I.Q. : Excellente prestation au
Medley9 juillet 2005
- Pour le moins qu’on puisse dire, les amateurs de rock progressif
du Québec sont comblés ces temps ci avec une quantité
surprenante
de spectacles de qualité, gracieuseté de plusieurs des grands noms
de ce mouvement musical. Je pense ici à Marillion, à Yes, à
Porcupine tree, aux Flower Kings, sans oublier bien sur I.Q..
Pour ce qui est du groupe
britannique I.Q., qui à ma connaissance ne s’est jamais donné en
spectacle au Québec, du moins depuis plusieurs années, ils étaient
à Montréal au Medley jeudi dernier avec en première partie la
formation québécoise Hamadryad.
I.Q. constitue une légende dans
le milieu progressif et c’est depuis plus de 20 ans que cette
formation fait couler beaucoup d’encre dans cette sphère musicale
avouons le quand même assez restreinte.
Dès la parution de leur premier
album en 1983, on dénote une forte influence à la Genesis et peu à
peu le groupe se détache de cette influence et parvient à
fonder
sa propre identité, son propre style. Ce style se
caractérise entre autre par des nappes de claviers majestueuses et
mélodiques qui se fusionnent avec une guitare bien définie et
cristalline, sans oublier naturellement un chant intense et émotif
à souhait. Le tout se présente habituellement à l’intérieur de
pièces ou les changements de rythme et de tempo nous surprennent
fréquemment.
C’est donc devant une foule
estimée approximativement à 500-600 personnes que le groupe nous
offre une prestation des plus honnête et professionnelle. Tour à
tour, Peter Nicholls(voix), Martin Orford(claviers "à droite"),
Mike Holmes(guitares "à gauche"), John Jowitt(basse "en
bas") et Andy Edwads (batterie) nous transportent dans un
univers musical familier et apprécié de tous. Fait à noter;
I.Q. intégrait dans ses rangs pour la toute
première fois je crois, leur nouveau batteur Andy Edwards, en
remplacement de Paul Cook qui a décidé de quitter après plusieurs
années de loyaux service.
L’assurance et l’aise démontrés
sur scène par ces musiciens est déconcertante et tout semble
tellement naturel et facile. Peter Nicholls possède certes un
certain charisme et semble dans une forme resplendissante tout au
long de la soirée. C’est d’ailleurs dans un français quasi
impeccable qu’il s’adresse à la foule à la grande surprise de
tous. Le « songlist » fut assez diversifié et pertinent, le groupe
puisant dans plusieurs de leurs albums anciens et récents.
Parmi
les moments forts du spectacle, notons la pièce de plus de 20
minutes « Harvest of soul » tiré du dernier cd du groupe « Dark
matter » offert lors d’un des trois rappels. Le son et le visuel
étaient à la hauteur, et tous semblaient comblés par une autre
prestation d’un des groupes les plus prestigieux de cette
merveilleuse entité musicale qu’est le rock progressif !
N.B. A ne pas manquer cette semaine : P.F.M. au Spectrum de
Montréal
Porcupine tree au festival d’été de Québec
Réjean Charbonneau