Salutations à vous monsieur Myles, ainsi qu'au distingué aréopage du journal Le Devoir,
"Qu'une chroniqueuse du Devoir puisse étaler ses failles historiques et se permette de faire la morale au gouvernement du Québec, c'est du jamais vu dans ce journal. Peut-être fallait-il un directeur et un président du CA comme ceux [actuellement] à la direction de ce journal pour qu'il en soit ainsi."
Source : monsieur Claude Bariteau, 20 août 2020, commentaire
in https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/584450/l-ancien-ordre-n-existe-plus à propos
d'un énième texte d'une 'bancalité' à
frémir aux plans historique et intellectuel, qualité c
hez elle proverbiale, de mademoiselle
Emilie Nicolas - chroniqueuse au
Devoir. Une éternelle adolescente qui joue en permanence "les grandes personnes" en manipulant des concepts, à l'évidence, qu'elle ne maîtrise pas du tout (ou si peu, ou fort mal, dans le meilleur des cas). La militance à la mode, et à courte vue, lui suffit amplement.
Au Devoir également. Et c'est bien là le problème.
L'ancien ordre n'existe plus...! Rien moins. Déclaration ex cathedra au Québec tout entier. Décidément, il y a des Simone de Beauvoir en culottes courtes qui sont investies de tous les courages. Et d'abord celui de ne pas craindre le ridicule. Y compris celui de se concevoir une belle page Wikipedia just for me. Il faut savoir se vendre, pardi ! me confiait naguère, pile-poil, un pro des brosses Fuller; alors que je tentais, loupiot, rue Laflèche en Tracy, à l'insu de maman Gélinas, d'écouler mon jus d'orange frelaté. À l'eau. Mais heureusement, il y a prescription !
Cela étant, il est vrai que l'on est fort peu outillé, tout élitisme intellectuel mis à part (Claude Ryan fut un autodidacte éclairé avant de s'emparer du Liberal Party dans l'objectif de contrer René Lévesque, et la Libération nationale du même souffle), pour jouer la grande prophétesse de l'avenir avec un baccalauréat en littératures comparées. Hélas, le timonier de la rue Berri, authentique usurpateur (on me permettra l'oxymore) d'une puissante et noble tradition, ne répugne pas un instant à embaucher les retoqués du doctorat en Massey College (bien que le courriel d'icelle en Toronto University - oubli administratif sans nul doute - y soit toujours fonctionnel).
On se croirait au cégep, ma foi. Où on raffole des enseignants peu diplômés et à peine plus instruits que les étudiants qu'on leur destine (et qui au surplus ont tôt fait de s'affubler du titre de professeur). C'est moins onéreux. On sort analphabète de l'Université, certes. Mais peu importe. Ça coûte moins cher au final. Pense-t-on. Pense-t-on... La reproduction tout azimut, quoi. Absolument. Mais point au sens entendu jadis par Bourdieu et Passeron dans
Les Héritiers, in les soixantines, en considération des castes privilégiées. Chez nous, il s'agirait plutôt - pis encore, et de beaucoup - d'un phénomène globalisé de castration. Ou laminage par... le bas. Slasschh ! Appelons cela l'hystérorchiectomie des glandes du penser. À savoir... le savoir et la culture. À commencer par la connaissance (et la maîtrise) du langage. Mère suprême de toute humanitude.
*
Sans compter que notre langue officielle n'est plus désormais qu'une langue seconde, ou peu s'en faut, en patrie des Jacques Parizeau. Mais mille fois pardon auprès des Marco Fortier, des Marco Bélair-Cirino et, jusqu'à tout récemment, des Karl-Rettino Parazelli
** (liste point du tout exhaustive), qui pullulent au sein de ce
Devoir nouvelle génération, de faire ainsi référence à de vagues inconnus du Précambrien. Bien avant les ptérodactyles dinosauriens.
Mais on s'égare...
