jeudi 03 mars 2016
Dégraisser
dans le maigre…
Y’en a marre, à
la fin, de ces p’tits forts en
thème – ou plutôt en calcul –
qui nous empoisonnent
l’existence à coups de
soustractions intempestives.
Eux, ils « savent », à ce qu’il
paraît. Ouais, mieux que nous,
ils savent ce qui est bon pour…
nous. Et cela, même lorsqu’il
est question de l’éducation de
nos propres enfants et
petits-enfants!?!
C’est que, voyez-vous, ils
peuvent nous démontrer, chiffres
à l’appui, qu’ils élaguent à
tout-va pour notre bien… de
demain. Je vous le demande, que
peut-on contre une « preuve par
zéro »? Car, aux yeux de notre
grand argentier « provincial »
(Carlos Leitão) et de son alter
ego du Conseil du trésor (Martin
Coiteux), l’atteinte de ce point
oméga que constitue le mirifique
« déficit zéro » semble
justifier toutes les cures
d’amaigrissement, occulter
toutes les réserves, dissiper
les moindres doutes.
Mais, cette opération « grand
dégraissage dans le plus maigre
», que nous impose un Napoléon à
calculette qui n’a rien de
libéral dans son attribution de
fonds aux différents ministères,
suffit-elle à expliquer toutes
les aberrations observées dans
le monde, de moins en moins
beau, de l’éducation? Sommées de
réduire leurs dépenses même si
elles sont déjà très à l’étroit
dans leur budget, et n’ayant
point le choix d’obtempérer ou
non, les commissions scolaires
coupent-elles aux bons endroits?
Un exemple entre mille :
vont-elles enfin oser faire
sauter un cadre bien installé
pour sauver un poste précaire
d’orthophoniste? Poser la
question, c’est presque y avoir
déjà répondu, hélas! Je sais,
charité bien ordonnée commence
par soi-même, mais, parfois, le
prix à payer pour l’ensemble de
la société m’apparaît un brin
trop lourd pour que soit
excusable pareille attitude,
facilement assimilable à de
l’aveuglement volontaire… teinté
d’un égocentrisme ô combien
naturel et néanmoins fort
déplorable!
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