4 juillet 2005 - Un tout petit courriel, d'un anglais «
britannique », Rain, qui voulait me faire entendre son album, sa
dernière réalisation, « Cerulean Blue » (Bleu
azuré),
et qui vient tout simplement de m'estomaquer. Une chance que j'ai
dit oui à sa demande !
Probablement ma plus grande découverte de l'année, une de mes
plus belle surprise musicale depuis « Into the Electric Castle »
de Ayreon, depuis « Kid A » de Radiohead, et même « Dark side of
the moon » de Pink Floyd. Peut être même un Pink Floyd nouveau
genre ! "Smooth, cool, très musical, trippant, et rêveur."
Une narration tout à fait particulière d'un acteur britannique,
Rob Brown (juste en bas), reconnut pour sa voix, son extraordinaire voix
d'ailleurs, qui ajoute beaucoup de notoriété à l'histoire et de
sérieux. Brown travaille surtout à la Télé (BBC) et à la radio,
alors
que sa voix se prête à tous genres de circonstances, mais en
particulier à la
publicité. Et avec un clin d'oeil, j'ajouterais, « vous savez le
genre de voix qui pourrait raconter des histoires comme « Le
Seigneur des anneaux », ou « Harry Potter », ... "typiquement
anglaise"». Et cette narration est tellement marquante que c'est
avec une certaine tristesse dans l'âme que se termine l'écoute de
ce cd, si vous suivez les paroles, bien sûr ! Ce n'est pas un
album ou se succède les pièces une derrière l'autre, non, c'est
une oeuvre, une grande oeuvre !
On sent une douleur dans la voix du chanteur, Rain, quelques
fois à la Radiohead, quelques fois à la IQ, quelques fois à la
Roger Water. Une forte odeur de nouvel âge se dégage dans
certaines sections de Cerelean Blue, genre Patrick Bernard à ses
débuts, et qui creuse dans l'âme.
Et
la musique, c'est du Rock Progressif Symphonique, alors que l'on y
retrouve du violon, du violoncelle, du saxophone, un choeur de
chant très efficace dans la 2e pièce «Parsifal», un clin d'oeil à
« Watcher of the sky » de Genesis dans la 5e « Light And Magic ».
De la guitare "bluesée" à la « Floyd », et de bons extraits rock,
mais c'est difficile d'analyser ce disque pièce par pièce, puisque
tout se suit. Un genre d'album concept que l'on disait il y a
quelques années.
Mais, le top de cette histoire c'est au niveau du marketing de
ce disque, alors que son contenu vous est offert gratuitement sur
Internet, par l'étiquette de Rain, TelosMusic. On vous offre le CD
au complet dans une qualité acceptable en MP3,
mais vous pouvez
aussi en faire l'achat directement sur le site. Rain, d'ailleurs, déclare
à ce sujet « La musique doit être coopérative et non contrôlé ! »
L'idée c'est de faire connaître le produit à un large auditoire
dans l'espoir qu'il y aura une bonne moyenne de gens qui
achèteront le CD, qu’il faut l'avouer, est d'une qualité très
supérieur. Pas bête comme idée ! (Photo : Rain durant
l'enregistrement de l'album)
Et à ce sujet, lors d'une conversation avec Rain lui-même, il
avouait que la moyenne d'achat du disque est environ 1 achat sur 9
téléchargements, et les ventes se sont multiplié par 8 depuis
cette fameuse idée du téléchargement Internet. Est-ce une nouvelle
façon moderne de vendre des disques, avec la réalité Internet ? Il
semble que Rain a trouvé la bonne façon de bien lancer son premier
album en tout cas.
C'est lors d'une visite sur son site Internet que l'on peut se
rendre compte que nous ne sommes pas seuls à avoir apprécié ce
super CD. Tony Banks, Phil Colins, Tony Smith, Steve Hillman,
Martin Orford, pour ne nommer que ceux-là, en plus de critiques
des plus grands sites Internet de progressifs à travers le monde,
sont venus lui dire qu'ils avaient apprécié l'album. En plus, il
est brillant en marketing le monsieur !
Je vous invite à écouter «Cerulean Bleu» de Rain, une oeuvre
dans le style Rock Progressif Symphonique !