P.F.M. au Spectrum
de Montréal : la légende italienne passe le test haut la main
19 juillet 2005 - Dans cette séquence qui nous
permet de voir plusieurs des grands noms de la scène progressive
actuellement, c’était au tour du groupe
légendaire
italien P.F.M.(Premiata Forneria Marconi ) d’être
les hôtes du Spectrum de Montréal mardi le 12
Juillet. Ce groupe qui débuta sa
carrière en 1971 en Italie et qui s’est fait connaître à
l’étranger grâce à l’initiative de Greg Lake (E.L.P.) qui à
l’époque permettait au groupe de signer pour la maison de disque
Manticore, le même label qu’Emerson Lake and Palmer,
allait devenir une figure marquante du mouvement
progressif.
En ce qui me concerne, n’ayant jamais eu la chance
de voir ce groupe auparavant, une certaine curiosité me portait à
profiter de l’occasion pour faire connaissance avec le groupe en
spectacle et d’un autre coté une méfiance
s’installa en moi, à savoir si cette formation vieille de 34 ans
pouvait encore trouver l’énergie pour soulever les foules. En
fait, j’avais un peu peur de me retrouver face à des musiciens
sans convictions et un peu blasés interprétant leurs compositions
de façon robotique et sans âme.
Bien que le groupe compte six musiciens sur scène,
la version 2005 repose sur les épaules de Frank DiCioccio à la
batterie et aux voix, de Franco Mussida à la guitare électrique et
classique et aussi aux voix, de Patrick Djivas à la basse et pour
terminer, de Flavio Premoli aux divers claviers. A noter que ce
dernier fut remplacé lors de ce spectacle pour cause de maladie
semble-t-il.
En ce qui concerne le spectacle en lui-même,
laissez moi vous dire tout de suite que mes craintes se sont
estompées dès les premières pièces, à ma grande joie. En effet,
P.F.M. nous a embarqués dès le début avec successivement « River
of life » et « Photos of
ghost »
pour nous débarquer finalement après le rappel ou le groupe a
interprété « the word became the word » et « Celebration » dans
leur version italienne, sous les acclamations de la foule qui
semblait comblée par ces deux heures de musique.
Il est intéressant de se rendre compte qu’une
formation comme celle-ci peut encore avoir un réel plaisir à jouer
ensemble et c’est le spectateur qui en sort gagnant en bout de
ligne. Violons, guitare classique, guitare
électrique, claviers, voix, batterie et basse, tout était à la
hauteur.
Un des moments forts du spectacle et quelle
surprise de taille, fut lorsque le groupe invita Denis Gagné
chanteur de la formation Québécoise « The Musical Box » à
les accompagner pour une pièce tirée de l’album « Chocolate
King », la pièce titre je crois.
Ce fut un moment magique ou la prestation vocale
de Gagné ne s’est pas laissé intimider par l’émotion du moment.
L’accolade à la fin de cette
prestation entre Denis Gagné et Franco Mussida avait quelque chose
de légendaire et de très émotif.
En résumé, un autre spectacle très professionnel
qui nous prouve encore une fois que le mouvement progressif se
porte très bien. Si les amateurs
continuent d’assister à ces différents spectacles en nombre
suffisant, je crois et j’espère fortement pouvoir bénéficier de
plusieurs autres soirées progressives.
Réjean Charbonneau
La Filière Progressive