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Jeudi 13 juillet, 2023
Lueur d’espoir pour mettre fin à la grève de la centaine d’employés de la Ville de Sorel-Tracy
(Annie Bourque) – À l’heure du souper, hier le 12 juillet, les employés du Syndicat des employés municipaux de la Ville de Sorel-Tracy ont manifesté leur présence aux abords du quai Catherine-Legardeur. Tintamarre et musique ont précédé les discours des dirigeants syndicaux.
« Il est temps que cela se règle. La négociation avance. C’est le temps de dire à Patrick Péloquin (maire) et Carlo Fleury (directeur-général) qu’on veut régler, mais pas à rabais», a dit Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employé.e.s de services publics (CSN).
Point d’achoppement : les salaires
Mardi, une rencontre s’est tenue avec la direction de la Ville de Sorel-Tracy. Deux autres rencontres sont prévues cette semaine. « À l’exception des salaires, nous avons pu régler tous les points en litige. Nous avons bon espoir de pouvoir convenir d’une entente au cours des prochains jours », a confié Martin Gingras, président du Syndicat des employés municipaux de la ville de Sorel-Tracy–CSN.
La Ville propose une offre salariale de 12,75 % sur 5 ans.
55 jours en grève
Après 55 jours en grève, le moral de la centaine d’employés semble bon. On ressent la solidarité dans leurs propos.
Une employée de la Ville, Marie Forest, horticultrice de métier, a pris la parole devant ses collègues. Évoquant la hausse du taux directeur et incidemment, les prêts mensuels hypothécaires de même que le panier d’épicerie qui a grimpé de 9 % le mois dernier, Mme Forest a dit: « Pendant ce temps-là, la Ville de Sorel-Tracy nous annonce fièrement des surplus de 4,4 millions $. Ce qui ne les empêche pas d’hausser les taxes municipales et d’accorder un contrat de déneigement des trottoirs l’hiver prochain avec une indexation.»
« Ce n’est pas compliqué ce qu’on demande, ajoute-t-elle d’un ton convaincu. On veut améliorer nos conditions de travail, mais surtout, on veut conserver notre pouvoir d’achat. Il me semble que ce n’est pas trop demander de la part d’un employeur de choix. Celui-ci devrait être capable de comprendre ça. »
Présente à la manifestation, la présidente du Conseil central de la Montérégie (CSN), Annette Herbeuval a donné son appui aux grévistes. « Plusieurs syndicats de la région nous ont appuyés avec des dons substantiels. À la CSN, on ne laisse personne dans la rue», a-t-elle dit au SorelTracy Magazine.
Raison d’un si long conflit
Qu’est-ce qui explique que cette grève est si longue à se régler ? Le vice-président trésorier de la Fédération des employé.e.s de services publics (CSN) Simon-Mathieu Malenfant qui compte 21 ans d’expérience syndicale a rarement vu une telle situation. « Partout, dans les autres villes, les négociations ont débloqué. Peut-être est-ce de la mauvaise foi ou peut-être est-ce l’inexpérience du nouveau maire? Est-il mal conseillé? », se demande-t-il à haute voix.
M. Malenfant espère parvenir à un règlement.
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