animatrice essaya
de faire admettre qu'il y avait
confusion et contradiction chez
les péquistes sur l'oléoduc
Energie-Est. Ce que nia
énergiquement plusieurs fois
Bernard Drainville. Dussault
revint cinq fois sur
l'affirmation de confusion et
conclut au manque de leadership
de PKP. Du point de vue de la
communication et du message qui
se rendait au téléspectateur, ce
n'était pas la position claire
et nette du Parti québécois
contre l'oléoduc qui dominait
mais au contraire l'altercation
entre l'ex-ministre et
l'animatrice qui prenait toute
la place. C'est ainsi
qu'Anne-Marie Dussault fait de
l'interférence et nuit à
l'information qui devrait
normalement être le but de ses
entrevues. Sauf si le ministre
est libéral. Là on assiste à un
love-in tellement que le
journaldemoutréal a été un
moment crédible quand il a
inventé l'histoire d'une idylle
possible entre Gaétan Barrette
et Anne-Marie Dussault: il est
vrai qu'on pouvait aussi se
référer à TLMEP où la ministre
et l'animatrice étaient sur la
même longueur d'ondes. De
l'affrontement Drainville-Dussault,
on conclut que l'information
souffre de ces entrevues
agressives qui sont des
confrontations et qui manquent
d'impartialité, d'équité et
surtout d'équilibre.
Et ce sont ces
gens-là avec Anne-Marie Dussault
en tête qui viennent bien près
de s'évanouir comme Bella dans
Cormoran quand ils affirment que
la liberté de la presse est
menacée par PKP.
Une petite remarque en
terminant. Regardez sur
Huffington Post la vidéo de son
entrevue et vous comprendrez que
PKP n'a jamais dit que les
propos de Martine Ouellet et
Sylvain Gaudreault sur l'oléoduc
étaient simplistes mais que
c'est la façon de les formuler
par les journalistes qui étaient
simplistes. Nuance énorme. Les
loustics qui critiquent le
français de PKP pourraient
commencer par essayer de saisir
les nuances qui apparaissent
dans ce qu'il dit en réponse à
des questions des journalistes
qui sont souvent confuses,
tendancieuses et mal posées.
Après 46 ans de bons et loyaux
services à la télévision, Simon
Durivage prend sa retraite et
animé le 19 juin sa dernière
émission du club des Ex en
présence de Jean-Pierre
Charbonneau et de Liza Frulla.
Nous le saluons et nous lui
souhaitons une bonne retraite:
il avait de la classe, lui.
Robert Barberis-Gervais,
Vieux-Longueuil,
mercredi 24 juin 2015
barberis@videotron.ca
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