CE SOIR IL ME VIENT UNE IDÉE
« Le langage du cœur »

Ces gars du « country » sont vraiment des gens à part. Ils savent danser, chanter, leurs sensualités,  dans la langue du terroir.  Les danseurs escortés de leurs belles, les guident dans leurs pas bien balancés, pour que bottes et talons ne fassent qu’un, dans le bruit du jeu qu’ils veulent produire ou donner, suivi de gestes rythmés, tous ces mouvements du corps qui se font en cadence, à pas mesurés, ont un effet magique sur nous qui les regardons évolués aux sons de ces voix et de musique enivrantes!

Leurs poésies, vient de ce que la vie leur donne et qu’ils découvrent chaque jour, car ces hommes des prairies, sont souvent des gens solitaire. Ils trouvent le réconfort dans les ballades, les sérénades. Tout tourbillonne au gré des minutes qui passent où, amours,  nostalgies,  angoisses,  chagrins de toutes sortes, finissent par se fondre dans ce giron de la vie.

Si par malheur des difficultés surgissent, montant sur son  cheval, ce fidèle compagnon, ils chevaucheront les plaines, s’inspirant de la nature qui elle, leur fera trouver la sagesse  nécessaire pour détourner les obstacles nuisibles à l’avancement, ainsi qu’aux projets qu’ils se fixent. C’est dans leurs chansons et leurs musiques, qu’ils  expriment le mieux leurs émotions.  Merci à vous tous de nous les offrirent.

Il me vient en mémoire un autre personnage. Cet homme au visage ridé par le temps, à la peau rêche, mais le regard pétillant et fier, trouve encore l’élégance dans ses gestes distingués, ainsi que dans l’habillement soigné; sait maîtriser la bête avec fermeté et bonté.  Le vrai cow-boy au cœur noble, il existe et existera toujours.

Ses bêtes sont sa vie; deux forces se rencontrent :  le dominé, le dominant. Avec quelle complicité ils traversent les contrées, défiant les intempéries, les rivalités, les jalousies, les duperies, toujours ils arrivent à bon port sans trop de dégât.

Sa dure journée terminée, pliant quelque peu l’échine sous le poids du fardeau, ses pas tout aussi lourds que ses bêtes elles-mêmes, il rentre à la maison, et dans un rituel qui lui est familier, prend sa tasse en grès bleu, se verse un bon café très chaud, afin de sentir sur ses mains rugueuses cette chaleur si bénéfique après une longue randonnée. Savourant ce moment  précieux, trouvera à nouveau le réconfort qui stimule et redonne les forces nécessaires pour continuer.  Tel est sa vie,  tel est son choix;   tel doit être l’homme  dans toute sa puissance.  Je crois que l’homme des prairies, a ce quelque chose qui lui confère ce don du partage. Transmettre sa joie de vivre, ses danses, ses chants, au plus grand plaisir des amateurs de Country!

J’aimerais être  l’amie de l’un de ces gens de cœur!    Honni soit,  qui mal y pense!

Bérengère
samedi 24 août 2002
berengere2002@hotmail.com