Effectuez une recherche
Vendredi 1 octobre, 2021
Mon humble contribution !
Je ne suis pas fait pour recevoir des honneurs. Visiblement, je tombe dans un inconfort. Toutefois, je ne vous cacherai pas que je suis flatté lorsqu’on me demande de m’impliquer. Je sais que je pourrai apporter mon humble contribution et c’est tout ce qui compte.
Je veux fournir le maximum mais j’en perds parfois mes moyens.
Je désire aider, contribuer, donner mon 110% mais au final, je me demande toujours si j’arrive à bien remplir ma mission. J’aimerais tellement atteindre le maximum.
Il y a belle lurette, je cherchais le moyen de contribuer à la cause de la Fondation de l’hôpital Hôtel-Dieu de Sorel. À ce moment-là, je n’avais que quelques marathons derrière la cravate. J’étais continuellement hanté par le désir d’aider, de faire ma part, d’apporter mon aide. Il fallait que je passe obligatoirement à l’action.
Puis, il y a eu cette aide inespérée de l’usine où je travaillais à l’époque, les Forges de Sorel. Immédiatement, on a trouvé une idée et je sentais la vive intention du président de la compagnie, Michel Tellier de m’appuyer. Une entente a été conclue. À chacun de mes marathons, les Forges faisaient un don de 500$ à la Fondation.
J’étais aux petits oiseaux, la conscience tranquille. Je venais de trouver le moyen de soutenir la cause… dans la discrétion.
Je me souviens m’être dit : «Je viens d’obtenir une opportunité unique, je dois en profiter ». Je suis alors parti en mission. On venait de m’attribuer un grand vote de confiance. La réussite dépendait directement de mon implication. Plus je greffais des marathons à mon dossier, plus ça devenait payant pour l’hôpital.
SAUVÉ DU MARASME
Rien ne pouvait m’arrêter. Je suis devenu aveuglé par cette chasse aux marathons. Je ne les comptabilisais pas car j’ai toujours été effrayé par les statistiques, conscient qu’elles m’ajoutent une pression inutile créée essentiellement par mon envie de pousser la machine.
Plusieurs années plus tard, j’ai pris ma retraite. Je tenais mordicus à ce que l’entreprise continue de m’encourager car je m’approchais des 100 marathons. Elle a accepté et je serai toujours reconnaissant envers elle qui en plus, avait sauvé ma famille du marasme alors que je venais de perdre mon emploi à l’hebdo de Sorel-Tracy avec la responsabilité de trois enfants. Je ne disposais d’aucune expérience dans ce milieu et on m’a fait confiance.
J’en parle dans mon livre, tellement j’étais fier de cette réalisation qui en bout de ligne, aura permis d’amasser 34,500$.
Depuis deux ans, en fait, depuis la naissance du Défi des générations, un mouvement initié par quatre hôpitaux de la Montérégie, Charles-Lemoyne, Pierre Boucher, Anna -Laberge et Hôtel-Dieu, on m’accorde le privilège d’occuper la présidence d’honneur de mon hôpital local. Toujours ému et touché de recevoir pareille responsabilité, je tente de remplir ce mandat du mieux que je peux.
SON REGARD
Les responsables estiment que le mouvement fut un succès à chacune des deux années de la pandémie.
Même si ma série de marathons s’est arrêtée abruptement à 100, on m’aura permis de poursuivre mon implication et de pouvoir faire ma part avec le Défi des générations.
Lorsqu’elle vivait, ma mère me disait souvent toute la fierté qu’elle ressentait de ces dons qui étaient remis suite à mes marathons. Même si je me faisais un devoir de lui montrer ma médaille après chacun de mes 42 km, ce qui comptait pour elle était cette contribution monétaire envers l’hôpital.
Elle me regarde sûrement aujourd’hui avec satisfaction,
Un immense merci à Nathalie St-Germain et Valérie Charland de la Fondation ainsi que toutes les autres grandes dames du comité organisateur pour ce vote de confiance. Merci également à ceux et celles qui auront sauté dans l’aventure avec leur défi respectif, ce qui a permis de récolter 550,000$.
Un homme entouré de six femmes, comment ne pas se sentir bien !