THE « D » PROJECT : le talent au
service du Rock Progressif
10 juillet 2006 - L’album «
Shimmering Lights » de la nouvelle formation Québécoise « The D
project « constitue à mon avis, la surprise du moment en ce qui
concerne les nouvelles parutions dans l’univers des musiques
progressives.
Même si je parle ici de nouvelle formation, j’aimerais quand même
préciser que l’homme derrière ce projet, Stéphane Desbiens n’en
est pas à ses premières armes en la matière. En effet, les
implications de Stéphane D. que ce soit à titre de musicien, de
compositeur,d’ingénieur de son, de producteur ou de réalisateur
sont multiples. C’est ainsi que l’on a pu voir son nom
associé de près ou de loin aux formation suivantes : Sense, Red
Sand, Qwaarn, et Mélia.
« Shimmering Lights » est une
œuvre magistrale d’environ 50 minutes comprenant 7 pièces en plus
d’une piste video en bonus. Stéphane D .se charge des voix, de la
guitare électrique et acoustique, des divers claviers, et du
mellotron sans oublier bien sûr la composition, les arrangements
et l’enregistrement. Alors comme on peut le constater c’est ce que
l’on peut qualifier d’une implication à part
entière et le résultat en est étonnant. Parmi les artistes
invités, à la basse et stick guitar : Mathieu Gosselin (SENSE,RED
SAND,JUPITER 9), Danny Robertson au drum,Sandra Poulin au violon,
et tenez vous bien, nul autre que Tomas Bodin (Flower Kings)
Martin Orford (I.Q., Jadis ) et Fred Schendel (Glass Hammer) aux
divers claviers synthés et mellotron. C’est à croire que le talent
attire le talent.
Tout au long de ce voyage
musical, diverses couleurs, diverses ambiances se succèdent tour à
tour et l’originalité, tout autant que la qualité sont au
rendez-vous du début à la fin. Certes, certaines influences (Genesis
Pink Floyd) sont perçues ici et là mais il est nullement question
de plagiat ici. Dès les premières secondes, sur la pièce «
Shimmering lights » on croirait entendre Tony Banks dans une pièce
aux multiples rebondissements et ou on peut apprécier la
performance vocale de l’artiste qui m’a agréablement surpris.
Stéphane Desbiens excelle à la guitare électrique et acoustique
tout au long de l’œuvre et les envolées de claviers sous diverse
formes y sont généreuses et variées.Il est à noter que notre homme
à poussé l’audace jusqu’à se faire confectionner un prototype de
guitare fait sur mesure dont le cadre est fait d’une seule et
unique pièce tout en stainless steel.
La seconde pièce « They come and
grow » pourrait tout aussi bien sortir directement de « The Wall
». Il s’agit de ma pièce préféré sur l’album. « Hide from
the sun » constitue un autre des moments forts : il s’agit d’une
superbe ballade de près de 8 minutes ou
s’illustrent tour à tour violon et guitare en plus de la
contribution de Tomas Bodin au claviers. Un vrai régal !
A cela s’enchaîne la courte pièce « What is done is done « avec sa
rythmique qui nous reste en tête facilement et son vocal
irrésistible. « End of the recess » constitue un court intermède
musical dominé par la guitare acoustique de Desbiens et par un
inoubliable solo de Moog, gracieuseté de Martin Orford. Par la
suite « September Solitude » qui d’une durée de plus de 10 minutes
s’avère la plus longue. Une pièce ou la contribution de Tomas
Bodin en conclusion s’avère efficace. Pour terminer la dernière et
non la moindre « That’s life »qui n’est pas sans me rappeler par
moment un certain Porcupine Tree avec une petite incursion dans le
monde du jazz et de belles lignes de basse de Mathieu Gosselin.
En résumé : Excellent album
comprenant des pièces variées, originales sans aucun temps morts
et très inspirées. Très fortement recommandé non seulement
parce que c’est un produit québécois mais tout simplement parce
que c’est excellent ! Un point c’est tout.
Site internet :
www.thedproject.com
Réjean Charbonneau
La Filière Progressive