Nonobstant mon envie quasi irrépressible de m'étendre sur dame Francine Pelletier - autre chroniqueuse en Devoir. Sur son cas, dis-je. Holà ! sois prudent ô très cher moi-même : la bien mal prénommée Safia pourrait te "verbaliser" sur-le-champ pour intention... plus que douteuse, et de concert l'Emilie (pas-de-Julien Clerc) te traiter de vieux monocle. À lunettes. On ne privilégie pas le simple bon sens au prêt-à-parler à la mode du temps (les ô tristes "autrice" compris), monsieur Jihel, sans en payer le prix. Et parfois chèrement. Les p'tits soldats désoeuvrés de l'armée orange de la rectitude politique veillent au grain !
Incidemment, il faut lire la doctoreuse Justine Robidas dans le... Devoir d'hier (encore merci Paul Cauchon pour vos choix éclairés à la Pénélope McQuade) pour prendre toute la mesure de l'abyssal ridicule de la pensée ado-idéologico-cytoplasmique de notre temps. Et pour le coup, depuis le visionnement de la bande-annonce... d'une télésérie ! Comme quoi, même à l'Université de Montréal la réflexion, l'intelligence et la rigueur intellectuelle se voient frappées d'interdit. L'endoctrinement aux idées du jour devient, du moins en certaines Facultés, la clé de doctorats qui ne veulent absolument plus rien dire au regard de la démarche scientifique.
Mais le temps file, et on m'attend à la gare...
Et monsieur Jean Lacoursière, donc (reprenons le fil initial), d'ajouter opportunément, plus bas : "Je ne comprends pas que personne au Devoir ne semble constater le manque de calibre récurrent du contenu enrobé dans la belle prose de madame Nicolas."
Enfin, monsieur Charles-Étienne Gill de conclure (provisoirement, on peut le présumer) : "Les lecteurs du Devoir sont la mémoire vivante du Devoir d'autrefois. Je ne sais quels seront les lecteurs que le Devoir actuel essaie de créer, mais leur conscience historique sera mince si ça continue comme ça."
En un mot comme en mille, à la 41e entrée c'est tout de même monsieur Bernard Dupuis qui nous administre la finale : "Un nationalisme canadianiste aveuglant !" Comme dans : aveuglement idéologique. Eh oui.
Fort bien concerté, messieurs !
Et ce, je n'en disconviens nullement, nonobstant quelques claviers de qualité encore en exercice au sein des pages du quotidien d'Henri Bourassa dans le présent collimateur : ceux et celles-ci se reconnaîtront certainement, comme l'eût dit Simon de Montfort dans un tout autre contexte, bien que dans notre cas de figure il suffit d'inverser les deux syllabes du vocable pour s'y retrouver sans difficulté aux entournures.
Le Devoir ne serait donc plus, à peu de chose près, je paraphrase cette fois le très regretté Bernard de Verchères (désolé derechef pour les membres de votre confrérie/sororiété dont la culture politico-historique ne dépasse guère les derniers dix-huit mois), qu'un chiffon rouge ? Mâtiné d'un jaune caca d'oie à l'occasion. Avec un brin d'azur au passage. Pour la forme.
J'appuie le trait. Certes. Une fois de plus, estimera certainement l'ultime destinataire de la présente.
Mais à peine. Honnêtement.
Bravo tout de même, monsieur Myles. Ça vous fait une belle jambe, n'est-il pas, de jouer les pompiers, disons le 14 ou le 17 du mois, alors que très manifestement - à n'en pas douter, à n'en plus douter (le bénéfice du doute vous a démérité depuis longtemps, admettons-le sans autres palabres) - vous êtes un sapeur de première. Qui s'ignore. Peut-être. Peut-être...
Sauf que We en avons marre itou.
Et si d'aventure, en parallèle à ce Devoir dénaturé par presque cinq années d'auto-cocufiage, le languide Sylvain Gaudreault devait se saisir des rênes du PQ post-Lisée, eh bien il ne me resterait plus, faute d'avoir l'énergie de mettre sur pied une cellule Pierre-Bourgault inspiré de Chénier, qu'à rejoindre Jacques et Paul aux Marquises.
