lundi 18 mai 2015
Du PLAQ au
Parti Québecor
par Robert
Barberis-Gervais
Les rédacteurs
des lignes libérales du bureau
du premier ministre Couillard se
sont réunis comme d'habitude ils
le font chaque jour. Ils sont en
colère. Hier, les péquistes ont
inventé un nouvel acronyme pour
souligner que le Parti libéral
du Québec et la Coalition pour
l'avenir du Québec, c'est du
pareil au même. Ils ont mis
ensemble le PLQ et la CAQ pour
former le PLAQ. L'austérité
libérale et l'austérité caquiste,
c'est la même chose. Après avoir
divisé le vote francophone à
l'élection du 7 avril 2104, la
fonction objective de la CAQ et
de François Legault, c'est de
préparer le terrain idéologique
pour favoriser les politiques
d'austérité du gouvernement
Couillard-Coiteux. Dont la
région de Sorel-Tracy subit les
conséquences néfastes comme les
autres régions du Québec.
Au cours d'un «brain storming»,
les petits malins du bureau du
premier ministre Couillard ont
fait une trouvaille. Pour
remettre aux péquistes la
monnaie de leur pièce et pour
les punir d'avoir inventé le
PLAQ, ils ont trouvé l'idée de
changer le nom du Parti
québécois pour le Parti Québecor
et ils ont sablé le champagne.
Il s'agissait ensuite de trouver
le bon moment pour sortir ça et
désigner quel ministre libéral
se mettrait en vedette. Ils
n'ont pas cherché longtemps:
cela revenait à Jean-Marc
Fournier. Et le bon moment
serait le premier jour du vote
des militants du Parti
québécois. Décidément, ces
fabricants de lignes libérales
sont de petits génies.
Notons qu'aujourd'hui Stéphane
Bédard a déclaré que la course
au leadership, «ce que ça
annonce, c’est des jours
difficiles je pense pour la CAQ,
qui est un parti en perdition.
Alors c’est à nous à prendre
toute la place dans le contexte
actuel.» Mais pas nécessairement
dans les élections partielles de
Chauveau et Jean-Talon.
Par ailleurs, à 24/60, trois
invités: Paul Piché qui appuie
PKP, Serge Denoncourt qui appuie
Alexandre Cloutier et JC Lauzon
qui appuie Martine Ouellet.
Anne-Marie Dussault de sa voix
faussement décontractée a
présenté Paul Piché de la façon
suivante:« Vous avez écrit une
lettre dans Le Devoir: Je suis
de gauche mais j'appuie PKP.»
Vous voyez l'erreur. Paul Piché
a écrit: «Je suis de gauche et
j'appuie PKP.» Vous pensez que
ce sont des détails
insignifiants. Vous vous
trompez. Quand il s'agit du
Parti québécois ou de
l'indépendance, Anne-Marie
Dussault est systématiquement
tout croche. Ce manque de
conscience professionnelle n'a
pas encore atteint la perception
de l'artiste Serge Denoncourt.
Serge Denoncourt qui a vécu en
Italie a comparé PKP à
Berlusconi faisant preuve d'une
culture politique anémique. Il
en a fait aussi la preuve en
reprochant à PKP d'avoir refusé
des invitations faites par
Radio-Canada, par 24/60, les
Coulisses du pouvoir et par
TLMEP. Ses interventions
amplifiées par Anne-Marie
Dussault qui n'en demandait pas
tant ont brouillé la tentative
de Paul Piché de parler de
l'empire Desmarais et de son
utilisation des médias pour
promouvoir le Canada au
détriment de l'information à
travers Gesca-La Presse et
Martin Cauchon. De plus, il faut
croire que Serge Denoncourt n'a
pas beaucoup réfléchi à
l'engagement fédéraliste de
Radio-Canada et à ses
conséquences sur la qualité de
l'information. C'est dommage
qu'un metteur en scène de talent
manque à ce point d'esprit
critique. Pour lui, semble-t-il,
Radio-Canada c'est le nec plus
ultra de l'information. Cela ne
résiste pas à l'analyse. Quand
on n'a pas fait cette analyse
critique, on compare PKP à
Berlusconi. Et on donne à
Anne-Marie Dussault l'occasion
de parler de Jean-Marc Fournier
et de la trouvaille des petits
génies du bureau de Couillard.
Au fond, ce que nous demandons,
c'est que les grands défenseurs
de la démocratie et de la
liberté d'information appliquent
aux médias fédéralistes les
mêmes exigences que celles
qu'ils veulent appliquer aux
médias de Québecor. C'est ainsi
que le procès Péladeau rendra
nécessaire le procès des médias
fédéralistes comme Radio-Canada
et La Presse qui contrôlent,
nous vous le rappelons Mme
Dussault, au moins 60% de
l'information et qui font
souvent de la propagande. Et
vous Mme Dussault, vous êtes la
dernière à pouvoir donner des
leçons là-dessus: vous n'en avez
pas la crédibilité.
Paul Piché a souligné le
pluralisme de TVA-LCN et du
Journal de Montréal et de
Québec. Il a aussi informé tout
le monde qu'il y a beaucoup de
femmes qui ont des postes de
direction dans les médias de
Québécor, ce qui n'est pas su.
Paul Piché a bien tenu le fort:
la priorité absolue, c'est de se
donner un pays. C'est pour ça
qu'il appuie PKP pour qui nous
avons voté.
Robert Barberis-Gervais,
Vieux-Longueuil,
lundi 18 mai 2015
barberis@videotron.ca
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