The Watch à Québec
par Réjean Charbonneau
16 avril 2007 - La formation Italienne The Watch
était de passage pour la toute première fois au Québec, plus
précisément au centre d’art la petite chapelle dans la vieille
capitale. C’est dimanche le premier avril que la majorité des
audiophiles présents se sont facilement laissés séduire par ce
groupe que l’on pourrait
qualifier de toute évidence de réincarnation version 2000 du
légendaire Genesis. Tel que je l’ai déjà affirmé par le passé, The
Watch continue là ou Genesis et Gabriel ont laissé.
C’est au groupe Québécois Sense que la tâche de
réchauffer la salle fut confiée et je dois avouer que Stéphane
Desbiens et ses acolytes s’en sont très bien tirés. Quelques
pièces de leur prochaine parution ont attirées l’attention
laissant présager du meilleur pour l’automne. Quelle
fascination que d’apprécier le jeu de Mathieu Gosselin à la basse
« frettless » et au stick!
Apres un bref entracte, les musiciens de The
Watch font leur entrée sur scène, sans artifices suivi de Simone
Rosetti (chanteur), au grand plaisir de la foule qui comble cette
salle. Peut-être 200-250 spectateurs qui semblent apprécier au
plus haut point la performance des Italiens dès les premières
mesures. Un certain climat habité à la fois par la magie et
la complicité s’installe assez rapidement entre le groupe et
l’audience à la grande satisfaction de tous.
On peut affirmer que le courant passe très bien
entre l’assistance et Rosetti qui s’efforce de parler en français
lors de ses interventions. Outre Simone Rosetti aux voix et
à la flûte, le groupe compte sur Fabio Mancini aux divers claviers
et mellotron, Ettore Salati aux guitares, Marco Schembri à la
basse et Roberto Leoni aux percussions. La prestation de tous et
chacun témoigne d’un professionnalisme certain, cependant ,il faut
l’avouer le focus est d’avantages sur Rosetti qui sans aucun doute
occupe la scène de façon magistrale de par son charisme, ses
mimiques et surtout sa voix émotive et intense à la Gabriel.
Personnellement, j’ose affirmer que ce dernier
n’a rien à envier à son « prédécesseur spirituel ». Avec
encore un peu d’expérience et de publicité surtout, The Watch
pourrait faire des ravages un peu partout, tout en demeurant dans
le cadre du progressif entendons-nous. Puisant surtout dans le
contenu de
leur deux dernières sorties soit « Ghost » et « Vacuum » le groupe
n’a interprété qu’une ou deux pièces de leur tout récent «
Primitive ». Parmi les moments forts du spectacle, soulignons les
pièces « Goddess », « Heroes » sans oublier la superbe
interprétation de « The return of the giant Hogweed » de vous
savez qui? , “Wonderland”et « Out of the land ».
La balance de son était tout à fait à la hauteur
de même qu’un jeu de lumière sobre mais efficace. Pour
couronner le tout, deux généreux rappels dont la pièce « shining
bald heads » qu’ils reprenaient pour la seconde fois de la soirée
sous les applaudissements insistants d’une foule totalement
satisfaite de cette première rencontre avec The Watch. Ce groupe
faisait déjà partie de mes favoris et leur prestation live n’a
fait que confirmer sans l’ombre d’un doute, leur immense talent.
En résumé, ces Italiens se doivent maintenant d’être considérés
comme une entité à part entière, et bien qu’ils n’aient en aucun
point à renier leurs influences, l’originalité et la qualité du
matériel qu’ils composent justifient amplement leur raison d’être.
www.thewatch.it
www.thewatchmusic.net
Réjean Charbonneau
La filière progressive