Là, au moins, je serais assuré de m'estomper tranquillement dans ma langue. Ce dialecte insignifiant des Boileau, des Diderot, des Rousseau, des Hugo et des Vigneault. Et qui n'est parlé que sur cinq continents.
Fût-elle pendante, cette langue, d'avoir été pendue haut et court, telle une crémaillère, dans ma propre Maison.
Car en bien étranger pays je suis, en effet, aujourd'hui, dans mon pays lui-même.
Factualité implacable qui - comment le nier, hormis incurable mauvaise foi ou insondable impéritie intellectuelle - anéantit comme château de cartes l'aveuglement volontaire sidérant de nos ineffables Michel C. Auger de service en Rafiot-Canada. Ce fier Québécois, n'est-ce pas, qui depuis plus de vingt-cinq ans persiste obstinément dans sa chasse hautaine aux "ayatollahs de la langue française" alors que tout ce temps durant le Québec se louisianisait à vitesse grand V.
Mais il est vrai (les citoyens de ma génération en savent quelque chose) qu'elle est bien lointaine l'époque, sauf rarissimes exceptions (sans doute par inadvertance, les cas échéants : je pense notamment à dame Madeleine Blais-Morin), où, à cette antenne publique devenue en catimini antenne d'État, la compétence et la rigueur constituaient les priorités absolues à l'embauche.
Monsieur le ministre Jolin-Barrette, au Québec la langue française n'est pas une solution.
Monsieur le ministre Jolin-Barrette, au Québec la langue française est la solution.
Jean-Luc Gouin
Capitale nationale, ce Jour de Jupiter du 27 août 2020 - quantième du 250e anniversaire de la naissance de l'immense Hegel (que j'ai beaucoup fréquenté dans sa jeunesse...)
Si par malheur l'actuel Projet du ministre Simon Jolin-Barrette (ministre@justice.gouv.Qc.ca ) devait accoucher d'une souris, plus ou moins, ce serait la catastrophe. Assurément. Et à terme, l'hécatombe. Prenez acte, monsieur le ministre. Si ce n'est déjà fait (ce dont, à mon grand dam, je doute fort). Clairement. Fermement. Définitivement. Libérateur ou Fossoyeur : tel est maintenant, dans le cadre de vos fonctions, l'unique alternative qui, dans l'Histoire du Pays de Félix Leclerc, se présente à vous. Dans votre personne même. Car entre Azur lumineux et total Darkness, il n'existe plus désormais aucune zone grise. Aucune. Il est bel et bien minuit moins cinq, docteur Schweitzer
PS : Je vous inviterais bien à publier ce mot, monsieur le directeur Myles, compte tenu de votre insigne disposition pour la liberté de presse. Et d'opinion (on ne dirige pas la Fédération professionnelle des Journalistes du Québec, ou FPJQ, sans en conserver quelque vertu, ou fragrance). Mais hélas, et je sympathise avec vous ce disant, vous devez composer avec un cerbère de la page Idées qui reste sans compromis - à l'instar de vos amis de la rédaction du 'sans-papier' de la rue Saint-Jacques - eu égard à vos convictions idéologiques personnelles. Hormis pour la forme. Un lundi de temps à autre... Un vernis de dignité ça ne fait pas de mal, après tout, conclurait pour le coup mon vendeur de brosses préféré. À l'exemple de quelque André Pratte ou Alain Dubuc - ces génies de la malhonnêteté intellectuelle (François Cardinal, comment ne pas s'en émouvoir, aura connu auprès d'iceux la meilleure école possible en la matière) - laissant, dans une insouciance étudiée, voltiger le Foglia du moment. [On aura compris que ledit Devoir n'a pas retenu la proposition de publication du texte - ici allongé - dont on termine à l'instant la lecture]