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février 2006 - Lorsque
l'on parle du nouveau rock progressif des années 2000, voici
l'exemple parfait, le dernier CD du groupe écossais Pallas, qui
titre « The dreams of men ».
Un 6e album en 24 ans de carrière de ce groupe formé au début des
années 80, par le guitariste suédois Roine Stolt. Pallas avait
commencé à se faire remarquer avec l'album précédent « The cross
and the crucible » paru en 2001, alors qu'on y voyait presque «
les premières neiges » de l'oeuvre qui vient de paraître, en 2005.
Ce n'est pas juste un album qui s'écoute bien, non, c'est tout
simplement tripant de s'asseoir confortablement et d'écouter ce
chef-d'oeuvre. Neuf pièces qui coulent en séquence et qui nous
transportent, nous
émeu, nous soulèvent, nous bercent, c'est un
effet incroyable, un beau trip. Un délicieux mélange de claviers
et de guitares, une section rythmique presque parfaite, avec une
balance impeccable au niveau sonore. Une petite touche de
celtique, de classique, une finale indienne « Ghostdancers », on a
plein d'images qui nous viennent à l'esprit pendant l'heure
d'écoute de « The dreams of men »
La pièce maîtresse du CD : « Ghostdancers ». Vous devez
entendre cette renversante composition de rock à texture
symphonique. Seule ombre, la voix d’Alan Reed n’est pas toujours à
la hauteur de la
musique souvent puissante du groupe, mais c'est peut-être lui en
même temps qui donne l'originalité du son de Pallas. Mais
attention, c'est du rock ! C'est un rock qui déménage tout en
étant joué avec beaucoup de talent. On les rapproche souvent de « Arena »... oui, en partie c'est exact, mais les arrangements sont
peut-être encore plus complets, plus finis.
Preuve des arrangements, la pièce « Mr. Wolfe » «
Invincible », quelle oeuvre, et ce CD se termine avec le summum, «
The last Angel »... rien à ajouter !
À vrai dire, les comparaisons ne sont pas simples, mais pour
les oreilles aiguisées du "Progressif actuel", cette oeuvre frappe
en plein dans le mile et pourrait même, en devenir une référence.