(SOREL-TRACY, Jean Doyon) -
Le message des derniers jours a
finalement passé, puisqu'il y a
eu augmentation d'achalandage
lors de la 9e édition du
Festival de musique classique de
Pierre-De Saurel. C'est du moins
ce que rapportait la fondatrice
du Festival, Rachel Doyon, qui
n'avait que des éloges à offrir
à son comité organisateur, tout
en les remerciant pour leur
passion. Elle a aussi remercié
les partenaires, qui sont
nombreux et qui viennent de plus
en plus vers le Festival,
s'ajouter à la liste, afin d'y
participer.
Madame Doyon, a aussi
remercié le public d'avoir
participé cette année, et
particulièrement ceux qui se
sont déplacés pour le concert de
l'Orchestre Symphonique de
Longueuil, en mars dernier.
« Ça nous
a donné des ailes ! »,
admettait-elle plus tard.
« Nous
sommes chanceux de pouvoir
compter sur tous ces gens-là ! »,
concluait-elle.
Pour sa part, le président
d'honneur, l'animateur de
Radio-Canada, Georges Nicholson,
s'est dit surpris de voir la
grande qualité de la finale.
«
Généralement, il y a un premier
prix qui se détache, et puis il
y a les autres. qui s'acharnent,
mais ici, quand le premier est
passé, je me suis dit "mon Dieu,
ça commence fort", et plus ça
allait et je me demandais
comment les juges allaient s'en
tirer? »
 |
Georges
Nicholson a remis son
prix au Flûtiste
Benjamin Morency |
M. Nicholson a été très
présent pour cette 9e édition,
que ce soit, pour les grandes
occasions, conférences de
presse, concerts-bénéfice, le
résident de Contrecœur admet que
le Festival a toute une
réputation.
« J'ai
parlé de ma présidence d'honneur
à mon entourage de tous les
jours et la réputation que le
festival s'est créée, pour le
meilleur et pour le pire, est à
la fois une louange et un
handicap. Le calibre est
tellement fort que les jeunes
ont presque peur d'y venir
compétitionner. C'est à la fois
flatteur pour le festival, et en
même temps c'est un handicap
parce qu'il y aurait peut-être
des candidats qui seraient
intéressants. »
En apprenant que le Festival
a attiré beaucoup plus de
personnes cette année, le
principal intéressé en était
réjoui.
« Les gens sont intimidés par la
musique classique, ils
s'imaginent que c'est pour les
snobs, les gens riches, les gens
qui ont de l'éducation, c'est
totalement absurde. Autrefois,
l'opéra était l'art le plus
populaire. Mais, peu à peu grâce
aux efforts de tout le monde,
les gens s'y intéressent et
l'adoptent. La musique est la
chose la plus nourrissante du
monde. »
La présidence d'honneur de M.
Nicholson aura été marquée par
la venue du chant pour cette
édition du Festival.
« Je
trouve ça extraordinaire qu'à
Sorel-Tracy on est rendu avec le
piano, les vents, les cordes, la
guitare, et maintenant le chant, tout ce qui manque ce
sont des compétitions
d'orchestres symphoniques! »,
concluait-il à la blague.
Lorraine
Prieur fut touchée
Pour la présidente du jury,
Lorraine Prieur, c'est l'échange
entre les participants, la
franche camaraderie, qu'il l'a
impressionné cette année.
« Bien
souvent, ils sont en
compétitions les uns envers les
autres, et pourtant je les ai
vues se parler, s'encourager.
Caroline Gélinas, en chant, est
venue seule ce soir et tous ses
amis sont venus l'entendre. Ça
me touche de voir ça, peut-être
aussi que c'est la première fois
que je m'en rends compte. C'est
un bel esprit de compétition. »
Madame Prieur, en a profité
pour remercier le couple de
chanteurs et juges, Élise
DesChamps et Brian Banion, pour
leur participation à cette 9e
édition.