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Paatos, un nouveau progressif

Fer de lance de la nouvelle vague progressive des années 90, tout comme leurs confrères de Anekdoten, Flower Kings et Anglagard, les musiciens de Landberk n’ont cependant pas connu la même trajectoire. L’échec de leur tentative de déborder du cercle progressif avec l’excellent «lndian Summer» en 1996 a semble-t-il sonné le glas. Le groupe s’est dissout et il faudra attendre Morte Macabre (avec Nicklas Berg et Peter Nordins d’Anekdoten) et le CD «Symphonic Holocaust»(1998) pour voir réapparaître deux des membres du groupe: le bassiste Stefan Dimle et le guitariste Reine Fiske. Ce sont ces deux mêmes musiciens que l’on retrouvera plus tard au sein de Paatos aux côtés de la chanteuse Petronella Nettermalm, du claviériste Johan Wallén et du batteur Huxflux Nettermalm. Le groupe présente en 2002 un premier disque intitulé «Timeloss». Un disque qui allie l’héritage progressif du tandem à des éléments plus contemporains. Après un accueil positif en Europe c’est une formation légèrement modifiée qui s’est remise au boulot pour la composition de «Kallocain». Un second CD que le groupe a lancé en juin dernier. Pour en savoir plus sur cette prometteuse formation suédoise  Terra lncognita s’est entretenu avec le claviériste Johan Wallén.

Terra Incognita : On a l’impression à l’écoute de «Kallocain» que le groupe a trouvé sa voie et que, contrairement à «Timeloss», on y retrouve une unité certaine. Comme si, dans le cas de «Timeloss», les éléments se côtoyaient plutôt que de se fondre. 

Johan Wallén : Tout à fait. Pour le premier disque nous avons réuni des pièces composées quelques années auparavant chacun de son côté alors que pour «Kallocain» nous avons composé tout le matériel spécifiquement pour ce projet. C’est ce qui explique cette impression. Tous les ingrédients de «Timeloss» s’y retrouvent mais ils sont bien fusionnés.

T.I. : Entre vos deux disques le guitariste Reine Fiske a quitté le navire.  Est-ce que ce départ résulte de divergences sur le plan musical?

J.W. : Pas du tout. Musicalement, nous sommes sur la même longueur d’onde. J’aime beaucoup le jeu de Reine (N.D.L.R.: nous aussi!). C’est plutôt du côté personnel que nous avions des mésententes. C’est difficile à expliquer parce que ce sont des choses très personnelles. Disons que l’atmosphère de travail n’était pas très bonne. Pour moi, c’est important que les membres d’un groupe soient des amis. Nous passons tellement de temps ensemble que cela devient presqu’une obligation. Je joue dans des groupes depuis l’âge de dix ans et j’ai toujours joué avec des amis. Nous en avions discuté à quelques reprises. Il a finalement décidé de quitter. Peter qui a pris la relève a un style différent mais qui nous convient tout à fait. C’était important pour nous de ne pas rem­placer Reine par un guitariste au jeu similaire.

« C’est vrai qu’on parle souvent de nous comme faisant partie de la «nouvelle vague post rock» mais moi aussi je ne suis pas certain que cela nous convienne parfaitement.»

T.I. : Comment pourriez-vous décrire votre musique? Certains parlent de «post rock» mais je ne suis pas tout à fait en accord avec cela.

J.W.:C’est vrai qu’on parle souvent de nous comme faisant partie de la «nouvelle vague post rock» mais moi aussi je ne suis pas certain que cela nous convienne parfaitement. C’est une musique assurément progressive dans le sens qu’elle explore de nouvelles avenues. Les puristes de rock progressif ne seront pas d’accord et je le comprend car, dans le groupe, je suis probablement celui qui aime le plus la musique des années 70. Ce dont je suis certain c’est qu’avec «Kallocain» nous sommes parvenus à mélanger des sons organiques des années 70 à des éléments modernes.

T.I. : Est-ce que le fait que Steve Wilson de Porcupine Tree soit responsable du mixage a eu un impact sur vos pièces?  Pour vous est-ce que la différence est significative?

J.W. Oui. Pas de doute. Il a compris exactement ce que l’on voulait pour ce disque. Il savait l’on voulait aller. C’est très important pour nous. C’est certain que nos pièces ont profité de son expertise. Pour être franc, je n’en espérais pas tant.

T.I. : De quelle façon s’est effectuée la connexion entre Paatos et Steve Wilson?

J.W.: Nous avons un ami commun. C’est Mikael Akerfeldt de Opeth qui lui a fait entendre nos pièces.  Par la suite nous avons assuré les premières parties de la tournée suédoise de Porcupine Tree et nous l’avons rencontré.  Lorsqu’il a entendu parler que nous étions en train d’enregistrer notre second disque il nous a contacté pour nous demander s’il pouvait mixer notre disque!  Nous étions un peu surpris parce qu’il a un horaire tellement chargé.

T.I.: Pensez-vous que cette collaboration pourra se poursuivre et même s’intensifier dans le futur?

J.W. Nous le souhaitons. Mais, évidemment c’est avant tout une question de logistique. Cependant, je ne suis pas certain que nous soyons prêts à nous lancer dans des séances d’enregistrement avec lui. Nous aimons travailler lentement dans notre propre studio.  Essayer des choses différentes. Prendre du recul. Nous sommes très, très lents. C’est toujours long pour nous. Alors, se retrouver dans un studio dispendieux avec Steve Wilson... Je n’ose pas imaginer la pression que nous aurions sur les épaules. Eventuellement, j’imagine que nous pourrions le faire mais seulement après des mois et des mois de répétitions (rires).

Michel Bilodeau

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