(Jean Doyon) - Je n'ai pas
vue jouer en spectacle Jimi
Hendrix, ni Stevie Ray Vaughan,
je n'ai pas encore eu le bonheur
de voir jouer "live" les Steve
Vai, Yngwie Malmsteen et Joe
Satriani, par contre j'ai vu
Frank Marino dans les années 80,
et hier soir à Sorel, j'ai eu
l'honneur de
voir
Steve Hill se déchaîner ...
juste en bas du Pont Turcotte !
Dans le cadre de la Virée
Blues, la dernière soirée de
l'événement passera à l'histoire
avec la prestation
extraordinaire de
l'extraordinaire guitariste de
Trois-Rivières, Steve Hill,
présenté sur cette superbe scène
aménagée et appelée, "Les Quais"
!
Si l'enfer existe, bien, il
était devant la scène de Hill
pendant son concert, parce que
c'était une tempête d'énergie,
de guitares, de fuzz, de rock
dans le sens le plus pur du
terme. Il a dû exécuter une
bonne vingtaine de titres au
cours de ce spectacle, jamais il
n'a joué le même solo de
guitare, à chaque fois il avait
quelque chose de différent à
présenter, une nouvelle "slide",
une nouvelle "riff", un nouveau
truc, ou tout simplement, une
belle ligne mélodique.
On critique peut-être
quelquefois sa carence en
mélodie vocale, qui pourrait le
projeter vers un succès
commercial, qu'on lui souhaite
de tout coeur d'ailleurs, mais
son génie se situe dans la
construction de ses accords, de
ses pièces, dans ses incroyables
liaisons musicales, dans l'art
de transformer une boule de fuzz,
en une sonorité rock originale
et même inédite.
Tout le monde présent au
concert avaient le même
commentaire,
« Quel
Show ! », une fille m'a
même dit:
« C'est le meilleur spectacle
Rock de ma vie ! ».
Personnellement, ma tête me
retient à un tel commentaire,
mais mon coeur lui, aurait envie
de le dire aussi !
Hill et ses Majestiks, ont
joué la presque totalité du
dernier effort, "The damage done",
en plus de revenir avec quelques
pièces de son album précédent,
dont "Nasa made".

Il devait y avoir un peu
moins de 1000 personnes pour ce
spectacle, et les spectateurs
qui ont quitté avant le rappel,
s'en mordront les doigts
d'apprendre que le clou se
situait à peu près là, alors que
lui et son band revenaient sur
scène pour une pièce de son
répertoire, suivit de "Won't get
fooled again" des WHO. La foule
était en délire. Hill m'a jeté
par terre avec son effet de
trémolo fait avec sa "switch" de
"pick-up " qui compensait la
partition de clavier de la
chanson originale. C'était
EXTRAORDINAIRE !
Et pour terminer le tout, sur
le dernier accord du spectacle,
il y est allé d'un solo seul, à
la "Malmsteen / Vai", rapide,
avec plein d'harmonies
chromatiques, qui confirmaient
hors de tous doutes, le grand
talent de ce guitariste.
Bravo à la Virée Blues pour
ces concerts, cette scène
fabuleuse, et cette 2e édition
mémorable.
