L'icône du
jazz sorelois
Frank
Parenteau décède à l'âge de 86
ans
(Jean Doyon) -
L'icône du jazz sorelois,
François (Frank) Parenteau est
décédé dimanche dernier à l'âge
de 86 ans des suites d'une
longue maladie. Il laisse dans
le deuil ses fils, Yves, Jean et
Patrick, ainsi que la mère de
ses enfants, Blanche Poulin,
tous bien connus pour être de la
Maison du Multimédia (Jazz O
Rama), à Sorel-Tracy.
Véritable légende dans sa ville
natale, Frank Parenteau
constitue en effet une icône qui
a marqué plusieurs décennies
du monde de la musique
jazz.
Frank Parenteau a débuté sa
carrière amateur à l'âge de
seize ans comme guitariste
accompagné par monsieur Fernand
Matte à l'harmonica. Il a
remporté le concours amateur
Sorel Mills au Théâtre Sorel
en 1944. À l'âge de
dix-sept ans, il débute sa
carrière de pianiste ayant suivi
quelques cours de piano d'un
immigrant italien qui
accompagnait les artistes à
l'hôtel Châteauguay de
l'époque en compagnie de Claude
Lemieux au saxophone.
Connaissant la réputation du
pianiste de jazz québécois Bob
Langlois, l'un des meilleurs du
temps, Frank prit la décision de
compléter ses études de piano
sous sa direction.
Claude Lemieux, alors chef
d'orchestre du Marine Cabaret
invite Frank à se joindre au
groupe. Ils accompagnaient les
artistes de renommée tels
Ginette Reno, Les Jérolas,
Carlos Ramires, les Platters et
bien d'autres. Ce quatuor a
acquis leurs lettres de noblesse
dans la région jusqu'en 1967.
C'est à partir de ce moment que
François Parenteau décide de
promouvoir sa carrière de
pianiste accompagnateur solo à
travers le Québec. Il devient
directeur musical pendant plus
de 10 ans à l'émission «Le
café de la bonne humeur» de
la station de radio CJSO, en
plus d'être organiste lors des
matchs des Éperviers de Sorel au
Colisée Cardin.
Vers le début des années 70,
Frank Parenteau forme un quatuor
de jazz pendant plus de 8 ans et
le groupe performe au fameux
«Club de presse» de Sorel.
Sa réputation de pianiste de
jazz est née, celle qui
aujourd'hui lui permet de jouer
avec les plus grands noms tels
Charlie Biddles, Bernard Primeau,
et Guy Nadon. Frank a même
inauguré le premier Festival de
jazz de Montréal.
Au début des années 2000, M.
Parenteau a réalisé un album
compact qui a trouvé preneur
auprès de 3000 fans. Toujours
actif dans ces années-là, il
avait monté un spectacle hommage
au saxophoniste sorelois Claude
Lemieux, décédé en février 2004,
avec qui il a joué longtemps.
L'un de ses derniers concerts
remonte en mai 2011 au Marine
Cabaret, à guichets fermés, avec
son band, Le quintette Frank
Parenteau jazz latin, et
présentait un concert de musique
jazz-latin, entouré du
trompettiste Ghislain Potvin, le
saxophoniste ténor Bruno
Lamarche, le batteur Christian
Lajoie, le percussionniste
François Chauvette, son fils
Jean à la basse, et la chanteuse
Nicole Chauvette.
Ses trois enfants sont tous
musiciens.
Les détails de ses funérailles
seront connus un peu plus tard
au cours de la fin de semaine.
Surveillez :
http://www.soreltracy.com/necrologie/
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